Dans nos cités fort peu urbaines en fait la police est de moins en moins policée et les gendarmes, militaires s’il en est, peu civils !
Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques
parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…
mardi 28 février 2023
lundi 27 février 2023
PAS SI BONHOMMES QUE ÇA
Au plus profond de nos cités brumeuses,
Au plus loin de leurs allées bitumeuses,
Silence et désarroi,
Ils sont là, quiets et cois,
Et sur tout jettent un froid,
Spectres au regard narquois.
À l’abri du labeur, de la lumière
Se trouve, en ces blancs déserts, leur tanière.
Ils attendent, froid, droits,
Tous sur leur quant-à-soi…
Dressée haut, comme roses trémières,
Flotte en ces solitudes leur bannière,
Celle qui les fait rois
En fades manteaux de soie…
Au plus profond des allées bitumeuses,
Et au plus loin de nos cités brumeuses,
Ombrant prou les parois,
Se dressent des amas
Offrant, dans les frimas,
De nocturnes effrois…
dimanche 26 février 2023
samedi 25 février 2023
LA BOSSEUSE & LE BOSSU
Petite fable affable
Une abeille qui s’affaire croise un bourdon,
Un bourdon au gras bedon qui paresse
Et l’interpelle depuis un gros chardon
De sa voix de bombardon : « Allégresse
Est ma vie à voir la tienne mon amie !
- Mais, j’ai grand joie à œuvrer pour ma ruche
Qui m’en saura gré, un beau jour, d’une façon
Ou de l’autre : je ne suis point cruche ;
On m’offrira plus et mieux, cher Voraçon !
- Crois-tu à tes vains mots tout d’insolence ?!
Quand on travaille bien, gagne-t-on gros lot ?!
On ne reçoit pas plus de reconnaissance
Ou plus d’argent… Mais à faire plus de boulot ! »
vendredi 24 février 2023
jeudi 23 février 2023
AUTOMNALES GRANDES PLAINES
D'après une photo de Marc-Yvan C.
Les hauts champs ayant, dans l’été, tout donné,
Fenaisons achevées, moissons terminées,
Les voilà prêts à s’ensommeiller de blanc,
Écrasés par un manteau plus épais que sol,
À hiberner longtemps sans faire semblant,
Déjà résignés, mais sans pleur et sans dol.
Avant d’ainsi attendre un nouvel été,
Les voilà d’ocres et de bruns apprêtés,
De mille verts fatigués tout ondulés
Au vent fraichi, aux souffles acidulés,…
Seule, la mare s’agite encore un peu,
On y joue toujours quelque sauve-qui peut
Qui souligne que le ciel a blanchi,
Que l’or de la paille s’est jà délavé,
Que les buissons se sont tus, avachis,
Prêts à se dénuder et nous entraver…
mercredi 22 février 2023
mardi 21 février 2023
L’HABIT DE L’HOMME AVERTI
Petite fable affable
Un jour, un faquin sans mérite fut porté,
Bien qu’il fût le plus bas et vil des êtres
À une haute fonction par l’emporté
Qui ne s’était donné que la peine de naître
Pour être roi et que nul, jà, ne supportait.
Soyons tout à plein honnête dans cette histoire :
L’élu était sans talent mais non sans esprit.
Il court chez un de ses pairs (dilatoire
Manœuvre ?), plus futé donc un homme sans prix
Pour qui ne se sait, hélas, aucun exutoire.
« Tu seras dans l’ombre, utile et bon conseiller
Avec carte blanche, Mon éminence grise !
- Quand tu seras bête noire à se payer ?
Tu me la bailles belle, l’Ami, c’est la crise
Certes et quand on a faim on ne va pas railler,
C’est très vrai, la mie donnée ou la croûte offerte.
Mais, moi, je n’ai jamais mangé de ce pain-là !
Car quand viendront les soucis, c’est à ma perte
Que tu songeras ou conspireras, lors las
De qui aura tant mis le vain peuple en alerte.
- Quoi, à l’orée de la richesse et du succès
Tu renâcles ? Tu préfères te défausser ?
