Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

samedi 30 novembre 2013

HAÏKU À PRENDRE

Chez nous, les Allemands ont fait de leurs occupations
une habitude voire une profession,… deux fois.

vendredi 29 novembre 2013

HAÏKU MAL APPLIQUÉ ?

L’amour des décorations, c’est la passion des pensions !

EN ROUTE POUR… L'EXODE

Cycle historique

Partir loin des chars qui s'avancent ;
Échapper aux oiseaux de fer
Qui hurlent et qui nous balancent,
En bombes, des p'tits bouts d'enfer ;
Marcher jusqu'en Provence
S'il le faut. Oui, persévérance !
Peur en bagage,
Gardons confiance, vaillance,…
Pas d'dérapage !

S'en aller malgré l'affluence
Des routes, des chemins de fer,
Pour la campagne. C'est l'échéance.
Il faut fuir le feu, fuir le fer.
Ce n'est pas un choix : c'est une évidence.
Quel que soit l'âge,
Patience : Pas de défaillance…
Aïe, dézingage !

On va par les routes de France,
Sous les largages…
Hagards, abandonné, j'avance,
La vie en gage !

mercredi 27 novembre 2013

HAÏKU MANQUÉ ?

Quelqu’un qui n’a ni proches ni prochain
ne peut pas être fondamentalement mauvais.

BALLADE URBAINE

La ville est un film d’avant-garde,
Prise entre vitesse et lenteurs.
Silence étouffé, rues braillardes
Sont ses principes fondateurs,
Ses pôles et son équateur.
La solitude est son symptôme.
Tu es proie et non prédateur,
Oui, Toi, le pion, le simple atome,…

La ville est un film d’avant-garde ;
D’assurance en hésitations
Tu restes toujours sur tes gardes :
L’anonymat propagateur
De stress, de spleen et de moiteur
Te fait transparent ou fantôme.
Je n’en suis pas calomniateur,
J’en suis un pion, un atome.

La ville est un film d’avant-garde
Qui échappe à ses créateurs.
Tu la vois. Elle te regarde ;
Et te garde, cadre ou squatter.
Nos espoirs sont ses rabatteurs ;
On devient sujet, non plus homme ;
Progrès ou rêves pour moteurs
On s'en fait un pion, un atome…

Ami, fuis ce lieu défoliateur
Avant avant d’en humer trop d’arômes :
Nul n’en est le triomphateur,
Restant à jamais pion, atome,…

mardi 26 novembre 2013

lundi 25 novembre 2013

HAÏKU PER DENTS

Après moi, le Démiurge !

LA LOUVE & LES BREBIS

Petite fable affable


Pour apaiser sa faim La Bête revint.
Mais ne voulant retrancher du genre ovin
Qu’une bête, il la voulut différente.
On n’allait pas batailler pour si peu en vain :
Puisqu’à la toison drue l’âme est afférente,
Et que laine noire a suint malodorant,
On lui baille une brouteuse de guimauve
Toute sombre qui se trouve en leurs rangs.
Et à ces raisons tout le troupeau se rend.
« Comment refuser n’ayant de chien courant ?
- Rien de bon ne  naît à contredire un fauve !
- Et puisque pour avoir, toutes, la vie sauve
Il suffit le beau sacrifice d’un seul,…
- Que notre gratitude lui soit linceul ! »

On la convainc donc, tout en diplomatie.
Pourtant un jeune agneau piaffe aux arguties
Traîtresses de ces bêtes sans foi qui bêlent :
« Sous ce ciel, mes Sœurs, rien ne se négocie
Avec les loups. Ces brutes ont la part belle :
Celles qu’ils ne pas mangeront pas aujourd’hui
Pour leur avoir donné, sans autrement bruire,
Une pâture qu’on devait leur produire,
Seront dévorées, c’est sûr, le jour qui suit…
Ou un suivant, qu’elles soient coton ou suie
De poil. Des lâchetés, le pire s’ensuit :
 Celles qui se laissent par le Mal séduire
Jusqu’à oublier comme il se faut conduire,
Perdent l’âme, avant que de perdre la vie
Et l’honneur de leur nom. Tel est mon avis ! »

Mais nulle ne l’écouta dans le troupeau.
Ce petit n’ayant ni l’âge ni la peau
D’un ancien sage en avait pourtant l’étoffe.
La Bête croqua l’objet des noirs  propos
Qu’on lui offrait. Et survint la catastrophe :
Elle réclama malades de l’intestin,
Sottes, indisciplinées, dures à cuire,
Boiteuses puis bigleuses,… car son destin
Était d’aider son prochain. Elle fit festin
Des parias puis de tout autre, au baratin…

 Quels que soient ses mots, un loup se tue car nuire
Est sa vie. Si l’on doit périr à détruire
Ce mal, du moins, aura-t-on fait de son mieux
Pour que chacun se fasse, ici, un peu plus vieux…

samedi 23 novembre 2013

HAÏKU DE JE NOUS

Le silence, à dire vrai, me fait peur car c’est le vide
où ma conscience et mon inconscient déversent leur trop-plein.

