Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

samedi 1 septembre 2012

FOU…S

Fou,
D’avoir cru te reconnaître
Sans même te bien connaître ;
Fou,
De faire un sentiment naître
Et de le laisser paraître,
S’y soumettre, foi et être,
Quand j’étais sans Dieu ni Maître.

Fou,
Sans vraiment m’y connaître
De ne jamais m’en repaître ;
Fou,
De le laisser transparaître,
D’y puiser mes lettres et, piètre,
Craindre le voir disparaître.

Mais tu as bien voulu m’admettre
Quand j’ai dit m’en remettre,
Un beau jour, de tout mon saoul,
À ton cœur et à ses mètres.
Nos vies ont pu s’entremettre,
Sans ajour et san bagout,
Dans l’avoir qui naît de l’être,
Loin des lois, loin des prêtres.

Fous,
Sans nier, ni méconnaître,
le Temps, ce reître, ce traître,
Fous,
De croire aux âmes champêtres
Et aux vies qui s’enchevêtrent,
Pour transmettre sans s’omettre
Ni jamais se compromettre…

En tes yeux, j’aime à renaître
Quand la nuit va se démettre,
Par le jour tenue en joue, 
Et qu’aux fenêtres pénètre
Un matin prêt à démettre,
Toujours trop vite à mon goût,
L’ombre prête à tout promettre
Et plus encore à permettre.

Fous,
D’avoir su se reconnaître
Sans même se bien connaître ;
Fous,
De faire toujours renaître,
Entre nous, de faire apparaître,
L’Amour et de s’y soumettre,
Comme à un Dieu et un Maître.

Fous,
Sans vraiment s’y connaître
De ne jamais s’en repaître ;
Fous,
Dans l’esprit et dans la lettre,
De croire en Lui, foi et être,
Craignant le voir disparaître.

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