Quand le vent tourne il nous arrive d’avoir un pet de travers !
Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques
parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…
mardi 31 octobre 2017
C’EST TOUT BÊTE…
Édito pour RuedesFables, septembre 2017
La fable, cafardeuse de nature quand on la singe, ne cherche pas la petite bête… Elle la trouve. Et, pas folle la guêpe, sans être toute bête elle s’embête à être toute en bêtes. Aussi sans prendre la mouche, elle apprend au vieux singe, aussi agile - à Paul, Pierre ou Jacques - soit-il, à faire la grimace sans payer en monnaie de songe jeunes loups et vieux renards pour l’heur copains comme cochons. C’est pour cela qu’elle est devenue la bête noire des uns et l’animal de bonne compagnie qu’aiment à domestiquer les autres dont votre insigne serviteur qui, authentique peau de vache malgré sa - presque - taille de guêpe, se veut grand discoureur de fonds dans le panier de crabes des marées marrantes et des vagues nettes. Oui, n’étant pas rancunier pour un sou, j’aime la Nature qui m’a si peu gâté comme les bestioles bonhommes qui la peuplent, bestiale espèce humaine têtue comme une mule comprise.
Aussi, entre chien et loup, m’ennuyant comme un rat qui refuse de quitter son navire, je fais le singe avec des mots qui accouchent de souris et, parfois je l’espère, de ris. La mémoire maigre comme un chapelet, je fais, aussi, muet comme carpe, mon petit effet bœuf en donnant des perles aux cochons et de la voix au détour de cette RuedesFables animée par des animaux au poil et des hommes et femmes de plumes. À jouer mes tours de cochons sur l’air de « Qui vivra verrat ! », j’y serais désormais, selon jaloux et jaseurs, connu comme le loup blanc, à l’arpenter comme le ferait un éléphant dans un magasin de porcelaine. Mais je n’y suis pas venu à temps en juillet, et j'ai de même sauté août, mois - à défaut de vaches - sacré de cette ère de repos sur l’autoroute de l’année. Musicien de phrases, je n’y ai pas fait tout simplement l’âne pour avoir du son à plein volume moi qui me targue d’une mémoire - et d’un tour de taille - pachydermique que cela. Donc me voilà à fabuler après la mi-août comme chat perdu, à affabuler quand d’autres qui, lors, ont coincé la bulle ont repris leur collier préférant, mi chair mi poisson, ménager la chèvre et le chou : les chiens ne font pas, chez nous, des chats et nos années n’ont qu’un été pour étai !
Revenons à nos moutons à poil laineux - À poil, les nœuds, à poil… ! - alors que, dehors, il pleut comme vache qui pisse et que les touristes ne gueulent plus comme des putois contre l’autochtone qui roule comme un escargot quand eux courent comme des lapins. Il faudra leur reparler du lièvre et de la tortue. Car le tort tue. Oui, j’ai fauté : j’ai raté la marche de juillet et le palier d'août. Comment rattraper le coup à moindre coût sans se le rompre… le cou ? En effet, rat de bibliothèque plus que de cave, quoique ce soit kif-kif bourricot pour qui a une chauve-souris dans le beffroi, je me suis retrouvé fainéant comme une couleuvre quoique fort comme un boeuf. Ainsi, courant deux lièvres à la fois, le repos et le répit dans un été léthé, moi qui suis fidèle comme un toutou, j’ai posé un lapin à RuedesFables : soixante jours sans jacasser comme pie ou noyer le poisson dans un texte sans queue ni tête. Ils vont croire que je faisais ma tête de cochon ou bayais aux corneilles. Depuis, je me donne un mal de chien pour trouver une idée de départ qui n’arrive jamais. Le miroir aux alouettes de l’inspiration, respiration de mes aspirations, me laisse sans sa quotidienne ration. Ma plume fait le pied de grue… et moi, oiseau de malheur mal luné quand il fait canicule ou averse, avec.
Me voilà donc ours mal léché par le miel alléché, pris en flagrant délire d’oubli et donc fait comme un rat et je pleure comme un veau sur ma bévue qui baisse pourtant ; cela fait que faute de grives, je mange plus souvent qu’à mon tour des merles. Avec mes yeux de merlan frit et ma langue de vipère, je vous en ai fait avaler des couleuvres sans qu’on ait eu besoin de me tirer les vers du nez alors pourquoi ne pas poursuivre comme un chien en appelant un chat un chat même si parfois minou serait préférable pour certains mistigris ? Et là, rien ! Bon. Cette histoire aura d’édifiant qu’un pigeon, même faisandé, ne doit jamais mettre la charrue avant les bœufs et qu’il faut prendre le taureau par les cornes plutôt que par les c… C’est moins risqué si on ne veut pas que notre entente, devenue cordiale, finisse en queue de poisson ou qu’on se regarde, à terme, en chiens de faïence !
Rassurez-vous, y’ plus d’lézard ni de quoi fouetter un chat, je reviens en farce RuedesFables avec des maux, des mots et démo’. Et ne vous demandez pas si c’est du lard ou du cochon, je suis aussi saint d’esprit que sain de corps et quoique que vous en disiez, ou pensiez, détracteurs de nos campagnes et contempteurs éclectiques de nos villes, n’oubliez jamais que la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe… mais faites quand même attention à ce qui peut tomber de ladite oiselle. Pour les autres, derrière vos allures d’ours à l’extérieur, je vous sais dedans de vrais pots de miel, doux comme des agneaux, qui ne me recevront ni comme le fils prodigue ni comme un chien dans un jeu de quilles et les les vaches n’en seront que mieux gardées. Sans - ou cent - blague(s) selon vos goûts !