EN ROUTE POUR… LA TERRESTRE SOUFFRANCE

Le soleil me brûle les yeux,
Et le vent gèle plus ma peau,…
Ils étaient si doux aux aïeux
Qui n'portaient que des oripeaux
Quand on voit tous nos merveilleux
Progrès, en tous lieux radieux,
La modernité qui nous fait Dieux.
Va-t-on forfaire,
Et à la beauté dire adieu
Sans rien parfaire ?

Boire de l’eau est périlleux,

Respirer pas de tout repos,…
C’était si bon pour nos aïeux,
Qui ne vivaient pas en troupeau,
Dans des villes et leurs banlieues,
Où richesse rend dispendieux,
Développement, oublieux
De c’qu’il faut faire,
Et l’aisance moins pointilleux
Sur c’qu’on doit faire.

Doit-on de ce mal insidieux

Se satisfaire ?
Peut-on sauver mer, terre et cieux
Sans tout défaire !

jeudi 21 novembre 2013

HAÏKU… & FIT CASSE

On s’honore de ses décorations quand on a plus de passé que d’avenir.

EN ROUTE POUR… ME FAIRE FAIRE UNE COLÈRE

Les Vieux on en a en surplus
Et en forme, tout en licences.
Nous, les jeunes, on n’en veut plus !
Où sont passées obsolescence,
Décrépitude, incontinence,…
Et les commères
Tout en tremblements, en absences
Ou en chimères.

Oui, des Vieux, moi, on n'en peut plus ;
Faut les tuer à la naissance !
Tous les jours, même quand il a plu,
Ils courent, tout effervescence,
La ville ; rient, jouent sans décence,
Comme épéhémères,
Vivant une autre adolescence,
Bien moins amère…

Oui à la dégénérescence !
Compris, Grand-mères ?!
Crions halte aux réjouissances
De nos mémères !

mardi 19 novembre 2013

HAÏKU HAUT TAUX RISÉE ?

La décadence c’est une des sentes aux envers.

EN ROUTE POUR… MA VILLE BY NIGHT

Ma ville ne vit que la nuit
Qui terrasse jour et lumière,
Tous ses tracas et ses ennuis.
À la lueur des pâles œillères
D'soleils défraîchis de première,
On joue sa vie,
C'est l'activité coutumière
D'un goss' qu'envie.

Ma ville ne vit que la nuit,
Mômes et chiens hors des chaumières
Où, tristes comme un jour de pluie,
Nos Vieux attendent l'infirmière,
L'A.S. ou l'cul de la crémière.
C'est ça, leur vie,
Leurs activités coutumières.
Ça t'donne envie ?!

Ma ville ne vit que la nuit
Ça luit, ravit,
Et nous, à grands cris, avec bruits,
On y survit…

lundi 18 novembre 2013

HAÏKU DE LATTE

Un homme de valeur souvent en a… des valeurs 
mais pas de celles qui ont la côte ni que l’on côte !

dimanche 17 novembre 2013

HAÏKU’ STURIZA

Une formule est un bon mot,
éclat fait éclair dans le ciel serein de la pensée unique ;
Une maxime est un bonne formule,
état fait … soit pour un serin, soit pour un cynique.

UNE PLUIE BIEN URBAINE

          Les tuiles délavées des toits lavés sanglotent et les gouttières ont la goutte au nez quand le ciel, gros de gris jusqu’au grain, laisse échapper des larmes sans charme en guise d’alarme. Partout vitrines et vitres pleurent prises entre des murs qui se lamentent, déplorant l’été enfui qui les chaule de sa chaleur, implorant une éclaircie, ris des cieux qui larmoient de tout leur émoi, sur toi, sur moi… et nos cœurs grêles.
     Les ruelles sous les nuelles, les rues inondées par l’ondée, s’épanchent sous la bruine qui sauce et trempe sans bruit, laissent couler, sur nos dos rondis sous l’averse qui verse, le chagrin des nuages sans âge. Sombre présage ?
     Nos pas pleurnichent dans les flaques éclaboussées de néons, regrettant les espadrilles des joyeux drilles et des drôlettes et le temps qui s’écoule et périt sous l’intempérie. Elle se rit, creusant, pour l’heur, des sillons où se mêle le sel à l’eau sous nos yeux en pleurs.
     Si les nues parfois s’apitoient sur les toits, sans avoir recours à la rage d’un orage, toutes à leur humeur maussade, elles se moquent de nos vies nues où délugent en pluie les soucis jamais enfuis et des bruits à peine adoucis, le jour, la nuit. Alors les trottoirs vernis par la pluie s’ennuient, quand crache sans relâche le crachin, malgré les champigons multicolores, mouillés à en rouiller, qui les couvrent et les courent…



Illustration : Camille Lesterle, Argelès-Gazost, 23 novembre 2013

vendredi 15 novembre 2013

HAIKU ‘UPÉRATION

On est bien avancé quand on a que des idées arrêtées !