- Mon maigre rôle ne me fait pas beau costume
Mais, dans cet emploi, erreurs ou fautes j’assume ! »
lundi 20 février 2023
dimanche 19 février 2023
NOUS, GENS SAINS, ON SE SOIGNE…
Sans oublier que… « Tout médicament peut exposer à des risques » !
De doses de vaccin en piqûres,
Face aux maladies, face aux épidémies,
On va vers la mort mais on se rassure.
Car elles guettent ou frappent… et pas qu’à demi
Pères et pairs, pauvres proies de pandémie…
De pilules en cachets ou granules,
On marche, las, vers le néant qui nous attend
Mais crèmes et pommades pas si nulles
Nous feront un trou moins béant, pour dans longtemps,
Puisqu’il faut bien partir quand « t'as fait ton temps ».
Sirops gluants, puants cataplasmes,
N’y suffisent : le corps veut infusions,
Et onguents pour chasser les miasmes,
Virus et bactéries qu'une injection,
Un clystère ne mène à la Passion.
Ces potions aux noms étranges,
Médications nées de nos hôpitaux
Dont l'odeur parfois, las, nous dérange
Font qu'on me mourra pas, l'Ami, de sitôt,
Sûrement en bonne santé… Capito !
On crèvera de trop de remèdes,
De médicaments ou de décoctions,
- Mixtures, pastilles,… - en intermède
De fumigations, d'inhalations
Et de tant d'autres préparations !
Vivent docteurs et apothicaires,
Tous les médecins et les pharmaciens :
Pulvérisations salutaires,
Caps et concoctions sont bien
Bonnes à nous autres, patients Béotiens !
Sus aux capsules des homéopathes
Salissant les bienfaits de la chimie !
Non aux grimoires naturopathes
Oeuvres de charlatans, et pas qu'à demi,
Qui se prétendent, attention !, « vos amis »…
samedi 18 février 2023
vendredi 17 février 2023
LE CAUTELEUX & LES MÉDISANTS
Petite fable affable
Messer Loup est ici le roi des bois,
Jouant les tyrans plus que les monarques.
C’est donc à Sire Renard, à bon droit,
Qu’hélas revient de mener la barque
Des affaires de ce règne de fer.
Il est donc la bête de confiance,
Vizir du casse-rein, du bride-fer,
Qui ne tolère mie de défiance
Ni d’opposition. Pas de chance !
« Renard, est-ce qu’on médirait de moi ?
Je trouve qu’on parle bas, qu’on chuchote
À mon approche, qu’on est plein d’émois
Dans ces murmures de vile chochotte !
- Majesté, fait Le Roux qui sait l’humeur
Fort changeante de l’autre : on ne conspire
Ni plus ne complote. Cette rumeur
Ne deviendra pas clameur… ou pire.
- Mais si on ne cabale point, pourquoi
Donc tant marmotte-t-on sur mon passage ?
Et pourquoi marmonne-t-on face à moi,
Le bon Roi que chacun sait juste et sage ?
- Mais tout simplement, Sire, par respect.
Non par lamentation ingrate
Ou protestation. Sois en paix !
Il n’y a qu’égards chez l’aristocrate
Comme le vilain. Rien de suspect !
- C’est par révérence que l’on m’honore
De ces babils ?… Donc toi, Maître Roué
Qui causes fort d’une voix si sonore,
Tu n’es pas déférent ?!… Aussi rouez
Cet insolent, Gardes : il m’a bafoué ! »
Venu au supplice de son ministre,
Le despote dit à le voir prou triste :
« Pour que mensonge vienne enivrer,
Il ne doit être en trop belle livrée ! »
jeudi 16 février 2023
mercredi 15 février 2023
LUMIÈRE
Oc dans les moments sombres
Sois une lumière
Qui estompe les ombres
De château en chaumière
Des heures premières
Aux ultimes encombres
Puis seul face au nombre
Accrois ta lumière
Et éteins la pénombre
D’idées coutumières
Nouvelles fumières
Dont nos vies, las, s'obombrent
Quand tout sera décombres
Reste une lumière
Chandelle au cœur de l’ombre
Soleil vendémiaire
En gentilhommière
Un tueur de pénombre
mardi 14 février 2023
HAÏKU HISTORIQUE
Casanova, on le sait peu, a achevé sa carrière fort chastement car il était atteint d’arthrose cervicale : quand il croisait une Belle, il ne pouvait même plus tirer son cou !
lundi 13 février 2023
HAÏKU PROPORTIONNEL
Si un cabot vous fait des niches, un pauvre ne peut vous faire que des misères !