À vous tous, moutons à cinq pattes et autres merles blancs, bons entendeurs que j’ai rendus - un moment trop long je le sais - chèvre, avec ma tête de linotte à dormir comme un loir, salut ou plutôt bonjour puisque : « Coucou me revoilou ! »
Fabuleusement vôtre.
Fabuleusement vôtre.
lundi 30 octobre 2017
dimanche 29 octobre 2017
CHANTE BEAU MERLE
Petite fable affable
Un gros merle a en a assez d’être chassé ;
Pas un bois, pas un pré, pas une chaussée,…
Où lui que les hommes disent nuisible,
N’a répit possible ni repos paisible.
Une pie, pas mieux lotie, lui a dit
Que c’est sa livrée qui fait son discrédit :
Elle qui n’est pas d’un noir uni, Dame,
Déjà, à fuir toujours on la condamne,
Alors, lui, dans son uniforme… Hélas,
Ce ne peut être que pis : il sent le gaz !
Un cygne, qu’il croise un matin sur sa route,
Lui affirme que les chasseurs se déroutent
Pour admirer ses plumes immaculées
Et qu’aucun d’eux ne l’a jamais acculé.
Notre merle croit comprendre : dans la farine
Il se roule, se pane en blanc, et serine
À ses pairs qu’ainsi il peut vivre serein
Ne redoutant plus rien des Tartarin…
Hélas, ceux-ci, apprenant qu’il est un merle
Blanc céans, traquent jour et nuit cette perle !
Est fou qui, se plaignant de son destin,
L’échange pour un autre plus incertain :
Prévenir ce qui t’attend est plus facile
Sois-tu oiseau haï par des imbéciles !
Pas un bois, pas un pré, pas une chaussée,…
Où lui que les hommes disent nuisible,
N’a répit possible ni repos paisible.
Une pie, pas mieux lotie, lui a dit
Que c’est sa livrée qui fait son discrédit :
Elle qui n’est pas d’un noir uni, Dame,
Déjà, à fuir toujours on la condamne,
Alors, lui, dans son uniforme… Hélas,
Ce ne peut être que pis : il sent le gaz !
Un cygne, qu’il croise un matin sur sa route,
Lui affirme que les chasseurs se déroutent
Pour admirer ses plumes immaculées
Et qu’aucun d’eux ne l’a jamais acculé.
Notre merle croit comprendre : dans la farine
Il se roule, se pane en blanc, et serine
À ses pairs qu’ainsi il peut vivre serein
Ne redoutant plus rien des Tartarin…
Hélas, ceux-ci, apprenant qu’il est un merle
Blanc céans, traquent jour et nuit cette perle !
Est fou qui, se plaignant de son destin,
L’échange pour un autre plus incertain :
Prévenir ce qui t’attend est plus facile
Sois-tu oiseau haï par des imbéciles !
samedi 28 octobre 2017
HAÏKU'R BATURE
Un esprit étroit aux idées larges est aussi sincère qu’un cul serré aux cheveux clairsemés.
vendredi 27 octobre 2017
HAÏKU’DE RAILLÉ
Ce n’est pas parce que je suis du genre « bonne pâte » qu’il faut me prendre pour une nouille !
DE FORTES TÊTES
Courir toujours, à en perdre la tête
Après ces choses à faire, l'agenda,…
On ne sait plus où donner de la tête,
C'est à devenir bonnement fada
Si on veut encore garder sa tête
Sur les épaules et, à tout, tenir tête…
Ce monde-là va cul par-dessus tête ;
On y est des "on", des sauve-qui-peut,
D'anonymes passants se creusant la tête
Pour exister un brin ou être un peu,
Des silhouettes se cognant la tête
Contre tous les murs et qui, las, s'entêtent…
jeudi 26 octobre 2017
mercredi 25 octobre 2017
PÉTARD AU PRÉTOIRE
Petite fable affable
Un oiseau de passage, miséreux
Comme pas deux, las, se fait par la Rousse
Coincer puis serrer comme un cul-terreux
En geôle en un pauvre coin de brousse.
Les poulets l’ont rincé du peu qu’il a
Et le corbeau l’essorera du reste,
Au demeurant quelques frusques lilas
Et les haillons las d’une vieille veste,
Ce, pour faire passer, et illico,
À ce misérable le goût du lucre
- Car il dormait dans les coquelicots !
Et celui, on ne sait pourquoi, du sucre…
Peut-être parce qu’il me fault rime en -ucre !
Ainsi, notre chemineau se retrouva
Prévenu dans un procès sans surprise
Où un pauvre est coupable, où la Diva
Justice est partie chanter pouilles en Frise,…
L’oiseau noir peu d’épices en tirerait,
La Vérité n’y gagnait rien. Qu’importe !
La paix sociale est à ce coût, très
Faible pour qui voit midi à sa porte
Et pense que hors lui, rien n’importe.
L’oiseau se défendit seul, comme un bouseux,
L’avocat commis, étant triple buse,
Couvait un rhume plutôt que ses œufs.
« Accusé de vol, si je ne m’abuse
Vous serez pendu avant la nuit
- Je n’ai jamais rien pris à personne !
- Foutaises, qui n’a prend à autrui !
- Pauvreté n’est pas crime, je moissonne
Ce que j’ai semé quoi que l’on chansonne.
J’ai appris de mes pairs qu’on peut railler
Cette loi qui de ma vie fut la trame :
Amour propre ne voudra pas payer
Ce qu’Orgueil ne veut pas devoir. C’est drame ?! »
Comme pas deux, las, se fait par la Rousse
Coincer puis serrer comme un cul-terreux
En geôle en un pauvre coin de brousse.
Les poulets l’ont rincé du peu qu’il a
Et le corbeau l’essorera du reste,
Au demeurant quelques frusques lilas
Et les haillons las d’une vieille veste,
Ce, pour faire passer, et illico,
À ce misérable le goût du lucre
- Car il dormait dans les coquelicots !