EN ROUTE POUR… MES CAUCHEMARS

Mes nuits les plus noires sont blanches,
S'y essouffle un vent vil, mauvais,
Porteur d’une vraie avalanche
De rêves noirs restant gravés,
Le jour, dans ma tête éprouvée
Par tous ces songes
Qui se penchent à mon chevet
Et puis me rongent.

Monstres hideux qui se revanchent,
Masques horribles en couvées,
Corps disloqués ou entravés,…
Qui sur moi, tout le temps, se penchent.
Ainsi mon sommeil est pavé
De choses, d’êtres à braver
Et de mensonges
Que l’Aurore vient délaver…
Parfois, prolonge.

Mes nuits sont un enfer prouvé
Qui me plonge
Dans un désarroi qui, havé,
Me tient en longe.

jeudi 14 novembre 2013

SOUS HAÏKU VERTURE


L’oubli est un linceul commode pour cacher nos fautes
et un napperon qui masque mal les erreurs des autres.

mercredi 13 novembre 2013

HAÏKU LES G

Les « Trente Glorieuses » furent une débauche des sens !

EN ROUTE POUR… LE JUGEMENT DERNIER

C’est la statue du commandeur,
La seule que je doive craindre,
Sévère jusqu’à la raideur,
La seule qui puisse m’atteindre :
Elle sait erreurs, horreurs, fadeur,
Relents et mauvaises odeurs
Laissés pour compte,…
Tout impudeurs et laideur.
J’ai peur. J’ai honte.

C’est la statue du commandeur
Qui n’aime pas qu’on vienne à geindre.
Quand elle déploie sa grandeur
Et qui pis ne saurait me plaindre :
Les pensées qu’au temps des splendeurs
J’avais enterrées, en fraudeur,
Là, me remontent,…
Regrets, remords jouent les plaideurs,
On fait les comptes.

La Mort me vient avec froideur ;
Je suis géronte.
Je lui confesse tout, candeur ?,
Sans plus de conte.

lundi 11 novembre 2013

HAÏKU DE FROID SUR LA BANQUISE

Que c’est moignon, tous ces manchots !

L'OURS MAL LÉCHÉ

Petite fable affable


Avec son amabilité coutumière,
Un ours saluait son prochain et ses proches,
Au mieux, d’un grognement évasif. Chaumière
Et turbin supportaient, sans reproche,
Male humeur permanente et impolitesse
Lui tenant lieu à tout moment, tout endroit,
De savoir-vivre, car tel était le droit,
Des plus frustes, de ce rustre insupportable.

Jadis, il avait convié à sa table
Dame au fait des conventions, des convenances.
Elle se lassa, un jour, est-ce acceptable ?,
D’un être sans éducation, éminence
De mépris pour ses proches et son prochain.
Notre ours n’admit pas que chose… machin ?…
Lui rendît, là, sans coup férir, la pareille.

À tout le moins, qu’une grue lui dépareille
Ses habitudes, était inadmissible.
Il en creva tympans et cassa oreilles
Alentour, avec des mots crus peu dicibles.
Mais la Dame avait fait école, ma foi,
Et on ignora cet ours plus d’une fois,
Singeant en cela, oui, ses propres manières.

Combien disent ce qu’il faut faire, avec bruit,
S’en faisant fi, hélas, pour eux-mêmes. Ignore
Préceptes et principes de qui arborre
Celles-là sans se les appliquer à lui !

dimanche 10 novembre 2013

HAÏKU DUR

Chez nous, il est plus de critiques que d’artistes
car la jalousie est moins rare que le talent.

samedi 9 novembre 2013

HAÏKU DÉFENDU


La mer tue l’amertume.

EN ROUTE POUR… LE VIEILLUM

J'ai été gamin agité
Puis, normal, un jeune rebelle.
Après avoir ingurgité
Des jours, des ans en ribambelle,
Sans le vouloir, le cogiter,
Sans le voir et sans l'ébruiter
Me voilà vieux.
La rouille m'a court-circuité,
Un soir pluvieux.

