Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mercredi 31 octobre 2012

HAÏKU'ZETTE

Je pardonne à ceux qui m’ennuient
plus volontiers qu’à ceux que j’ennuie !

LE SLOW DE L'ANNÉE

C’est vrai, j’en ai ri…,
Pour ne pas pleurer,
Et dit « J’en guéris ! »
Mais sans me leurrer.
Personne n’y croit. Mêm’ pas moi.
Quelqu’un fait planer
Le slow de l’année.
Tu le vois,
J’suis moins chêne que lierre,
Mon cœur n’est pas de pierre
Ni de bois…

J’ai mes habitudes,
Couleur solitude,
Qui espèrent,
Entre deux prières,
L’écho de tes pas, de ta voix,…
Parfums de souvenirs fânés,
Tu le vois,
Jamais j’n’écrirai
Le slow de l’année
Pour te célébrer.

Où est-il le temps
D’y a pas longtemps,
Où j’avais promis,
D’après notre histoire,
De composer sans compromis,
Avec le mond’ pour auditoire,
Que j’en sois damné,
Le slow de l’année ?!

J’ai moins d’inquiétudes
Et plus de latitude,
Des compères
Qui noient dans la bière,
D’amoureux trépas, comme moi,
Et les maux qu’ils y ont glané.
Je le crois
Jamais je n’écrirai
Le slow de l’année
Pour nous célébrer.

Où est-il le temps
D’y a pas longtemps,
Où j’avais promis,
D’après notre histoire,
De composer sans compromis,
Avec le mond’ pour auditoire,
Que j’en sois damné,
Le slow de l’année ?!

C’est vrai, j’en ai ri…,
Pour ne pas pleurer,
Et dit « J’en guéris ! »
Mais sans me leurrer.
Quand le matin tue l’émoi,
À la radio vient flâner
Le slow de l’année.
Tu le vois,
Aux plis d'ombres meurtrières,
Le front lourd, j’ai l’âme fière
Aux abois…

lundi 29 octobre 2012

samedi 27 octobre 2012

HAÏKU LOTTE D'CHEVAL

Ma cuisine n’est pas très bonne mais elle tient bien au corps…
Un peu trop même… quand je regarde ma panse, encor’ !

DE VOUS À MOI


À tout ce qui fait là que ma vie, mon présent,
 N’est ni un opéra, ni une épopée fière,
J’offre bons sentiments et mauvaises manières,
Hauteur de vues, coup bas,… dans mes vers méprisants.

À tous ceux qui font, jà, ma vie et mon présent
Tout en et cœteras sur des chemins de pierres,
J’ôte sauvagement les commodes œillères.
Bras tendu et Front las, je n’suis pas courtisan !

À ceux qu’ont l’amour propre au creux de leurs mains sales,
Je dis tout haut, Vieux Rats, yeux ouverts, poing fermé,
Vous n’aurez pas ma peau, ni ma vie en vassale.

À ceux qui, ici-bas, voudraient nous désarmer
Et, grâce à leur papa, seraient d’un autre monde,
Je crie qu’ils danseront, un jour, une autre ronde.

jeudi 25 octobre 2012

HAÏKU DANS L'ÉMILE

Quand les profs se plaignent des enfants
ils rencontrent toujours leurs parents…
puis, souvent, ils plaignent les enfants !

mardi 23 octobre 2012

HAÏKU'RIRE POUR RIEN

Rien n’est plus inutile et stérile
qu’une qualité en sommeil
ou un talent en jachère.


JE ME DOIS TOUT

D’après All by myself (Eric Carmen)


Là d’où je viens, 
N’attends ni aide ni soutien.
On n’est pas tièd’ : tu nais vaurien,
T’es fils des vents
Et meurs pour rien,
Le jour suivant.
Indifférence,
Peurs ou souffrances
Et apparences.
Pas d’espérances.

Je me dois  tout,
Moi, Mon Grand !
Je me dois tout,
Tu comprends ?!

Quand tu grandis,
La vie ici, t’fais pas Gandhi :
T’es sans merci. Parfois bandit.
Toujours maudit.

Je me dois  tout
Moi, Mon Grand !
Je me dois tout,
Tu comprends ?!
Je me dois tout,
J’vais pas pleurant
Priant, criant,….
Je me dois tout :
J’suis conquérant !

Si tu vieillis,
T’as pas failli,
C’est d’margouillis
En débrouillis.

Je me dois  tout,
Moi, Mon Grand !
Je me dois tout,
Tu comprends ?!

