Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques
parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…
mardi 31 janvier 2017
lundi 30 janvier 2017
dimanche 29 janvier 2017
HAÏKU’RS, FORREST COURT !
On peut, paraît-il, difficilement concilier la tête et les jambes.
Tout être prenant les jambes à son cou est conscient du contraire !
LA FILLE DE LA GRENOUILLE QUI…
Petite fable affable après et d’après La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf,
J. de la Fontaine, Fables, Livre I, fable 3
Dame Grenouille fit un veuf
Quand la sotte voulut et ce, vaille
Que vaille, se grossir autant que le vieux boeuf.
Le pauvre, s’entend, éleva seul à la baille,
Leur fille comme ferait un censeur
Disant : « Jeune a besoin d’un fesseur
Quand, ne manquant pas d’air, ell’ coince bulle encore !
- Nenni ! - Que fais-tu donc ? - Je m’éclate ! - Halte-là !
- Vous me reprochez tout ! » Pour être moins accore,
Il narra à cette diva
La si peu sage vie, et la mort, au passage,
De sa mère… qu’elle imita comme une sœur !
Il faut toujours du Livre dévideur
De souvenirs sauter des pages !
samedi 28 janvier 2017
vendredi 27 janvier 2017
HAÏKU DEUX
Les « Grands Tournants » de l’Histoire ont souvent été préparés par d’anodines situations et déclenchés par des événements jugés alors insignifiants…
QUINTAINE
Capitaine, oh mon Capitaine,
Foi puritaine ou âme hautaine
Mais l’ambition sacristaine,
J’ai versé dans la Fontaine
Étant enfant,
Piaffant,
Voire échauffant.
Une bonne Samaritaine,
A éloigné ce bel infant,
En guère plus d’une huitaine,
Des ciboires et des patènes.
Capitaine, oh mon Capitaine,
Loin des futaies ou des futaines
Et des folies ultramontaines,
J’ai puisé à La Fontaine
Des éléphants
Des plus bluffants,
Des loups, des faons
Et des animaux, par vingtaines,
Bouffant, trottant, crottant ; bouffant,…
La chose est avérée, certaine,
Même si l’histoire est lointaine…
Capitaine, oh mon Capitaine,
Oui, j’ai pris à La Fontaine,
En rien un croquemitaine,
Et un peu à l’ancienne Athènes,
Un olifant
Ébourriffant
Et triomphant,
Et ce goût pour la turlutaine,
Dans des monde et temps étouffants
Où on prend moins gants que mitaines,
Valant sagesse tibétaine
Capitaine, oh mon Capitaine,
Courant toujours la prétentaine
Dans les bois et forêts d’Aquitaine,
Qu’a-t-il gardé de La Fontaine
Ce vieil enfant ?
Mots fieffants
Et vers chauffants
Qui habillent de tiretaine
Sa vie châtaine, Ma Fanfan,
Faite de mille jours quétaines,
Avec leurs heures en pantène.
Capitaine, oh mon Capitaine,
Sur ce, ici, je vous rends l’antenne !
jeudi 26 janvier 2017
mercredi 25 janvier 2017
PILE DANS TA FACE
Petite fable affable pas tirée par les cheveux
Depuis qu’il se faisait des cheveux,
Il les perdait, le vieux Léonce.
Et l’un d’eux, coupé en quatre, nerveux
Qui traîne sur son épaule, y pionce,
Ne voulant pas finir chiquenaudé
Grimpe, poil à poil, dedans sa tonsure
Pour sans complexe y baguenauder.
Lui, il ne craint pas les mots à morsure
Des tifs en touff’, ses pairs sprirituels,
En bataille, comme à l’habituel.
Depuis qu’il se faisait des cheveux,
Il en avait plus d’un dessus la langue,
Léonce. À faire rire les morveux
Qui en ont un dans la main, tout en gangue.
Ces cheveux d’ange, eux aussi, ont migré,
Sur le luisant dégarni de son crâne.
Il en eut mal aux cheveux, mais bon gré,
Mal gré, traita à l’ébouriffé d’âne
Ceux qui crurent à l’abus de cachaça
Quand il nous raconta, au café, tout ça.
Alors que ce chauve sourit aux fables,
De ce conte qui t’a pas emballé
Quelle serait la leçon indispensable ?