L’ÂNE & LES LOUPS DANS LA NUIT
Petite fable affable
Dans la nuit submergée par un flot d’étoiles
Qui, en légions, colonisent la pénombre,
Un âne, chargé comme une mule de voiles,
Allait son pas malgré l’obscurité, les ombres,
Les cris des bêtes noctambules et donc la peur.
Un renard l’avait convaincu, pour son malheur,
Qu’il est plus sûr et sage d’aller sous la lune
Seule tranquille que de trotter dans la chaleur
Parmi la foule des siens courant les dunes.
Bien fou qui, pour ses ennemis, délaisserait
Ses amis mais la race des baudets, c’est vrai,
Rêvant de faire profit de tout est hélas prête
À tout croire, y gagnant moins de poisson que d’arêtes !
Flétri en ces jours florissants, notre animal
N’avait jamais connu le jardin des délices
Et il sentait déjà qu’il approchait, sans mal,
De ce qui nous attend : l’abîme des supplices.
Alors pourquoi donc ne pas marcher de nuit
Même si c'est aller au-devant d’ennuis.
Croquant de grand chemin, un loup l’intercepte,
Le soulage d’une part du bât qui nuit
À son train. Lors de s’en délester il accepte :
Il ira plus vite et sera, ma foi, moins las
C’était gagner par deux fois dans ce halte-là.
Plus loin, d’autres lupins d’une autre part le privent
Il s’en défait heureux que pire sort n’arrive.
Il en fut ainsi tout au long du sentier :
Station imprévue, arrêt forcé,… La meute
Lui mit son bon dos à nu en entier.
Il avait tout perdu, fors la vie, et sans émeute
Ni dévier de sa route. C’était bien.
Comme lui avait dit l’ultime vaurien,
Qui l’avait lors détroussé : « La vie, on t’offre,
Bêta !… C’est cadeau qui vaut plus que ces biens
Que le commerce a serrés, matin, dans tes coffres ! »
Et l’âne ressassait, tout heureux, ces bons mots
Qui mettaient fin à son labeur et à ses maux.
Quand, à l’aube venant, au sommet d’une crête
Toute la meute de ses vils voleurs l’arrête…
« Vous m’avez tout pris, que voulez donc de plus ?
- La seule chose que nous attendions l’âne :
Ta chair qui va, là, nous sustenter tant et plus !
Tu vois, tout ce qui gênait pour bouffer ta couenne
On t’en a délivré… pour mieux en croquer !
Tu nous as tout livré… jusqu’à t’en défroquer
Nous remerciant presque de te laisser vie sauve,
Oubliant la parole de ces sages chauves :
“Donne au premier venu, donne à qui voudras
Mais choisis bien de qui, toi, tu recevras* ! ” »
* D’après Guillaume-Antoine Lemonnier, Volant & Mouchar in Fables, contes et épîtres, 1773 (fable IV)
dimanche 12 février 2023
HAÏKU DU MARIN
Un bateau à voile plus un bateau à vapeur égalent deux raisons de n’en f… plus une rame !
samedi 11 février 2023
LES VIGILES DE LA VALLÉE
D’après une photo et un titre de Marc-Yvan C. (Janvier 2022)
L’incendie du ciel a déjà calciné
Les verts sapins qui, pénitents en bure blanche,
Veillent à la procession d’heures à peine nées.
Leur silhouettes calmes, hiératiques, tranchent,
Sur ces nues lourdes de feu, de miel, d’or,…
Un vent s’essouffle, alors que la nuit s’endort,
À attiser dans les ombres et le noir des branches.