Et celui, on ne sait pourquoi, du sucre…
Peut-être parce qu’il me fault rime en -ucre !
Ainsi, notre chemineau se retrouva
Prévenu dans un procès sans surprise
Où un pauvre est coupable, où la Diva
Justice est partie chanter pouilles en Frise,…
L’oiseau noir peu d’épices en tirerait,
La Vérité n’y gagnait rien. Qu’importe !
La paix sociale est à ce coût, très
Faible pour qui voit midi à sa porte
Et pense que hors lui, rien n’importe.
L’oiseau se défendit seul, comme un bouseux,
L’avocat commis, étant triple buse,
Couvait un rhume plutôt que ses œufs.
« Accusé de vol, si je ne m’abuse
Vous serez pendu avant la nuit
- Je n’ai jamais rien pris à personne !
- Foutaises, qui n’a prend à autrui !
- Pauvreté n’est pas crime, je moissonne
Ce que j’ai semé quoi que l’on chansonne.
J’ai appris de mes pairs qu’on peut railler
Cette loi qui de ma vie fut la trame :
Amour propre ne voudra pas payer
Ce qu’Orgueil ne veut pas devoir. C’est drame ?! »
mardi 24 octobre 2017
HAÏKU KUBALE
Mettre la puce à l’oreille d’un époux, n’est-ce pas chercher la petite bête un peu loin ?
lundi 23 octobre 2017
HAÏKU L’ŒUVRE QUE JE NE PUIS AVALER
Qui vient à moi tout venin n’a pas à s’étonner de me trouver tout fiel !
PAR LES GAVES GRAVÉ
Cycle pyrénéen
Je vis au fil de l’eau comme un enfantelet
Au gré de gaves et de leurs chutes tonnantes,
Torrents errants comme vaches désattelées,
Sautant pareils à des droles dont les brillantes
Eaux nous éclaboussent telles de vrais goujats,
Bruyant et brouillant, mais, là, plus très frais déjà.
Je vis au fil de l’eau comme un enfantelet,
Là où l’onde se frotte aux cailloux, toujours lutte
Pour abreuver lo prat qui m’est un mantelet,
Ici où l’ombre joue, au souvenir des flûtes,
Avecque la lumière au long de jours plus courts
Que ceux après lesquels, dans ta ville, tu cours.
Je vis au fil de l’eau comme un enfantelet,
Toujours frais, encore vert, malgré ce grand âge
Qui me rapproche, au pied des cimes dentelées,
Chaque heure un plus près de celle du passage
Vers la morne plaine car le réveil est, lui,
Dans le rêve comme le ver est dans le fruit…
dimanche 22 octobre 2017
HAÏKU MAL À BILL
Pour la Fête des Pères d’aucuns se la se font faite sous prétexte qu’on ne s’était pas assez occupé de la leur !
samedi 21 octobre 2017
LES DEUX ABBÉS
Petite fable affable
Un abbé de Cour fort bien vu et loti
Toisait qui n’avait ni bagues ni frisotis,
Et arborait toujours, par les rues de la ville,
Comme au château, devant la plèbe ou sa civile
Majesté qui, elle, le tenait pour servile.
Dieu l’avait gâté et il ne lui manquait
Que les puces pour se gratter, foi de laquais !
Il se croyait fort, il se pensait libre,… Imprudence
Pour qui doit d’entrer et de rester dans la danse
À la faveur d’un roi plus qu’à la Providence
Un abbé des champs réduit à la portion
Congrue dans sa maigre domiciliation
Était la cible de ses piques et finesses
Car ce curé gardait de sa folle jeunesse
Une liberté de pioncer chanoinesse…
Pire, il ne montrait point de ce beau zèle obtus
Qui marque un sacerdoce et montre, à tous, Vertu,
Ce gage d’être, matin, de pourpre revêtu.
Pendant que l’un prêchait à courre, de dîners
En soupers, tartuffe prompt à se dandiner,
L’autre secourait son prochain en sa paroisse,
Quel qu’il fût, quoi qu’il crût, calmant peurs et angoisses
Du pauvre pécheur que courtise tant la poisse.
Quand son pair perruqué à tous vents sermonnait,
Lui, sans arrière-pensée, nourrissait damnés
Et condamnés entre deux siestes ; les pauvresses
Et pécheresses, il rassurait à bonne adresse
Avant un somme, sans paresse mais sans presse.
Quand l’évêque dut se choisir un nouveau saint
Pour le diocèse, l’abbé de Cour assassin, succinct
En un prône assassin, rappela sa royale
Protection et ses racines familiales,
Dénonçant chez ses pairs actions déloyales.
Le mitré l’écouta avec attention
Et même opina avec ostentation
Puis sanctifia le cureton de campagne :
Dénigrant qui officie sans chercher de gagne
On ne brille jamais loin ni longtemps, Aragne !
Toisait qui n’avait ni bagues ni frisotis,
Et arborait toujours, par les rues de la ville,
Comme au château, devant la plèbe ou sa civile
Majesté qui, elle, le tenait pour servile.
Dieu l’avait gâté et il ne lui manquait
Que les puces pour se gratter, foi de laquais !
Il se croyait fort, il se pensait libre,… Imprudence
Pour qui doit d’entrer et de rester dans la danse
À la faveur d’un roi plus qu’à la Providence
Un abbé des champs réduit à la portion
Congrue dans sa maigre domiciliation
Était la cible de ses piques et finesses
Car ce curé gardait de sa folle jeunesse
Une liberté de pioncer chanoinesse…
Pire, il ne montrait point de ce beau zèle obtus
Qui marque un sacerdoce et montre, à tous, Vertu,
Ce gage d’être, matin, de pourpre revêtu.
