Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

jeudi 27 septembre 2012

HAÏKU AU PORTE-FEUILLE

Si nos enfants nous sont si chers,
c’est qu’il nous coûtent autant !

EN ROUTE POUR… LA PIÉTÉ

Dans la nuit où l'Humanité
S'est plongée à coups d'égoïsmes,
D'iniquités, d'inanité
Reste-t-il quelque étoile en prisme
À faire fleurir sans sophisme ?
Fleur de cœur,
Au parfum d'âme et d'humanisme
Enfin vainqueurs.

D'éternité, sans dignité,
La Vérité, drapée de truismes,
Erre au jardin des virginités
De l'esprit, quête impunité,
Cherchant dans la divinité,
Sans haut-le-cœur,
Euphémismes ou héroïsmes
Venus du chœur.

Aux racines de dualismes
En rais de cœur,
Nous cherchons tous un utopisme
Qui soit liqueur…

mardi 25 septembre 2012

HAÏKU DANS L '« L »

Hier, les jeunes entretenaient leurs vieux ;
aujourd’hui, c’est l’inverse !

EN ROUTE POUR… LE CAP

Derrière les façades roses,
Et propres des townships repeints,
La misère noire qu'on n'ose
Pas voir sauf en cas de pépin.
Dans cette ville de rupins,
Ce qui séduit,
C'est le rire des galopins
Qui rompt la nuit…

Derrière le parc machin-chose,
Où jouent quelques blancs turlupins
Ne voulant pas que l'on compose,
La douleur, la faim de clampins
Venus quêter leur gagne-pain.
Ce qui fait bruit,
C'est le regard de ces poupins
Qui rompt l'ennui…

Dans les rues et sur les lopins
Ce qu'on construit,
En mêlant mômes et taupins,
N'est pas détruit…

dimanche 23 septembre 2012

HAÏKU PORTÉ

À l’inverse du Bien, on oublie le Mal que l’on fait
mais jamais celui qu’on nous a fait !

vendredi 21 septembre 2012

L'HAÏ(trois)KU

L’enfant est parfois le petit dédain que l’on biche !

EN ROUTE POUR… LUANDA

… Cette ville chère et féconde,
Dans un pays d'or, de diamants,
Qui perd son âme à prix immondes,
Pourtant elle allait, s'abîmant,
D'une guerre désopprimant
Tout un monde
En guerrillas écumant
Tout à la ronde.

… Ce lieu où l'art est une fronde,
Où Afrique, Europe, un moment
Se rencontrent et vagabondent,
Métissées sans tiraillement,
Sous un soleil assommant
Qui tout inonde
- Rues agités, taudis dormants,… -
Dans sa faconde.

La cité est un tournoiement
Qui, sans peur, fonde
Un Demain sans atermoiement
Auprès de l'onde…

lundi 17 septembre 2012

HAÏKU DE SIRE HOCCO

La fantaisie a ceci de commun avec le vent
 qu’elle peut tomber aussi vite qu’elle survient.

samedi 15 septembre 2012

HAIKU DEMAIN

Je sais des ruraux bien plus urbains
que beaucoup de citadins !

EN ROUTE POUR… LA SCHIZOPHRÉNIE


Où est le vrai ? Où est le faux ?
Quand fait-il jour ? Quand fait-il nuit ?
Le jeu prend-il tout en défaut
Ou est-ce le réel qui m'induit
En erreur. J'accours mais te fuis
Ma Venise
Où la bêtise me conduit
Et m'humanise…

Ombre ou chair ? Colombe ou gerfaut ?
Masque qui montre et qui construit,
Au grand risque de l'échafaud
Ou visage nu qui détruit
Mais cache ce qui, en lui, luit
Et  harmonise ?
Une perdition quand tout, ici, bruit,
Ça s'organise…

Dans la ville où tout se produit
Ou carbonise ;
Mon esprit, mon âme éconduit,
Désynchronise…

jeudi 13 septembre 2012

SE HAÏKU'VRIR

Les gens qui se rient d’eux-mêmes
sont les seuls qu’on puisse prendre au sérieux.

EN ROUTE POUR… KHARTOUM

Au-delà des oasis d'Isis,
De cactées en palmiers gracieux,
Loin du parfum des myosotis
Sous des cieux aux souffles ocieux,
Sur le sentier, des Audacieux
En blanc, avancent,
Deux enfants à l'air malicieux,
Bras en balance.

Entre cassis et anis,
Le destin, un brin capricieux,
N'a pas écrit son synopsis
Pour ces deux gosses insoucieux
Qui sourient à l'avenir spécieux.
Ils nous devancent
Sur le chemin creux, capricieux,
Tout en mouvances.

Couleurs dans la voix, facétieux,
Fiers, ils avancent,
Senteurs d'orange et pas gracieux,
Ils nous devancent.

mardi 11 septembre 2012

HAÏKUS RÉPÉTÉS

La maison a des raisons que la saison ignore !

*

La maison a des saisons que la Raison ignore !

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La Raison a des saisons que la Maison ignore !

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La Raison a des maisons que la saison ignore !

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La saison a des maisons que la Raison ignore !


*****

La saison a des raisons que la Maison ignore !

etc… À toute saison, pour toutes raisons

EN ROUTE POUR… GROZNY

Partout, la misère et la faim,
Aux relents de génocide,
Horreur d'un massacre sans fin
Dans une indifférence lucide.
C'est à Moscou que l'on décide
La mort d'enfants,
Qui ne serait qu'un « raticide »
Pour qui l'défend !

