L'Eden est une invention diabolique :
Nous offrir le Paradis pour mieux
Nous le retirer c’est très machiavélique.
Dieu est plus pervers que vétilleux !
Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques
parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…
L'Eden est une invention diabolique :
Nous offrir le Paradis pour mieux
Nous le retirer c’est très machiavélique.
Dieu est plus pervers que vétilleux !
Je marque le pas tout au long de ma journée
Je n’atermoie pas, moi. Non : je fais des calculs
Pour, sans délai, mieux ma nuit ajourner,
La remettre à demain… Et prendre du recul.
Sur la page noire d’une nocturne,
À l’encre trop blanche de mes nuits,
J’écris le monde qui tant m’ennuie,
Je chante Vénus, et Mars, et Saturne…
Tu en fais tellement pour garder ton siège
Que tu nous montres, l’Ami, combien ton cul
T’importe plus que tes idées… C’est le piège
Qui attend tes pairs qui nous font ainsi cocus !
J’habite un archipel de terres en ton pays,
Là où j’ai semé des amis au gré des heures
Ou planté des bouts de cœur au creux de taillis
Et se font fleurs, me donnent fruits à demeure…
L’envie va son train quand notre vie va en trombe ;
Bientôt « le Terminus ».
En fin de lignes plus de vers, juste la tombe
Et l’ombre de Vénus.
Des ombres, des bruits, un cri qui là te frôlent
Se mêlent rire et peurs
Ici, quelques ensanglantés sachant leur rôle,
S’agite la torpeur…
Sur la voie de la Vie je me suis enferré,
Embrumé de fumées ;
De suées parfumé,
J’y déraille y roulant, comme aux fers, affairé.
À l’azur s’accroche du bleu en tâches.
Le ciel a yeux pers et cheveux pastels
Pour qui se perd dans son indigo sans attache,
Voguant au gré du cobalt teignant son mantel.
Ici, le noir fut éclaboussé au charroi
De mille et une étoiles,
Et là, déchiré au mât invisible et froid
D’une lune grand’voile…
Il est, heureusement, plus de paradis perdus que d’enfers rencontrés !
Le quai est plein de « Quoi ? » et de « Qu’est-ce ? »
Il y a encore eu patacaissse
Sur les horaires : ils vont passer au tiroir-caisse.
Mais pas d’quoi en faire des caisses !
Tu as traversé, en philosophe patient,Des heures de sang, disant, à bon escient :« Si je fais peu, je le fais bien* » et aux regrettables :« À quoi bon vous mettre en courroux,Si vous reconnaissez vos traits dans une fable ?En pareil cas, il n’est qu’un parti raisonnable,Ne dîtes mot. Corrigez-vous.** »