Pendant que l’un prêchait à courre, de dîners
En soupers, tartuffe prompt à se dandiner,
L’autre secourait son prochain en sa paroisse,
Quel qu’il fût, quoi qu’il crût, calmant peurs et angoisses
Du pauvre pécheur que courtise tant la poisse.
Quand son pair perruqué à tous vents sermonnait,
Lui, sans arrière-pensée, nourrissait damnés
Et condamnés entre deux siestes ; les pauvresses
Et pécheresses, il rassurait à bonne adresse
Avant un somme, sans paresse mais sans presse.
Quand l’évêque dut se choisir un nouveau saint
Pour le diocèse, l’abbé de Cour assassin, succinct
En un prône assassin, rappela sa royale
Protection et ses racines familiales,
Dénonçant chez ses pairs actions déloyales.
Le mitré l’écouta avec attention
Et même opina avec ostentation
Puis sanctifia le cureton de campagne :
Dénigrant qui officie sans chercher de gagne
On ne brille jamais loin ni longtemps, Aragne !
vendredi 20 octobre 2017
jeudi 19 octobre 2017
CÔTE BRISÉE
La vague frappe et cogne la falaise
Et ses rouleaux explosent leur malaise
En écume grondante, en embruns froids,
Qui vont se noyer dans le sombre abîme
Sans fin et sans fond d’un silence roi
Brassé de remous toujours plus infimes.
La canonnade attaque la paroi,
La met à sac et à ressac, victime
Des assauts de l’océan, simple proie
De fracassants allers-retours intimes,
De marées mitraillant du gauche, du droit,
Sculptée par tous ses violents caprices
Qui la feront s’effondrer et la broient
De nouveau. Sans cesse. Telle est sa croix.
Venu de l’horizon gris qui s’anime,
Ce simple creux est un Cheval de Troie :
Son galop porte ses forces à la cime
De sa crinière ; il fronce droit.
Et qu’au calcaire fatigué ne plaise,
Sa vague frappe et cogne la falaise…
Et ses rouleaux explosent leur malaise
En écume grondante, en embruns froids,
Qui vont se noyer dans le sombre abîme
Sans fin et sans fond d’un silence roi
Brassé de remous toujours plus infimes.
La canonnade attaque la paroi,
La met à sac et à ressac, victime
Des assauts de l’océan, simple proie
De fracassants allers-retours intimes,
De marées mitraillant du gauche, du droit,
Sculptée par tous ses violents caprices
Qui la feront s’effondrer et la broient
De nouveau. Sans cesse. Telle est sa croix.
Venu de l’horizon gris qui s’anime,
Ce simple creux est un Cheval de Troie :
Son galop porte ses forces à la cime
De sa crinière ; il fronce droit.
Et qu’au calcaire fatigué ne plaise,
Sa vague frappe et cogne la falaise…
mercredi 18 octobre 2017
mardi 17 octobre 2017
COLLOQUE ENTRE COLOCS
Petite fable affable
Dans la maison, la panique règne en maîtresse.
Ça sent, pour le maître des lieux, le sapin
Et sa fin de règne veut dire que, traîtresse,
La chatte qu’il nourrit de pâtés de lapin
Va se rabattre sur tous les rats en détresse
Qui ne savent comment, ces sombres galopins,
Quitter le navire sans que, griffe en grappin,
Elle ne leur tombe sur le dos, la bougresse.
Donc, les carottes étant, dès lors, des plus cuites
Les téméraires ont pris leur courage à deux mains
Et, dans le même temps, il est vrai, la fuite
Sans donc attendre de plus chantants lendemains.
La bête invita les rongeurs restants à l’heure
Où le soleil d’été tombe de son plus haut
Et leur miaule, avec une larme qui fleure
La vraie compassion intéressée, des mots
D’amène amitié ; tout comme eux, elle pleure
Le défunt et propose à ces grouillants marmots,
Pour le bien commun, et prestissimo,
De prendre les rênes de céans. Ce, sans leurre.
Elle n’a de cesse de raconter sa vie
Et des salades aux rats, étonnée qu’ils acceptent
Sa régence qui pour prix aura, sans envie
Ni malice, un des leurs par jour. Rien d’inepte !
Ainsi fut fait en la maisonnée où chacun
Trouva à grossir sans grigner car sa grignote
Quotidienne se trouvait au baldaquin
Ou partout ailleurs, et sans peur, qu’on soit mignotte
Rate ou p’tit raton. La chatte, l’œil faquin,
Ne maigrit pas avec le régime taquin
Qu’elle avait instauré. Certes pas de cagnotte
À ce jeu, mais un repas gras, sûr - et moral ! -,
Sans savoir à courir ou épier des caches :
Sous le dévouement à l’intérêt général
Toujours quelque appétit personnel, là, se cache !
lundi 16 octobre 2017
dimanche 15 octobre 2017
C’EST LA GADOUE !
Cycle toulousain
L’averse frappe comme le ciel cogne
Sur ce coin perdu de ma belle Gascogne,
Mon esprit erre de ses talus herbeux
À ses bois mouillés et ses buissons bourbeux.
Tu m’as laissé le cœur enlisé de glaise,
Dans cette gangue de fangue il fait malaise.
Mes idées sont arbres tors bottés de boue
Et mes pensées pierres crottées, debout.
Mes jours, longs, ne sont que brouillasse et brumasse ;
Mes nuits un cloaque aux heures limaces.
Ton départ donne un goût de vase aux cieux
Et fait bourbe des larmes de mes yeux.
Ma vie, chemin terreux, est dans l’ornière ;
Passé défoncé, avenir fondrière.