Après avoir régurgité,
Grandi, bu, bouffé de plus belle,
Me voilà à dégurgiter
Sur les gosses qui braient et bêlent
Ou les jeunes toujours cuités
Et ne pensant qu'à leurs nuitées
En vieil envieux.
Colère tout en gratuité.
Dires obvieux.

T'es râleur à perpétuité,
Un brin bilieux
Quand tu n'es que velléités
Et ennuyeux !

vendredi 8 novembre 2013

jeudi 7 novembre 2013

HAÏKU ROUX ZA OUAH

On admire plus souvent les coutumes des “sauvages” que leurs lois ;
il faut faire l’inverse avec la plupart des peuples “civilisés”.

EN ROUTE POUR… UN VOYAGE IMMOBILE

Comme d'autres, je reste là,
Planté et mon regard, seul, voyage
D'un horizon à l'autre, las
De voir des choses d'un autre âge
Ou des gens restés au mouillage
Pris dans les lacs
D'habitudes faites grillages
Et youpala.

Au fond, je suis un impala
Qui a peur du moindre effeuillage
De son confort, ce kamala
Qu'est un quotidien sans brouillage,
Sans tourment et sans cafouillage,
Sans falbala,
Éclat de cœur ni gaspillage
Ou tralala.

Je reste dans mon coquillage,
Grand échalas
Perdu dans ses enfantillages,
Un chalala !

mercredi 6 novembre 2013

mardi 5 novembre 2013

HAÏKU SEC

La crainte est une peur mesurée.
La terreur une crainte démesurée.

À THOR II

C’est à tort que l’on prétend que Thor rend bien sur grand écran même si, malgré les maquillages, Thor ride (abus de tord boyau ?). Et donc, grâce au 7e art, à tort ou à raison, Thor hait, Thor tue, il casse Thor et Thor pille, à tort et à travers. Le cinéma nous a en effet donné Thor, mais un Thor qui n’est pas partagé, torturé même quand il faut tortorer (Ah, la Thor chère !) : tous les Thor du film semblent du mauvais côté ; des Thor Sade quoi. Or, comme il ne faut pas condamner à tort, il ne faut pas condamner Thor car en Thor point de sales penchants, même quand il a bu Thor. Il me faut donc réparer les torts ainsi causés au fils d’Odin sans dédain. S'il est parfois tors, il est innocent Thor !
      Car je peux vous en causer du Thor. Je le connais et il plaît Thor. Et sans vouloir jouer les redresseurs de Thor car parfois il ment Thor, j’ai eu Thor dans ma vie : Thor est facteur de ma rue et il n’est insupportable que lorsque Thor chie (il aurait tort de se gêner !). Aucun tort à cela, puisque c’est aussi un Thor du que ce film tordant… qui ne ferait pas rire même dans le cadre d'un toro piscine.


dimanche 3 novembre 2013

HAÏKU‘L TOURISTE

Le S.I.D.A. fait des ravages.
Alors Messieurs sortez - non, “rentrez” - couverts !

EN ROUTE POUR… UN TANGO

Froissé, fripé ridé, il tire
Un air de son bandonéon :
Le soufflet lentement s'étire,
Sous les doigts prestes de Léon,
Puis doucement il se retire
Soupire un chant qu'il lui soutire
Pousse à danser,
Les regards et les corps s'attirent,…
Pas cadencés.

Tous les marins se font satyres
- Adieu l'amer Poseïdon ! -
Langoureux, leurs gestes s'étirent
Sur la piste, sous les néons,
Le pas se pose, se retire
Revient, repousse puis attire,
En balancé,…
C'est de l'amour une satire,
Un condensé.

Fille ou gars, chacun est martyre,
Puis, fiancés
Par la mélopée on se tire 
Pour romancer.

vendredi 1 novembre 2013

HAÏKU NU

Ce serait dans la nature d'une vraie naturiste
d’avoir, aussi, son com…pte à découvert !

EN ROUTE POUR… MA LIBRAIRIE PRÉFÉRÉE

Je lui dois tout, moi, le métèque !
Ça sent le bouquin poussiéreux
Et la vieille bibliothèque,
Mais la fille au sourire heureux
Qui est là vous rend amoureux
De la lecture,
Vous conduit, le verbe fiévreux,
Vers l'aventure…

C'est bien mieux que vos médiathèques,
Ces rayons et ces murs lépreux
Où vit, sans peur ni hypothèque
Tout ce qui, beau ou affreux,
 Se raconte, un rien généreux.
Ça vous capture
L'univers calme et chaleureux
Des couvertures !

Ici, le curieux est fiévreux :
Tout est culture ;
Les livres ont leurs amoureux
En devanture !