Là d’où on vient, 
T’auras ni aide ni soutien.
Enfant d’ailleurs et fils de rien,
Reste debout,
Et droit, le Bien,
Qu’est pas un’  boue,
Un’ souffrance :
C’est référence
De différence,
De délivrance,…

On se doit tout,
Nous, Mon Grand !
On se doit tout,
Tu comprends ?!
On se doit tout.
 Va pas pleurant.
Aie du cran :
 Va pas priant,
Va pas criant.
On se doit tout :
Sois conquérant,
Tu comprends,
Deviens Grand,
Hors du rang !
Qui se doit tout,
Indépendant,
C’est évident
Reste debout…

LE CADEAU EMPOISONNÉ

Petite fable affable
Après le Conseil tenu par les rats, Livre II, 2 

L’efficace Rodilardus,
Déjà doué et roué de nature,
Avait jà croqué tant et plus
Qu’on s’enticha de cette créature.
Aucun rongeur, ici, ne sortant de son trou
On les cru disparus ou enfuis, peu ou prou.
Et Rodilard, ainsi, fut admis à la table
Non comme un chat, bête agréable,
Mais comme un hôte des conjoints
Qui tenaient “sa” ferme, Madame.
Le paysan l’aimait mais l’adorait sa femme
Que toute queue de rat faisait fuir au plus loin.
Qu’il paraisse et, sur la présente, 
Ce n’étaient que mots doux et gâteries fondantes ;
Qu’il parresse son sôul ou chaparde du lard
C’était juste repos à ce bon Rodilard,
Dû mérité ou jeu. Et guère
Plus. Ce chat était roi du foyer et des terres,
Légende chez les citoyens
De ce peuple félin qui n’est pas sans moyen.
Sa maîtresse, en cadeau, suivant son caractère,
Lui acheta, un beau matin, un gros grelot.
Dès lors, il avait beau jouer haut du cuissot,
Ne fut plus du tout, ma foi, la même affaire :
Souris et rats, la chose est entendue,
Profitèrent, dès l’aubaine venue
Dans le garde-manger : ils dévoraient en moines,
Se faisant gras comme chanoines.
Notre chat avait beau errer 
La chasse n’était jamais bonne.
Il maigrit et s’aigrit, buté, 
Mais n’intéressa plus personne…

dimanche 21 octobre 2012

HAÏ(dé)KU VERT

Puiqu’on ne peut écrire un chèque en rouge,
pourriez-vous m'en faire un en blanc ?

vendredi 19 octobre 2012

HAÏKU DOUBLE

Combien de gens qu’on croit avoir « un bon esprit »
ont, en fait, « un mauvais fond » ?

EN ROUTE POUR… LAGOS

Si on se bat au nom de Dieu,
Pour le pétrole ou pour des terres,
Tu ne le lis pas dans nos yeux.
Chaque jour, nous, on fait taire
Dans nos regards secs et austères,
La faim d'enfants
Vivant à terre, grabataires
Toujours piaffant…

Si le soleil règne en nos cieux,
Sur des beautés que rien n'altère,
Tu ne le vois pas dans nos yeux.
Chaque pas nous est un mystère,
Notre vie est dépositaire
De fin d'enfants
Venus souffrir sur cette Terre,
En étouffant.

Le rebelle ou le militaire,
Tuant, bouffant,…
Que peut faire l'Humanitaire,
Ce pauvre faon ?

mercredi 17 octobre 2012

SAINE HAÏKU PASSION

Avouer nos petis défauts permet d’oublier 
- et de faire oublier - tous les autres !

LE CHIEN DE FERME À LA VILLE

Petite fable affable

Un tout jeune chien de ferme
Était si adroit et beau
Qu’il fut offert en cadeau,
En sus du dernier terme
Que réglait, sous le manteau,
Au prêteur du bourg, le couple
Qui l’avait rendu si souple.

L’animal s’habitua
Vite aux us du nouveau maître,
Et, bien qu’il manquât d’y naître,
Au bourg. Il s’évertua 
À faire et, mieux, à paraître
Plus citadin qu’animal
Urbain, le port royal.

Il prit l’accent de la ville,
Ne vacarmant plus, Monsieur,
 Dans son patois disgracieux,
Cette écume de prés, vile,
Qui, sous ces augustes cieux,
Est la marque de naissance
Qui fait tache et indécence.

Il marchait d’un pas altier,
Morguant les paysans rustres,
 Lie de lice la plus fruste ;
Oubliant les siens sentiers,
Il comprit, en moins d’un lustre,
Qu’il n’était plus de leur monde
Comme tous les fats immondes.

Tous les murs de nos belles cités se forment
Du bris des maisons rurales, c’est la norme.
Mais menez un chien de nos champs à la ville,
Le premier qu’il mordra sera paysan
Tant il deviendra, et vite, suffisant…

lundi 15 octobre 2012

HAÏKU D'ARRÊTS

Le trafic d’alcool frelaté n’est pas une nouveauté :
Qui n’a pas entendu parler du « faux rhum » de Rome ?

samedi 13 octobre 2012

HAÏKU'R JUS

Comment tenir sa parole si on l’a donnée ?!

AU CIRQUE

Sciure, fards, abois,…
Quand l’cirque vient à moi
Et joue, dessous son ciel de toile,
Tout frisson, tout émoi,
Avec la peur, la joie,
Je redeviens enfant
Dans le strass, les volées d’étoiles,…
Au cri des éléphants,
Je vis la voile au vent,
En marge de l’instant.