Tes mots boueux, tourbeux, y ont fait pleuvoir
De fermes adieux, des mots en rivoir
Dans l'orage de reproches et blessures,
Mille éclaboussures de cent salissures…
samedi 14 octobre 2017
vendredi 13 octobre 2017
HAÏKU’R DU TAON
Pourquoi la fin des « bonnes choses » arrive-t-elle plus vite que le terme des « mauvaises » ?
C’EST À SCOLOPENDRE OU À LAISSER
Petite fable affable
Hélas, quand on est un vulgaire petit millepattes
La vie, chaque jour qui passe, vous pose problèmes :
Grand Dieu, dans l’aube blafarde ou l’aurore blême,
On ne sait jamais, et cela parfois vous épate,
De quel pied se lever. C’est là cruel dilemme !
Et si, d’aventure, on opte, un temps malengroin,
Pour le pied gauche, lequel donc choisir, eh, Dame ?
Pire : pour botter l’arrière-train d’un sagouin
Idem… car si lui, il n’a qu’un seul cul et, goddame,
Vous avez mille choix pour le faire taire… au moins !
La pauvre iule se voulant à pied d’œuvre,
Au pied levé ne sait jamais lequel mettre en
Avant… et qui suivra car les rétifs, les couleuvres,
Ne lui manquent pas dans la foulée. C’est très frustrant !
Et là je ne vous raconte pas pour les manœuvres…
Bon, certes, j’avoue que vouloir casser les pieds
À un myriapode est un vrai travail d’Hercule.
Mais sur quel pied danser au bal des pompiers
Quand, toujours, se vêtir de pieds en cap accule
À des réflexions dignes d’un grand chapier ?
Aussi, Pat’, est le plus triste de nos mille-pattes
N’ayant jamais pris son pied, en rien, de peur
De faire des jaloux chez les pairs, pas bonnes pâtes,
De l’heureux élu et s’il se savait, ce bon grimpeur,
Le pied marin, il ignorait à quelle patte !
Si, pour avancer, il suffit de mettre un pied
Devant l’autre, Pat’ ne bougeait pas - cherchant qui faire
Passer premier, second,… - au sein des pourpiers.
À le voir s’interroger, les méchants qui s’affairent,
Lui disaient, mesquin, que ça lui faisait les pieds !
Ces moqueries, car le pattu n’a qu’une cervelle,
Le laissaient plus qu’interdit : il en avait déjà trop
Des pieds, des pattes… Ah, la mauvaise nouvelle !
Lui qui redoutait de se mettre, à l’unisson, au trot
Ou vite sur pieds parmi cèpes et helvelles,
Craignant de mettre un pied où il n’aurait fallu,
Allant nu-pied car se chausser prendrait des plombes,
Aurait-il trouvé chaussure à son pied ?… Salut,
À tous ses pieds !… Pour un un pied-à-terre en combe
Ou fossé où loger les autres ? Dans quel talus ? ?
Et donc Pat’ était toujours à se morfondre
Quand un cloporte, un jour, lui dit qu’à se tourmenter
Ainsi, ce serait vite avoir, il pouvait en répondre,
Un pied dans la tombe. Pat’ fut épouvanté :
Celui-là n’allait-il pas entraîner, pourquoi l’abscondre,
Les autres dans la fosse sans tarder ? Le rugueux
Le rassura : « Ne te mets donc plus martel en tête
Et n’oublie pas l’ami que, réfléchi ou fougueux,
Plus s’offriront d’options - même si l’on s’entête -
Moins on trouvera la solution, foi d’gueux ! »
jeudi 12 octobre 2017
mercredi 11 octobre 2017
HAÏKU DETRA FALGAR
Il paraît qu’il existe des « maisons » qui n’acceptent pas l’échec… même en blanc ?
LE BARBU CHEZ LES POILUS
Mille balles on troué le ciel
Y faisant mille trous de fiel
Par lesquels passe une divine
Lumière qui, on le devine,
Passera aux yeux des plus sots
Pour des étoiles en arceau.
Puis des fusées ont déchiré
Les nues noires, les ont chavirés
De méduses aux cent tentacules
Au venin de feu,. Et recule
La nuit noire par ces trouées
Par lesquelles, nul dieu n’se penche
Pour nous voir, sac à poux noués
De peur, aux yeux secs, sans dimanche
Dans ce combat contre un croyant
Dont le sang, pas moins rougeoyant,
Devra couler avant le nôtre
Si on veut bien rester des vôtres…
À quoi bon prier l’Éternel
Qui, toute honte bue, criminel,
Reste assis sur son Saint-Siège,
Aux cieux qui nous piègent,
Et laisse des vieux de vingt ans
Crever à ses pieds. Vain temps…
Y faisant mille trous de fiel
Par lesquels passe une divine
Lumière qui, on le devine,
Passera aux yeux des plus sots
Pour des étoiles en arceau.
Puis des fusées ont déchiré
Les nues noires, les ont chavirés
De méduses aux cent tentacules
Au venin de feu,. Et recule
La nuit noire par ces trouées
Par lesquelles, nul dieu n’se penche
Pour nous voir, sac à poux noués
De peur, aux yeux secs, sans dimanche
Dans ce combat contre un croyant
Dont le sang, pas moins rougeoyant,
Devra couler avant le nôtre
Si on veut bien rester des vôtres…
À quoi bon prier l’Éternel
Qui, toute honte bue, criminel,
Reste assis sur son Saint-Siège,
Aux cieux qui nous piègent,
Et laisse des vieux de vingt ans
Crever à ses pieds. Vain temps…
mardi 10 octobre 2017
HAÏKU SUR FLOTS RIANTS
Pour vivre hébreu vivons casher* !