On ne cache jamais mieux un galet
Que dans une rivière et du sable
Que sur la plage, Petit Gringalet !
mardi 24 janvier 2017
lundi 23 janvier 2017
VOEUX VERTS
Vieux comme l’hiver,
Je fuis l’univers,
Ses soucis divers,…
Là, vide comme mon verre,
Je m’épanche en vers,
Rime à mots couverts
Comme, jadis, les trouvères.
Ce sont maux ouverts,
Avers et revers,
Que je mets, être larvaire,
À nu comme un ver
Ou à découvert.
C’est, sans vouloir m’être sévère,
Mon moindre travers,
En rien pervers,
Sauf que j’y persévère,
À cœur entrouvert,
D’ombres recouvert :
Viens voir mes joies, mes calvaires,
Vue de leur envers,
Comme par devers.
dimanche 22 janvier 2017
samedi 21 janvier 2017
HAÏKU’PURE DE PRESSE
Pourquoi les souvenirs, surtout mauvais, inlassablement nous rattrapent-ils même si on veut, à marche forcée, aller de l’avant ?
LOUP GRIS, LOUP PRIS
Petite fable affable d’après Le loup ermite d’A. de Blanche
Dans son piège, un loup se lamentait
Car la peur de l’avenir le hantait :
L’homme qui l’avait pris en chausse-trappe
Allait le faire pelisse, chaussons,
Trophée, collier de crocs, griffes-en-grappe,…
Son compte était bon. Il n’est de chanson
Qui célèbre, au bas monde, de la Chasse
La magnanimité comme une grâce !
Entendant venir l’être, le Gris geint,
Se plaint de n’être encor’ que sauvagin
Et bien que l’humaine vindicte
Lui veuille cent douleurs et mâle mort,
Il aurait aimé, son devoir le lui dicte,
Servir au saint berger de matamor,
Lui devenant chien docile et fidèle
Et se tenir coi comme un modèle.
À ouïr ça, le chasseur est surpris :
Il espérait fort tirer un bon prix
De cette peau-là mais le bénéfice
Serait plus gros, si la bête est dressée !…
Elle ferait à plus d’un bon office,
À vil coût. Le voilà intéressé.
Il rassure l’animal qui, là, tremble,
Le tirant du trou, des rets tout ensemble.
Aussitôt le fauve reprend du poil
De la bête et croque le Ratapoil
Qui n’a pas plus le temps de dire « flûte »
Que « crotte », hélas, expirant donc en paix.
Il aurait dû savoir que, dans toute lutte,
Qui est forcé n’a pas l’esprit épais,
Que le plus sot des loups tombé en fosse
Est prêt aux conversions les plus fausses !
Car la peur de l’avenir le hantait :
L’homme qui l’avait pris en chausse-trappe
Allait le faire pelisse, chaussons,
Trophée, collier de crocs, griffes-en-grappe,…
Son compte était bon. Il n’est de chanson
Qui célèbre, au bas monde, de la Chasse
La magnanimité comme une grâce !
Entendant venir l’être, le Gris geint,
Se plaint de n’être encor’ que sauvagin
Et bien que l’humaine vindicte
Lui veuille cent douleurs et mâle mort,
Il aurait aimé, son devoir le lui dicte,
Servir au saint berger de matamor,
Lui devenant chien docile et fidèle
Et se tenir coi comme un modèle.
À ouïr ça, le chasseur est surpris :
Il espérait fort tirer un bon prix
De cette peau-là mais le bénéfice
Serait plus gros, si la bête est dressée !…
Elle ferait à plus d’un bon office,
À vil coût. Le voilà intéressé.
Il rassure l’animal qui, là, tremble,
Le tirant du trou, des rets tout ensemble.
Aussitôt le fauve reprend du poil
De la bête et croque le Ratapoil
Qui n’a pas plus le temps de dire « flûte »
Que « crotte », hélas, expirant donc en paix.
Il aurait dû savoir que, dans toute lutte,
Qui est forcé n’a pas l’esprit épais,
Que le plus sot des loups tombé en fosse
Est prêt aux conversions les plus fausses !
vendredi 20 janvier 2017
jeudi 19 janvier 2017
Y’A COMME UN HIATUS !
Anecdote tirée des aventure de Frère Sourire
Défenseur de cette saine honnêteté
Dont il se dispensait avec chasteté,
Ce sérieux qu’on appelait « Frère sourire »,
Prêtant le flanc, nous donna un jour à rire :
Il fut pris un matin, sans plus de simagrées,
D’une crispation de la mâchoire
À force de risettes ?… C’est vinaigré !