Gardiens d’une pénombre hélas condamnée
Immaculés protecteurs de ces avalanches,
Ces vigies entendent les corbeaux ricaner.
Elles s’en moquent, imperturbables : leur revanche
Est d’être irremplaçables sentinelles nées
Pour sauver, de leur grand sacrifice in fine,
Un monde qui, sans elles, flanche ou calanche.
vendredi 10 février 2023
jeudi 9 février 2023
LA COURBETTE FAIT L'ALTESSE ?
Petite fable affable d’après Guillaume-Antoine Lemonnier,
Le gondolier et le sénateur, Fables contes & épitres, 1773 (fable VII)
Logeant le diable en bourse, un vieux
Gondolier bayait de son mieux
Sa barcasse et ses bras à tous les édiles,
Bourgeois et nobliaux qui hantaient sa ville.
Ainsi, au long des jours comme au cours des soirs,
Il voiturait ces gens pétris d’importance
Se le disputant avec une joie immense.
Sa vieillesse à leur beauté repoussoir,
Il leur duisait plus pour sa politesse
Toute en révérence et en civilités
Que parce qu'il était peu frayant, petitesse
Convenant aux manants de toute cité.
Il berçait donc ses hôtes sachant y faire.
Ainsi ces bons patriciens qui tenaient
À ce qu’on leur montre à qui on avait affaire,
Avec respect et égards baratinés.
Tout en salutations obséquieuses,
Et autres urbaines gracieusetés
Il les menait à messe, mine pieuse,
Courir la fesse ou autres joyeusetés.
Un sénateur qui usait de ses services
Pour se rendre de bon matin à l’office,
Et qui trouvait qu’il était bon de parler
Mais meilleur de se taire, tout bourrelé
De piaffe, remarqua qu’en son église,
Le nautonier taisait ses vocalises
Et ne faisait guère de génuflexion.
Il lui en fait lors l’amère réflexion.
Torse conquérant, il fit d’une voix de louve :
« Vous ne paraissez point trop dévot, je trouve :
Pas d’hommage servile au proche trépas ?!
- Oh c’est que, de Lui, on ne se moque pas ! »
mercredi 8 février 2023
mardi 7 février 2023
DE NATURE HUMAINE
À mon Frère Loup
Prédation et, pis, déprédations
Sont les deux mamelles de ma Nation,
Celle de ces Hommes,
De ces presque gnomes,
Qui ne supportent qu’une nature, hélas,
La leur, en pauvres avatars d’alias…
Que le Clan du Loup m’évite donc leurs meutes
N’ayant jamais, ici, le cœur à l’émeute
Pour dire au Ciel
Que l’essentiel
N’est pas dans ces bandes qui, jà, se débandent
Faisant slogans des idées de contrebande.
Je fuis ce ramassis de gens rassis,
Ces troupes qui vont prônant leur suprématie,
Qui ne s’attroupent,
Au nom de leur groupe
Qui fait foule, pour que l’on fasse pour eux
Oubliant prou qu’ils peuvent faire par eux.
Oh non, je n’irai plus grossir la ruée
De ces rues en crue qui se croient des nuées
Ni, las, les cohortes,
Et de quelque sorte,
Qui font du vain, les légions débandées
De ces valeurs désormais à marchander !
La multitude qui croit que l’amplitude
Donne latitude, fait ses aptitudes,
Je ne peux la voir
Ni, pis, la savoir
En ces hordes de gens de sac et de corde,
Agglomérations de vils, fauteurs de discorde.
Car prédation et déprédations
Sont les deux mamelles de ma nation,
Celle de ces Hommes,
De ces presque gnomes,
Qui se disent mes semblables et mes pairs
Mais ne sont mes pareils… Manquent pas d’air !
lundi 6 février 2023
dimanche 5 février 2023
LES SÉDITIEUSES D’ICI DANSENT
Petite fable affable
« Il n’est de mauvais bon mot ! » Me direz-vous
Comme il n’est mauvais esprit agréable,
Pourtant parfois ce qui arrive au rendez-vous
De l’attendu s’avère à peine croyable.