* Ce pastiche de Florian que je croyais aussi original que mien - après énième lecture dudit auteur - a déjà été fait, à mon grand dépit, par Jacques Pater (Le petit Pater illustré, 1983) puis repris par d'autres notamment par le tagueur Combo en 2015 et… fut posté à 2h52 le 23 février 2018 par la blogueuse Evelyne Charasse (@bleuEvelyne, #inventetesproverbes). Comme quoi…
lundi 9 octobre 2017
HAÏKU T’UN BRAS
À première vue, moi qui souhaiterais vous en mettre plein la vue, pure vue de l’esprit, je l’aurais qui baisse… la vue.
Ceci est un point de vue discutable à défaut d’imprenable de gens qui quoiqu’ayant bonne vue, eux, l’ont courte… la vue !
LES CORVIDÉS
Petite fable affable en version alternative
aux « Cordivés auprès d’un corps vidé »
Une carne corneille et un jeune corbeau
Se chicanaient sans fin à propos d’un turbot
Que chacun des deux disait avoir vu, à terre,
Le premier. Il n’y avait rien à faire
Pour départager nos bagarreurs portant beau.
La vieille attaqua, dès l’abord - peur, menace,
Quolibets,… - faisait feu de tout, des plus tenaces
Quand le jeunot, lui, alternait, franc du bec,
Raison, arguments en répartie,… d’un ton sec
En passes adroites. Répétées. Jamais lasses.
En un quart d’heure, des plus calmes, il se fit fort
De retourner l’autre, tout suant sous l’effort,
À qui échappa le morceau dans un maudire.
Ceci fit ricaner l’oiseau et beaucoup dire
Dans les bois où l’on aime à causer haut, fort,
Sur l’inattendu de cet échec, car le déboire
Arrive aux jeunes face aux vieux, c’est notoire :
L’Expérience aide à les ridiculiser !
On n’a pas besoin d’un autre pour s’enliser,
C’est là la leçon de cette petite histoire !
De retourner l’autre, tout suant sous l’effort,
À qui échappa le morceau dans un maudire.
Ceci fit ricaner l’oiseau et beaucoup dire
Dans les bois où l’on aime à causer haut, fort,
Sur l’inattendu de cet échec, car le déboire
Arrive aux jeunes face aux vieux, c’est notoire :
L’Expérience aide à les ridiculiser !
On n’a pas besoin d’un autre pour s’enliser,
C’est là la leçon de cette petite histoire !
dimanche 8 octobre 2017
HAÏKU FINAL
Manger c’est un art de vivre ;
Vivre c’est se nourrir du monde.
Mourir c’est être dévoré par lui.
samedi 7 octobre 2017
HAÏKU’R DES COLLES
Boire les paroles - soient-elle en vers ciselés - de nombre de vos galants, Mesdemoiselles, ne devrait pas vous tant enivrer : lie des hommes au lit des femmes, ils sont souvent moins grisants que saoulants !… Croyez-en un qui a de la bouteille !
SAGESSE ORIENTALE
Petite fable affable
El khwârimzî, le sage et savant persan,
Jetait, sur le monde, un regard plus perçant
Qu’on ne le croit : on lui doit cet algèbre
Qui nous rend chèvre et le fit, lui, célèbre !
L’Émir demanda à cet apôtre des chiffres
Sa vision de l’Homme, ce vil sous-fifre
De Dieu. Notre oriental répondit :
« Si votre Humain est droit, juste et vertueux
Il est un “1”. Mais s’il est affectueux
Avec son pair, mieux charmant et affable
En société, il devient, sans fable,
Un “10” ; et s’il est riche et généreux
Le voilà “100” et serait, ma foi, fort heureux
De concourir au bien commun dans l’heure.
Si la noblesse de ses sang et rang, leurre
Quand on n’a point de dinars, le lui permet,
Il peut régner au saint nom de Mahomet,
Et devenir un “1 000”.… Le meilleur homme
Que notre bonne Terre ait porté en somme.
Par contre, hélas, s’il n’a pas le premier
Point énoncé, il ne vaut pas le fumier
Sur lequel pousseront les zéros tamiles
Et qui, seuls, sont sans valeur… même à whatmille ! »
Jetait, sur le monde, un regard plus perçant
Qu’on ne le croit : on lui doit cet algèbre
Qui nous rend chèvre et le fit, lui, célèbre !
L’Émir demanda à cet apôtre des chiffres
Sa vision de l’Homme, ce vil sous-fifre
De Dieu. Notre oriental répondit :
« Si votre Humain est droit, juste et vertueux
Il est un “1”. Mais s’il est affectueux
Avec son pair, mieux charmant et affable
En société, il devient, sans fable,
Un “10” ; et s’il est riche et généreux
Le voilà “100” et serait, ma foi, fort heureux
De concourir au bien commun dans l’heure.
Si la noblesse de ses sang et rang, leurre
Quand on n’a point de dinars, le lui permet,
Il peut régner au saint nom de Mahomet,
Et devenir un “1 000”.… Le meilleur homme
Que notre bonne Terre ait porté en somme.
Par contre, hélas, s’il n’a pas le premier
Point énoncé, il ne vaut pas le fumier
Sur lequel pousseront les zéros tamiles
Et qui, seuls, sont sans valeur… même à whatmille ! »
vendredi 6 octobre 2017
HAÏKU DANS LES URNES
Les Milanais ont, là, mis l’âne et les milles années suivantes, l’Émile et Lanné en furent les maîtres, bien plus que les les milans nés depuis.
jeudi 5 octobre 2017
« FACTRICE À L’HORIZON, FACTURE À LA MAISON ! »
Edito’ pour RuedesFables, juin 2017
Le titre, c’est à noter sans l’annoter, n’a rien à voir avec ce qui suit… mais son côté « proverbe » irrégulier me plaît bien (Note sur le réfrigérateur : Passer chez le teinturier). Puisque, sans forcir, j’ai carte blanche pour noircir une feuille restée vierge, elle, pourquoi me gêner ? Bon, je prends ma respiration et me lance parce que le coup du manque d’inspiration, je l’ai déjà fait et, quoique joueur de mots laid, je n’aime guère repasser les plats… Et oui, tout être égaré n’est pas perdu pour autant, déménage-t-il plus souvent que ses meubles. Pour être dans le vent, je donne la note (LA !) sans la forcer ni la changer car il est des prises de notes qui valent des prises de guerre.
