Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

dimanche 1 mai 2011

MA RIVALE

Pour ne pas, fort marrie, rester seule au matin,
Qu’est-ce que je n’ai fait qu’il m’aurait fallu faire ?!…
Pour perdre ce mari que tu me prends, Catin,
Sans remords ni regret, où ai-je donc fauté ?!…
Je cherche !… Qu’ai-je fait qu’il ne fallait pas faire
Pour devenir, mal gré, une page à sauter ?…
Aujourd’hui, tu souris mais qu’une autre putain,
Avec ses simagrées, vienne pour te l’ôter…

Il a du courage de t’envoyer, l’Volage,
Messager son outrage et affronter ma rage…

Je te souhaite bonheur et plaisirs avec lui
Quand les soirs de fête, jusqu’à plus soif, il s’murge,
N’oublies pas qu’à tout heur, il veut tout ce qui luit :
Les neuves, les veuves, les cadeaux et les veaux !
Quand il fait la tête ou qu’il a l’envie qui urge,
Sa main est moins veuve de coups que de bravos !
N’aie donc pas peur des heurts, des orages, des pluies :
Rien n’est épreuve quand on aime à vot’ niveau !…

Avant que tu ne viennes et ne lui appartiennes
D’autres furent siennes, Vénus de vespasienne… 

Bien sûr, tu es jeune et tu as le charme aryen…
Tu as raison de moquer la dinde de ta farce
Mais, de ma vie, je ne te céderai plus rien :
Gardes-le, cet amant, conquis si vaillamment
Mais si tu m’as croqué la moitié du cœur, Garce,
Tu ne pourras, bon sang, me bouffer l’autre crûment
Espérant, vénéneux et répugnant saurien, 
Que mon fils, mon enfant, t’appelle  un jour : « Maman » !

Penses-y : mes fesses m’ont valu une messe ;
Les tiennes, Bougresse, volatiles promesses ! 

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