Las, une colonne de fourmis entra,
Comme rebelles d’un jour, en résistance
Contre les lois, le dogme et les mantras
Des royales et familières instances,
Fatiguées d’avoir encore trop donné
Plutôt que fort promptes à abandonner.
La fourmilière voulut donc les remettre
Et au plus tôt, dans l’intérêt de tous, au pas.
Pour paix vite retrouver et ordre mettre
On condamne ces révoltées au trépas.
Ce qui excita, hélas, les mutines
Leur rallia cœurs et corps en courtine.
Donc la soldatesque dut intervenir
Pour écraser ces vaines contestataires
Plutôt que de les écouter, pour circonvenir
Le problème qu’elles posaient sur cette terre
Plutôt que de résoudre les maux, trop vrais,
Que ces viles soulevaient en désœuvrées.
On massacra donc, sans vergogne, la fronde
Rétive et factieuse en un tournemain.
L’insurrection figea ce beau monde
En l’état et l’émeute, sans lendemain,
Ne laissa qu’amères ou déçues, et des mortes
Sur tous les pas de toutes les portes.
On fit litière du soulèvement
Qui fut classé dans les « non-évènements »,
En oubliant que les horreurs de l’Histoire
Sont nourries, hélas, par l’obéissance
Quand ses beautés et sa grandeur méritoires
Sont les fruits de la désobéissance !
samedi 4 février 2023
HAÏKU D'AUJOURD'HUI
La « résilience » est le mot à la mode qui va jusqu’à remplacer la « résignation » et, pire, la « résistance » !
vendredi 3 février 2023
POUR LA BONNE MARCHE DU PAYS
Mémento pour la meilleure des gouvernances
Abrutir les grands, abêtir les petits
Et ne donner au monde plus d’appétit
Qu’au faux ludique et aux besoins inutiles,
Aux vrais débiles et la mode futile.
Ainsi va-t-on, divertis, anesthésiés,
Et sur tout vent vendu prêt à s’extasier.
Occuper les esprits, non les cultiver,
Domestiquer l’Humain et non l’élever,
De faux semblants en incessants bavardages.
Et puis, de vains débats en vingt pinaillages,
Empêcher de s'interroger, de penser,… :
Mieux vaut dépenser, aller se dépenser.
Conditionner, formater, communiquer
Pour ne pas informer. Ne pas éduquer :
L’inculte à horizon limité qui vote
Voilà l’avenir : citoyen lèche-bottes
Serf de matérielles préoccupations,
Esclave des financières obligations,…
Voir court, réfléchir peu et persuader
Qu’on n’a pas besoin de valeur ni d’idées,
Que le passé est fini, bon pour les livres
Que l’ignorance vaut mieux que savoirs ivres,
Qu’on ne peut faire, en tout, hélas autrement
Et que, seuls, inconscients font différemment…
jeudi 2 février 2023
mercredi 1 février 2023
QUAND ON EST DÉFAIT, Y’A PAS D’MAGIE !
Petite fable affable d’après un aphorisme de Sénèque
& sur un vers de Marc-Yvan Custeau
Ce matin où mon matou mata trois mâtins
Ça pleurait par les paniers et dans les niches.
On ne se consolait pas, d’où le baratin
À propos de l’incident qui fort mal la fiche !
Un félin boutant trois mastifs !… À lui seul !
On se consolait en médisant sur la ruse
Du pendard qui l’éloignait, toujours, du linceul ;
Sur l’aide d’une "bête" - Qui sait ?! - une intruse
Qui lui permit d'se jouer, sous les tilleuls,
Des cabots à qui on cherchait même des excuses…
On accusa les mauvais penchants d’un aïeul
Qui ont pourri cette descendance percluse ;
Condamna le temps, la chance et les glaïeuls
Qui ont gêné les manœuvres de ces trois buses !
On en avait mal aux mots tant et tellement
On causait, oubliant, chez ces toutous peu tendres,
Que la vérité, il faut dire uniquement,
Las, à qui est vraiment disposé à l’entendre !
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