Jongleur, lions, cobra,…
Quand l’cirque ouvre ses bras,
Pour semer sous son ciel de toile,
Des soirs de rêves, d’effroi,
De magie, de hourras,…
Dans de grands rires d’enfants
Aux yeux plus grands, aux yeux moins pâles.
Plus rien n’est important,
Je frémis comme antan,
Sans stress me tourmentant.

Flonflons, clowns, lamas,…
Quand l’cirque vient à moi
Et me remue jusqu’à la moelle,
Sous des soleils de soie,
J’entends soudain des voix,
Des rir’ de grands enfants
Pendus au rideau qui s’emballe.
J’oublie les mots blessants
Lassants, bouffant, bluffant
Et tous les maux passant.

Fil et fer, sauts et pas,…
Quand l’cirque ouvre ses bras
Son cœur, et sa piste, aux étoiles,
Bravos et houlalas
Me renvoient, tout là-bas,
Au pays de mes huit ans,
Sans hier ni demain dans mes malles.
Lun’ de lumière et faons,
Je me perds, triomphant,
Aux plis d’un autre temps.

jeudi 11 octobre 2012

HAÏKU POURRI

Avoir « les défauts de ses qualités »
C’est comme se faire vertu de ses vices ?

mardi 9 octobre 2012

HAÎKU'RTISAN

Pourquoi parler des  « Maximes de La Rochefoucauld » 
alors qu’ils s’appelaient, presque tous, François ?!

EN ROUTE POUR… LA PEUR

La terreur est un labyrinthe,
Comme un dédale ombreux de peurs,
Où le cœur et le corps s'éreintent ;
Il sèche la gorge et les pleurs,
Noie votre esprit dans la torpeur
Et la panique.
Le pas se fait, brume et vapeur,
Moins mécanique.

La terreur marque d'une empreinte
D'illusions et de sons trompeurs
Une nuit qui se fait étreinte,
Qui vous enlace sans chaleur
Dans la crainte du kidnappeur.
Mirage inique,
Dans nos tête, un esprit frappeur
Rit, sardonique.

Éteinte, la ville fait peur
Et c'est chronique :
Plainte et vide, hauteur ou stupeur,
Sens uniques,…

vendredi 5 octobre 2012

HAÏKU'LPABILITÉ

À torts partagés, querelle unanime.

EN ROUTE POUR… MIAMI

Douleur du troupeau pris de peur,
Flots avides et ciel acide,
Valeurs en copeau, ris d'acteur,
On marche dans la foule avide,
D'yeux cupides, de Gras du bide,
Ami-ami
De touristes à tête vide,
À Miami…

Chaud chapeau ou ciel en sueur,
Cette ville est fluide et perfide,
Couleurs en peau et gris au cœur.
On se mêle d'un pas rapide
Aux métis placides qui nous guident 
À Miami
Où on ne fait,  chemise humide,
Rien à demi

Coffret vide en verre limpide,
C'est Miami,
Qui préside des Caraïbes
Tant endormies…

mercredi 3 octobre 2012

HAÏKU'TUME BIZARRE

Pourquoi vouloir s’éteindre en s’immolant par le feu ?

EN ROUTE POUR… LE CARNAVAL

Venise a soudain plus de charme.
Il ne doit rien à son heureux
Passé qui, toujours, vous désarme
Ni au regard des amoureux
Parmi les pigeons langoureux.
La ville est fête,
Théâtre à ciel ouvert, ombreux,
Qui vous entête.

La Cité des Doges a des armes :
Dentelles et masques poudreux,
Soie parme et joie sans vacarme
Sous l'oeil de quelques ténébreux
Gondoliers, canotiers ocreux.
C'est une quête
De factice et de faste creux
Qui vous hébète.

Instant hors du temps, onéreux,
Sous les voilettes ;
Moment désuet, généreux
Tout en toilettes…

Illustration : Camille Lesterle, 05 avril 2014

AIMER ?


Ah aimer
Bavardages
Maraudage
Des jamais
Pas très sages
En mirage
Butinage
Braconnage
Programmé
D’un corsage
Trop volage
Affamé

Oui aimer
Chavirages
Dérapages
Tout en mais
Effeuillage
D’un passage
Puis dégage
Le présage
Fantasmé
D’un saccage
Belle ouvrage
Assumée

Mais aimer
Un sillage
Où s’engage
Sans un mais
Le courage
D’un virage
Sans dommage
Et sans gage
Essaimer
Des hommages
Aux nuages

C’est aimer
Ce voyage
Sans bagage
Désormais
Pour des âges
En partage
Sans l’ombrage
Des orages
Enflammés
Pour des plages
Qu’on ménage
Sans un mais

Car t’aimer
C'est  en page
Ton visage
À jamais
Point d’ancrage
Est langage
Sans outrage
Et sans rage
Bout rimé
Davantage
 Qu’apanage
Sublimé

Car aimer
Pas pascage
Ni breuvage
Né en mai
Point d'otage
D’esclavage
Qui outrage
D’enfumage
Embrumé
Qui ravage
Ceux d'adages
Qu’on semait