Partout, snippers et aigrefins,
Peur homicide et pleurs acides,
Partout, de fiers et forts biffins
Paradant, vainqueurs et placides.
Qui les pourfend
Disparaît soudain, se suicide,
Perd l'olifant,…

Monde transparent ?… Translucide
Voire étouffant !

Ici, il n'y  pas d'ethnocide :
On se défend !

dimanche 9 septembre 2012

HAÏKU'RSE À PIED

Celui qui marche sur les pas d’un autre ne laisse guère de traces…

EN ROUTE POUR… HIER

Ce monde où je vis n'est pas mien.
Il y manque le sens du rêve,
Des caravelles, des Bohémiens,
Des parfums crus et de la sève,
Des silences pendus, sans trêve,
Des ciels nus
Et les rondeurs cachées des Ève
Au corps charnu,…

Ce monde où je vis n'est pas mien.
Il y a manque des heures brèves
Et la sagesse des Samiens,
L'aventure qui vous enlève,
Des espoirs fous qui vous soulèvent
Jusques aux nues,
Des sentiments qui vous élèvent
Vers l'inconnu,…

Dans un aujourd'hui où je crève,
À pieds menus,
Je me sens seul, loin de la grève,
Noyé et nu…

vendredi 7 septembre 2012

HAÏKU À LÉGO

Plus certains profs font cours,… plus ils font long !

EN ROUTE POUR… LES RIVES DU NIL


Où est le Nil dont j'ai rêvé ?
Ce miroir des cieux bien tranquille,
Que caressait l'ombre élevée
De ces palmiers au tronc d'argile,
Est devenu par trop docile.
Ont disparu
Boues fertiles, voiles graciles
Aux tons écrus,…

Quel est ce vieux fleuve achevé ?
Sous le soleil, le temps fossile
N'engrosse plus, à en crever,
Des greniers ventrus et n'empile
Plus, aux marchés, de fruits en file.
Sont apparues
Voies fébriles, béton stérile,
Citées courues,…

Aux cahots d'une époque hostile,
Est né, a cru,
Le chaos d'un progrès stérile,
Des rues en crue,…

lundi 3 septembre 2012

samedi 1 septembre 2012

COURAGE, HAÏKU ROND !

Que l'on me fasse si peu d'attentions
signifie-t-il que je ne sois pas dangereux ?!

EN ROUTE POUR… LA ROUTE 66

Road mythique d'un « Pays neuf »
Pour des voitures improbables,
Loin d'un monde plein comme un oeuf,
Longée de bars, d'hôtels, semblables,
Désuets, que le temps accable.
Chemin bavard,
Où l'espoir rend l'air respirable
Pour les crevards.

Voie des « sans voix » fuyant le bluff,
Sans homme, pleine de minables
Oubliés et de rêveurs veufs
D'espoir, tous ces insupportables
En quête d'un ailleurs vivable.
C'est le javart
D'un' terre où tout est monnayable
Et boulevard.

C'est un chemin interminable
Où le bouvard,
Par peur de finir misérable,
Se fait louvart…

JE SUIS PAPA

Ça y est Mama,
Je suis papa
D’une nana,
Un’ vraie sassa,
Qui m’rend baba…
Et prout caca !…
Haha haha !

Oui da, Mama,
Je suis papa
Je fais dada,
Je suis gaga
- Miaou ouah ouah
Et tralala ! -
Haha haha !

Moi, « La Tata »,
Plume et fafa
Dans les raras,
Moi ta Zaza,
Je suis papa
D’une nana…
Haha haha !

FOU…S

Fou,
D’avoir cru te reconnaître
Sans même te bien connaître ;
Fou,
De faire un sentiment naître
Et de le laisser paraître,
S’y soumettre, foi et être,
Quand j’étais sans Dieu ni Maître.

Fou,
Sans vraiment m’y connaître
De ne jamais m’en repaître ;
Fou,
De le laisser transparaître,
D’y puiser mes lettres et, piètre,
Craindre le voir disparaître.

Mais tu as bien voulu m’admettre
Quand j’ai dit m’en remettre,
Un beau jour, de tout mon saoul,
À ton cœur et à ses mètres.
Nos vies ont pu s’entremettre,
Sans ajour et san bagout,
Dans l’avoir qui naît de l’être,
Loin des lois, loin des prêtres.

Fous,
Sans nier, ni méconnaître,
le Temps, ce reître, ce traître,
Fous,
De croire aux âmes champêtres
Et aux vies qui s’enchevêtrent,
Pour transmettre sans s’omettre
Ni jamais se compromettre…

En tes yeux, j’aime à renaître
Quand la nuit va se démettre,
Par le jour tenue en joue, 
Et qu’aux fenêtres pénètre
Un matin prêt à démettre,
Toujours trop vite à mon goût,
L’ombre prête à tout promettre
Et plus encore à permettre.

Fous,
D’avoir su se reconnaître
Sans même se bien connaître ;
Fous,
De faire toujours renaître,
Entre nous, de faire apparaître,
L’Amour et de s’y soumettre,
Comme à un Dieu et un Maître.

Fous,
Sans vraiment s’y connaître
De ne jamais s’en repaître ;
Fous,
Dans l’esprit et dans la lettre,
De croire en Lui, foi et être,
Craignant le voir disparaître.