Le voilà qui grimace, rictus sur la poire…
Le voilà dents limées et bouche en biais
À béer comme mec au moucharabieh :
Un virus s’est invité chez cet aimable
Objet de mon attention inestimable !
Lui qui méprise petits et bactéries
Et n’apprécie pas plus ces autres diphtéries
- Les lampistes, les sous-fifre et les sans grade
Qu’il voit microbes ou amibes en rade -
Le voilà obligé de vivre avec un mal,
Né d ‘un germe ou d’un bacille qui fascine
Comme pourrait le faire quelque animal,
Tous les plus grands pontes de la Médecine…
Devenu, malgré son animosité,
Objet d’étude et de curiosité
Celui qui était si perfectionniste
- Pour autrui ! - face au mal expansionniste
Se résout à la modeste humilité
Du patient qui attend la Bouchère
Mort mais il est si mauvais en vérité
Qu’hélas c’est le virus qui creva, ma chère !
mercredi 18 janvier 2017
mardi 17 janvier 2017
BOUSARD !
Petite fable affable d'après D. Allemand
L’Isard qui, en hauteurs, se hasarde
S’effraie, ce jour, de l’ombre d’un gros busard
Qui comme lui, tout là- haut, musarde
Autour d’un vieux puisard vasard
Tout sec depuis le temps des Guisards,
Où plus d’une jeune marmotte lézarde
Comme le plus simple pelousard,
Sans peur du loup, de l’ours ou de la grisarde.
L’ombre mettant ses nerfs en bazar,
Réaction chez ce grimpeur fort bizarre,
Il faillit donc, comme un cambrousard,
Choir au ravin où le gave, gros, gueusarde
Et le vent d’hiver en rafales nasarde.
Des sommets n’est-il pas le César,
Qui tutoie, seul, les cimes, les maquisarde
Comme un intrépide camisard ?
Il n’est, sur l’échine, de blizzard
Plus froid que celui qui naît de craintes
Gambergées qui font faire au falzard,
Même au véritable housard, sous leur contrainte…
Illustration : Elisa Satgé, printemps 2020
lundi 16 janvier 2017
dimanche 15 janvier 2017
AUPRÈS DE MA PLUME
D’après Auprès de mon arbre (G. Brassens)
J’ai jeté mon encre
Dans l’eau des ruisseaux,
Mon amie, mon ancre,
Dans un soubresaut.
Elle était ma vie, ma voix,
Un peu caustique, un peu brute,
Pour vous dir’ n’importe quoi
Mêm’ « casse-toi », « merde » ou… « flûte » !
J’suis maint’nant un cancre
Qui a perdu ses mots ;
Un idiot, un chancre,
Pire qu’un marmot
Depuis je n’écris plus rien,
Pas un vers, plus une ligne,
Une phrase de bien
Ni même un p’tit signe !
Auprès de ma plume,
Je vivais heureux :
J'aurais jamais dû reposer ma plume…
Auprès de ma plume,
J’étais bien, au mieux.
J'aurais jamais dû la quitter pour mieux…
J’suis plus poète,
Je n’ai pas le choix ;
Je suis Lisboète
Et bouffeur d’anchois.
Tout ça parce qu’ça a marché,
Qu’je leur ai pondu un livre
Que l’on s’est arraché
Qui me permet d’bien vivre !
J’vis comme un riche
Sans compter mes ronds.
J’ai la tête en friche,
Je suis un baron,
J’ai perdu mon style et ma foi,
J’ai plus de cœur ni de tripes,
J’ai même plus les foies,
Je suis un pauv’ type !
Auprès de ma plume,
Je vivais heureux.
J'aurais jamais dû reposer ma plume…
Auprès de ma plume,
J’étais comme aux cieux ;
J'aurais jamais dû la quitter, Tudieu…
J’ai viré ma femme,
Ça c’est élégant
En vendant mon âme
À un mec fringant
Qui m’édit’ depuis un’ année
Plus qu’il médite, c’est sûr,
Et qui m’a banané
Comme un porteur de tonsur’.
Privé de compagne,
Mais perclus d’amies,
Bourré au champagne,
Et plus au demi,
J’vais de cocktails en soirées
Pour montrer, me fendr’ la gueule
Et puis pour me la beurrer
Com’ tous les singles !