« Entre la foire et les hommages qu’on peut lire sur ce site, moi qui parfois médis - médis trente, n’étant point aussi heuré que d’autres - je dois avouer aux Gémonies et à qui veut l’entendre que Ruedesfables est une réserve de gens ne restant pas sur la leur. C’est une foule folle de facteurs d’apologues, de poémiens et de rimeurs fileurs de vers et de métaphores, un peu saltimbranques et beaucoup écriveurs, qui n’ont rien à voir avec la houle molle des artistes-feindre et autres enfileurs de perles qu’on peut lire ailleurs. Mais qu’est ce donc qu’un fabuliste, outre une note scripturale gaie dans la funeste partition des jours ? Un notable fabulateur affabulant ? Non !… C’est, de quelque sexe qu'il soit, sans faire fausse note, un baladin de la ballade et un avaleur de rêves à valeur de grèves, un funambule du verbe haut, un jongleur de leurres exacts, qui avance mot à maux, pas à page, sur le fil d'une histoire tendue entre hier et aujourd’hui, au-dessus du vide du Temps qui est meilleur compteur que conteur. Un peu bonhomme, cet équilibriste à l’air triste en fait, à hauteur d’homme, un chemin de soi, entre ciel et sol, entre miel et fiel, une route enchantée allant de l’anecdote ne manquant pas de sel à l’universel valant antidote. Il est, c’est notoire, un pertinent impertinent, un malin sans malice qui reste, en regard des siens à l’œil torve et à la moue morve, un peu au-dessus de la Mayenne, comme on dit à Laval. Dans mon cas, pourquoi vous le dérober, un peu enrobé, ce croquant qui croque le monde et esquisse sa plèbe exquise n’a rien d’un dégonflé - mon tour de taille en atteste ! - et espère avoir cette clairvoyance qui veut qu’au royaume des aveugles les borgnes soient rois. Pourquoi ? Parce que ceux-ci voient tout d’un bon œil. Grâce à lui, ou elle, la fable, câble fiable pour le râble si friable, se voit pousser des ailes, et devient une joie durable qui éloigne de tout ce qui pollue momentanément le sable de nos vies (Note du teinturier : 34,50 €) même si elle se fait, à table, commenter par d’aucuns sur le ton qui est bon quand le thon blanc est excellent : « Ris du plaisir qu’une plainte peut interrompre » ! Moi qui aime à aller, hors chaire, dans la chair des maux pour faire chère de mots, j’en prends bonne note, quoiqu’elle me paraissent, de prime abord, aussi mauvaise que la vue d’une cloche digne d’un don. Alors continuons à jouer les acrobates du vers à pieds comptés…
Une fable, sans vergogne ni ambages, plus qu’une notice est un cri d’alarme pour aviser qui n’est plus sur ses gardes à force d’ordinaire ou de manies. Et son auteur est donc un « lanceur d’alerte », certes modeste, pas à la façon d’un Médor médusant car il le fait sur l’air de « je crie mais ne trompe pas ». Avec pour balancier sa plume, chaussé de chansons, en équilibre entre amour souvent cabot et humour parfois chien, l’apologiste est un cador qui va droit au but sachant que, passées les limites, il n’y a plus de bornes. Sans se vouloir donneur de leçons, il professe avant tout l’espoir en son prochain et dans l’humain progrès, bref un amour au sens latin (charitas) pour cet autre, si infernal selon J.-P. Sartre, même si ce sentiment est dans son sens plus restreint - de 19h 45 ? - un fort mauvais jardinier : combien de râteaux pour une pelle ! Le fabuliste est funambule donc, et va, à son rythme, sur la corde de son imaginaire tendue entre lui et autrui, au risque du vertige de virgules furtives ou du choc de points finaux en rien finauds. Même si « l’oraison du plus tors est toujours la meilleure », il en ressort des œuvres parfois inégales au regard du profane qui oublie qu’un texte n'a de valeur que par les yeux qui le lisent, lui donnant vie et voix. Alors face aux fâcheux factieux et autres grincheux grimauds, laissons « pisser le mérinos » comme disait Louis XIV qui ne prenait pas les vessies pour des lanternes même s’il savait, lui, que l’anagramme de lucioles est c… (emplacement publicitaire à louer. S’adresser au modérateur du site) ! Personnellement, n’étant pas du genre toutou à sa mémère, je préfère au soir de Rome, un mâtin de Naples car « un chien vaut mieux que Dieu, tu verras ! » comme l’écrirait en note (salée !) de bas de page tout pasticheur qui connaît ses classiques et mon fauve.
