Petite fable affable
Après le Conseil tenu par les rats, Livre II, 2
Après le Conseil tenu par les rats, Livre II, 2
L’efficace Rodilardus,
Déjà doué et roué de nature,
Avait jà croqué tant et plus
Qu’on s’enticha de cette créature.
Aucun rongeur, ici, ne sortant de son trou
On les cru disparus ou enfuis, peu ou prou.
Et Rodilard, ainsi, fut admis à la table
Non comme un chat, bête agréable,
Mais comme un hôte des conjoints
Qui tenaient “sa” ferme, Madame.
Le paysan l’aimait mais l’adorait sa femme
Que toute queue de rat faisait fuir au plus loin.
Qu’il paraisse et, sur la présente,
Ce n’étaient que mots doux et gâteries fondantes ;
Qu’il parresse son sôul ou chaparde du lard
C’était juste repos à ce bon Rodilard,
Dû mérité ou jeu. Et guère
Plus. Ce chat était roi du foyer et des terres,
Légende chez les citoyens
De ce peuple félin qui n’est pas sans moyen.
Sa maîtresse, en cadeau, suivant son caractère,
Lui acheta, un beau matin, un gros grelot.
Dès lors, il avait beau jouer haut du cuissot,
Ne fut plus du tout, ma foi, la même affaire :
Souris et rats, la chose est entendue,
Profitèrent, dès l’aubaine venue
Dans le garde-manger : ils dévoraient en moines,
Se faisant gras comme chanoines.
Notre chat avait beau errer
La chasse n’était jamais bonne.
Il maigrit et s’aigrit, buté,
Mais n’intéressa plus personne…
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