Auprès de ma plume,
Je vivais heureux,
J'aurais jamais dû reposer ma plume…
Auprès de ma plume,
J’étais insoucieux ;
J'aurais jamais dû la quitter des yeux…
J’attends qu’la Camarde
Vienne à tout moment
Me r’tirer la garde
De tous mes diamants.
La solitude est un puits
Où, dans l’illusion d’ la course,
Je noie mes jours et mes nuits,
De l’aval jusqu’à la source.
J’attends la Camarde,
Et je n’en peux mais.
J’veux pas qu’elle musarde
Jusqu’au mois de mai,
Pour qu’on m’encens’ comme un dieu,
Moi qu’est con comme la lune :
Tu finis mal quand tu d’viens vieux
Avec tout’ ma thune !
Auprès de ma plume,
J’étais laborieux,
J'aurais jamais dû reposer ma plume…
Auprès de ma plume,
Je vivais heureux,
J'aurais jamais dû la quitter, Pardieu !…
samedi 14 janvier 2017
vendredi 13 janvier 2017
LES BABINES DE LA BABOUINE
Petite fable affable
Dame Babouine grince et couine.
Depuis quelques jours, la voilà sur les dents
Qu’elle avait fort longues… et la langue en pendant :
Ses crocs lui font donc la mine chafouine
Tant elle en souffre, hélas. C’est bien évident.
Et, de jour comme de nuit, très obsédant.
Pour l’heure, tous les gros mots n’étant point d’aide,
Elle voudrait aux grands maux les grands remèdes.
Pleurant sur ses chicots que Luís, lui, chantait*,
Elle emporta ses pleurs chez sa voisine,
Avec qui, parfois, elle baragouine.
Le gosier gourd et les mots qui chuintaient,
La face fripée, froissée, presque marsouine,
Elle dérangea lors cette rabouine,
Menteuse comme une arracheuse de dents,
Qui, tout miel, s’offre à l’aider cependant.
De mots doux, la voisine l’embabouine,
Quoi qu’elle ait le cœur aussi dur que la dent.
La camuse profita de l’incident,
En usant de mille ruses de fouine
Pour faite perdre à l’autre tout ce mordant
Qui souvent lui avait fait serrer les dents,
Et en un tournemain, ses crochets décroche
Même ceux sains et durs comme de la roche !
Le dentier sagouiné en entier -
Ratiches à ras et gencives en sang, mâchoire
Mâchée, lèvres affaissées, de bleus fort noires,… -
Notre édentée sourit comme un gargotier :
Elle ne souffre plus. Et on peut l’en croire,
Même si elle peine, mal provisoire,
À desserrer ces dents-là qu’elle n’a plus,
Elle a les quenottes en menottes au surplus.
Mais depuis lors, quoi qu’elle glisse en sa glotte,
Elle s’étiole, se tait, s’éteint, songeant
Que les bêtes de la Jungle, en nous singeant,
N’ont pas plus de méninges sous la calotte :
N’ayant plus de chaille, c’est intelligent,
Elle ne peut en croquer sans quelque agent
Quand notre bête a, justement, la dent. Mince,
Souffrance que sa rage d’hier, Mon Prince !
Il en ainsi de ces solutions
Qu’on veut radicales, prises dans l’urgence
Surtout si pour cela, on fait allégeance,
Au premier qui est tout élocution !
* Les singes sont, on le sait, mélomanes. L’allusion à la chanson de Luís Mariano : « Mes Chicots, Mes chicots,… ! » n’étonnera pas le lecteur soit-il d’ici ou d’ailleurs dans le « mon dentier » !
jeudi 12 janvier 2017
mercredi 11 janvier 2017
DANS LE NID D’UNE INSOMNIE
Inutile exercice qui tant me nuit,
Je rêve à l’impossible au long de mes jours
Et, pis, cauchemarde aux possibles la nuit
Songeant à tous les probables aussi. Toujours.
Ces chimères me rongent l’âme et l’esprit
Loin du vertige du verbiage qui prit
Au piège de ses rets mon cœur et ma main
M’interdisant, hélas, de vivre aujourd’hui
Et de croire en de bien meilleurs lendemains.
Donc à jeter l’encre je suis réduit
Pour vous donner à voir toutes les couleurs
De mes bonheurs, mes malheurs et mes douleurs…
Car j’ai été intoxiqué, tour à tour,
Par le poison si mortel du désespoir
Et puis par celui, est-ce un choc en retour ?,
Qui est moins létal encore que l’espoir.