Prêchant pour ma paroisse, merci à RuedesFables de permettre à votre humble fildefériste, à ses pairs et compères, de laisser libre cours à leurs delirium tremens - la seule chose qui le soit (très mince) chez moi - et tant pis pour le carrousel des courroucés qui, le cou roussi, nous courent au nez, couronnés d’ire, et ne nous l’envoient pas… dire. Car je suis plus large d’esprit que de corps - si, si c’est possible ! - j’avoue trouver lourdes et pesantes ces maisons d’édition qui prétendent le genre que nous vous présentons en vitrine à tous les coins de cette artère affable, « gentiment désuet » voire « carrément archaïque ». Il serait donc « impubliable » faute d’un public apte à les recevoir, hormis celui des enfants… encore là « il vous faudrait un illustrateur », si possible illustre depuis des lustres. Les arcanes des choix éditoriaux ont, comme le Sacré, plus le goût du secret que du sucré. Pourtant vos nombreuses visites, populeuses à souhait, qui rendent l’industrieuse RuedesFables si populaire attestent qu’il n’en est rien. Et nous vous remercions de nous permettre de, toujours et encore, jeter un modeste petit caillou dans la mare si étale de nos quotidiens bradés à l'habitude et aux paresses qu'elle enfante encore et toujours. Pourtant si l’on veut briser l’écran de verre qui nous sépare d’une postérité qui pourrait faire notre prospérité, nous restent le compte d'auteur ou l’auto-édition. Là, molosse plus que colosse, moi qui aime l’apologue d’un amour vache, je comprendrais presque ceux qui arguent : « Quel épris ne bat sa compagne ? » Or, si je prends mon humble cas de bourrin bourru jamais bourré, sans vouloir tourner en orbite autour de mon nombril car, comme la constipation, c’est paradoxalement vite chiant, qui m’édite méditera !
Alors inutile de me gonfler, je suis déjà assez gros comme cela, en prétendant que nul n’est prophète en son pays… ni en son temps. Puisque l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, et que la fable n’est pas « vendable », situation qui reste le propre des vendues, arrivé à un certain âge voire à l’âge certain qui est mien, la grasse matinée s’impose… Mais comme il est vrai que « rien ne sert de mourir, il faut pâtir à point » en attendant les délices du trépas pour sortir de l’ombre où le néant de la vie m’a jeté, il me reste, grâce à vous, le néon de la Rue où vous vous trouvez. J’y sors, de temps à autre pour vous rappeler, sans jouer les censeurs sans coeur ou les sans sœur en chœur, car rien n’est moins intègre qu’un intégriste, que si le vice et le mauvais sang ne vous rendent pas heureux, vous pouvez toujours essayer, de temps à autre, la vertu ou le bon sens. »
Fabuleusement vôtre !
Note (confidentielle) du modérateur du site : 08/20
mercredi 4 octobre 2017
mardi 3 octobre 2017
PAUSE
Il est des choses inexplicables,
Des personnes vraies, incomparables
Vues en des moments inoubliables
Et la vie, reflet d’illusions,
A la magie d’une allusion,
D’un printemps au souffle inégalable.
C’est pas vraiment une impression
Née de quelques spéculations
Tout au plus une sensation,
Que le grand miroir aux alouettes
Ne nous prend plus pour des girouettes,
Dans le mirage des passions.
Qu’importe où reranger nos regrets,
Où poser nos souvenirs en grès,
Où, enfin, sans pleurs ni simagrées,
Enterrer l’ombre de tous ces rêves
Avortés, des désirs dont on crève
De les avoir refoulés, mal gré.
Il est des choses inexplicables,
Des personnes vraies, incomparables
Vues en des moments inoubliables,
Vous offrant pause qui vaut repos,
Qui fait qu’on remet la main au pot
D’un printemps au souffle inégalable.
C’est pas vraiment une impression
Née de quelques spéculations,
Tout au plus une sensation,
Qui vous évite cette overdose
De dégoût de soi qui rend morose
Dans le mirage des passions.
Des personnes vraies, incomparables
Vues en des moments inoubliables
Et la vie, reflet d’illusions,
A la magie d’une allusion,
D’un printemps au souffle inégalable.
C’est pas vraiment une impression
Née de quelques spéculations
Tout au plus une sensation,
Que le grand miroir aux alouettes
Ne nous prend plus pour des girouettes,
Dans le mirage des passions.
Qu’importe où reranger nos regrets,
Où poser nos souvenirs en grès,
Où, enfin, sans pleurs ni simagrées,
Enterrer l’ombre de tous ces rêves
Avortés, des désirs dont on crève
De les avoir refoulés, mal gré.
Il est des choses inexplicables,
Des personnes vraies, incomparables
Vues en des moments inoubliables,
Vous offrant pause qui vaut repos,
Qui fait qu’on remet la main au pot
D’un printemps au souffle inégalable.
C’est pas vraiment une impression
Née de quelques spéculations,
Tout au plus une sensation,
Qui vous évite cette overdose
De dégoût de soi qui rend morose
Dans le mirage des passions.
lundi 2 octobre 2017
HAÏKU’NEXION NEURONALE
Ne volez pas dans les plumes de qui la prend car l’envol est difficile à qui reste à l’encre !
dimanche 1 octobre 2017
LES DEUX PRIÈRES
Petite fable affable
Alors que les grenouilles vocalisent,
Deux prières, dans une même église,
Montèrent ensemble au Ciel qui sommeillait.
L’une, il faut bien que je vous le dise,
Avec force larmes, réclamait billets
Et faveurs, quémandait des avantages,
Implorait, réclamait, sollicitait
Du mieux avec un bel abattage,
Revendiquait du meilleur avant l’été,
Juste prix d’une piété sans faille
Et d’altruistes dons de bonne taille…
Or, l’autre disait, sans afféterie,
Merci pour le soleil et les souris
D’une semaine banale et les heures
D’une vie sans trop de cris ni d’accrocs,
Pour des jours sans faim, des rêves sans leurres,…
Dans l’or et le sang pleurant des vitraux,
Ces mots simples, sincères, aux nues s’accrochent
Et réveillent l’Éternel bedonnant :
Il est parfois des requêtes sonnant
Comme autant d’injustifiés reproches
Et d’injustes camouflets. Vaine approche…
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