Le Temps - Et pour vous ? - ne m’a guère oublié,
Mais ce mesquin ne m’a pas humilié :
Il a fait entrer, un beau jour, en mon cœur
Le doux désir fou, jamais abandonné
Depuis, de compter à tout heur et sans heurt,
Pour quelqu’un, pour une autre à qui j'ai tout donné
Pour m’aider à traverser tous mes minuits,
Dissiper les doutes et éclaircir l’ennui.
Fassent les Cieux que ce doux sentiment
Me survive un peu même s’il me faudra
Bientôt plus d’un instant ou d’un moment
Peut-être car je suis jà plus que quadra’,
Pour me rappeler ce et ceux qui comptaient
Et plus de mémoire encore, mal domptée,
Pour m’en souvenir et pour le raconter
Avant que tout cela ne dise plus rien
À personne car si j’ai bien compté
J’aurai alors, comme tout homme de bien,
La solitude pour compagne, Mylord,
Et un passé valant pour moi seul de l’or…
mardi 10 janvier 2017
lundi 9 janvier 2017
LES TROPHÉES DE L'INSUCCÈS
Petite fable affable
« La chute n’est pas un échec.
L’échec est de rester là où on est tombé. »
Socrate
Ne voulant pour l’Homme que la réussite
Dans tout ce qu’il entreprenait, fût-ce à l’excès,
On se lamentait fort aux cieux et en ses sites :
« Leur vie est un jeu d’échecs ! » disait le Succès,
Tout dépit que les jours y donnent tant accès.
Jupin en convint : choir, déchoir,… était courante
Monnaie chez les humains mais cette affaire-là :
Leur caractère l’explique, chose navrante
Qu’importent atouts, chance, intelligence, tralala,…
« De toute façon, fit l’Échec qui s’immisce en douce,
On n’apprend bien que de ses échecs. Et le seul
Qui condamne vraiment l’homme, moins au linceul
Qu’à renoncer, c’est d’arrêter d’essayer ! » glousse-
T-il dans un sourire tout en miel et tilleul.
Le Dieu des dieux acquiesça : « Ce qui vite
Vient et, qui plus est, par trop facilement,
Insatisfait le bipède et, pire, l’invite
À des prétentions sans aucun fondement !
- Je vois que l’Olympe toute entière se ligue
Contre le bonheur de ses bons adorateurs !
Persifla le Succès. Ces êtres, ces squatters
De la Terre, méritent cigüe plus que figues
À vous en croire pour seul prix de leurs fatigues ! »
Jupiter le reprit : « Succès si au dico'
Tu succèdes à Échec, c’est qu’il faut qu’ils rencontrent
Le vrai coût des choses et puis leur goût en écot :
Apprécie l’été qui sait ce que l’hiver montre. »
Dans tout ce qu’il entreprenait, fût-ce à l’excès,
On se lamentait fort aux cieux et en ses sites :
« Leur vie est un jeu d’échecs ! » disait le Succès,
Tout dépit que les jours y donnent tant accès.
Jupin en convint : choir, déchoir,… était courante
Monnaie chez les humains mais cette affaire-là :
Leur caractère l’explique, chose navrante
Qu’importent atouts, chance, intelligence, tralala,…
« De toute façon, fit l’Échec qui s’immisce en douce,
On n’apprend bien que de ses échecs. Et le seul
Qui condamne vraiment l’homme, moins au linceul
Qu’à renoncer, c’est d’arrêter d’essayer ! » glousse-
T-il dans un sourire tout en miel et tilleul.
Le Dieu des dieux acquiesça : « Ce qui vite
Vient et, qui plus est, par trop facilement,
Insatisfait le bipède et, pire, l’invite
À des prétentions sans aucun fondement !
- Je vois que l’Olympe toute entière se ligue
Contre le bonheur de ses bons adorateurs !
Persifla le Succès. Ces êtres, ces squatters
De la Terre, méritent cigüe plus que figues
À vous en croire pour seul prix de leurs fatigues ! »
Jupiter le reprit : « Succès si au dico'
Tu succèdes à Échec, c’est qu’il faut qu’ils rencontrent
Le vrai coût des choses et puis leur goût en écot :
Apprécie l’été qui sait ce que l’hiver montre. »
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