Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

samedi 31 octobre 2015

HAÏKU SURPRENANT ?

Ma fille m’a annoncé crânement, je ne sais pourquoi, que demain aurait lieu son anniversaire. Il n’en est pas question : elle m’a déjà fait le coup l’année dernière !

JUSQU'À LA NUIT

Jusqu'à la nuit, on attend là.
Dociles, en rang et patients,
Pour rien, à bon escient,
Ici, ailleurs, grands échalas
Gais, tristes, en forme ou à plat,
Du premier jours aux moins brillants,
Jusqu'à la nuit…

La vie s'est réfugiée là :
En files au pas insouciant,
Ou même en queue de suppliants,
Espérant, calmes koalas,
Jusqu'à la nuit…

vendredi 30 octobre 2015

HAÏKU PROFITABLE

Je suis venu, tout enfant, à la poésie grâce à Lamartine dont j’ai lu tous les livres : Lamartine à la plage, Lamartine petite maman, Lamartine au zoo,… 

jeudi 29 octobre 2015

HAÏKU DE POMPE

Après le gaz naturel, le gaz de schiste, les gaz rares,…
Voici notre nouvelle énergie : le gaspillage !

LA CHÈVRE BOUC ÉMISSAIRE

Petite fable affable

« Je n’ai ni haine ni honte à le dire
Même si ce cheptel aime à médire :
Je ne suis pas la pire du troupeau
Et je tiens autant qu’une autre à ma peau ! »
Ainsi donc béguetait une chevrette
Ayant trois poils au menton, l’air pauvrette.
« Oui, je me suis astreinte à la vertu,
Non sans sueur et, surtout, non sans peine :
Je me serais battue, j’en serai moins courbatue !
Et pour ce vice, je suis, dans l’histoire
La cornue et la bête expiatoire ?
Voilà, ma foi, qui est des plus tortus !

- Tu es la seule sans petit, ma fille,
Lui dit l’Aïeule allant mal sur sur ses quilles,
Donc un mauvais exemple pour tes sœurs.
Au boucher tu iras offrir ton cœur !
- Parce que je ne suis pas de ces pucelles
Qui vont au bouc comme on va à la selle,
Une jeunette aussi mal dégrossie
Que vite engrossée, c’est moi qu’on condamne ?
D’autres ici, sont inutiles aussi,
Les égorge-t-on de façon idoine ?
- Toi qui prêches avec tant d’ostentation
La modération parle sans passion ! »
Fait l’Ancêtre boiteuse aux yeux sardoines.

« La vieille bique ne peut, à l’enfant
Survivre qu’en mentant et en bluffant ?!
- Assez de rébellion et d’insolences !
Répond l’Ancienne. Tu feins l’innocence,
Rosière mal arrosée, mais pourtant
Que nous as-tu apporté, t’agitant ?
- Plus que tes rhumatismes et chimères :
Toi, tu n’es plus bonne que pour le couteau
De l’équarrisseur et le sais, ma mère,
Mais pour mourir il t’est toujours trop tôt…

J’ai appris, malgré toute ta faconde,
Que, seules, deux raisons en ce bas-monde
Nous font agir : une bonne… et la vraie ! »

mardi 27 octobre 2015

PAROLE HAÏKU’PÉE

Je veux toujours être le premier à avoir le dernier mot !

UNE BOUGIE

À ma grand-mère

Une bougie s’éteint, peu à peu, doucement.
Elle vacille et tremble autour de cette mèche
Qui avait peu brillé mais jamais fumé, sèche.

Elle éclaira toujours, et face aux vents déments,
Qui auraient épuisé de plus rudes et rêches,
Illumina des jours faits d’adieux, gravement.

Cette bougie vieillie s’étouffe lentement
Dans les tourments de sa propre cire, revêche,
Durcie d’avoir lutté pour finir là, sans flèche,
Seule de son âge et vivre sans agrément.

L’air du Temps lui ôte toute envie, par moments,
D’être attisée un jour de plus, malgré les prêches ;
Tout la lasse et ternit son éclat. Faux va, lèche
La bougie qui se meurt, attend ton sifflement !

dimanche 25 octobre 2015

HAÏKU’PON DE RÉDUCTION ?

On sait trop ce qu’elles coûtent toutes ces petites choses dont on dit : « Ça n’a pas de prix ! »

MESSIEURS

Comment, Messieurs, ne pas désespérer de vous,
À l’exemplarité rarement exemplaire,
Vous qui voulez que nous soyons, pour mieux vous plaire,
Tous irréprochables, toujours au garde-à-vous ?

Comment, Messieurs, ne pas désespérer de vous,
Vous qui nous laissez, sans vergogne, nous complaire
Dans toutes nos douleurs, nos infinies galères ?
Jusqu’où le dégoût de vous mène ?… Le savez-vous ?

Comment donc espérer en quoi que cela soit,
Quand on voit que sa voix est ignorée, bafouée
Quand on est oublié, qu’on se sent jouets,… ?

Pourquoi avancer sans horizon devant soi ?
Comment vivre sur un quelconque quant-à-soi ?
Allez vous nous faire marcher au fouet ?!

samedi 24 octobre 2015

HAÏKU VICIEUX

La médiocrité d’esprit de certains les contraint à l’inaction et au silence aussi les croit-on sages.

vendredi 23 octobre 2015

SORTIE D’HAÏKU’R

Combien se croient respectés alors qu’ils ne sont que craints…

AH NON, L’ÂNON !

Petite fable affable

Le fils d’un âne ayant pourtant bon dos
Ruminait fort contre son père.
En vraie tête de mule, cet ado’
N’ayant, lui, guère de repère
Aimait à braire que trop, c’était… trop !
Qu’il voulait vivre heureux et libre,
Choisir son chemin, le rythme du trot
Auquel il aspirait vivre.

Les pathétiques regards paternels
Lui donnent encor’ plus de verbe :
« Finis remontrances, sempiternels
Bon conseils : l’herbe c’est de l’herbe !
Et peu importe comment la brouter :
Elle me fera toujours ventre !
Morale et manières arqueboutées 
Ne font pas pisser mieux, que diantre ! »

L’âne n’en brait pas une, désolé
D’avoir un fils aussi rebelle
Ne rêvant que d’ailleurs caracoler
Ou bien dans d’autres prés batifoler.
Puis, il lui glisse ce libelle :
« Il n’est pires parents que les siens
Jusqu’au jour où, soi, on le devient… »

jeudi 22 octobre 2015

HAÏKU RÉUSSI

Mon  mérite ?… N’en avoir pas !
Celui des autres ?… Il a pour nom « chance » ou « clientélisme » !

mercredi 21 octobre 2015

HAÏKU LIFTÉ

On préfère plaire qu’admirer !

PAS D’ENTORSE (chanson retorse)

Gars, si ta belle est une vraie garce
Qui a tous tes voisins pour comparses,
Pas de cri, va, souris !
Si pour être à toi, faut qu’on la force
Ne va pas demander le divorce
Pas aigri, tu en ris !
Mec, si de mensonges elle te berce,
Ne cogne pas sur cette gerce,
Pas de cri, va, souris !
Même si elle pille ta bourse
Sans jamais s’occuper de tes bourses,
Pas aigri, tu en ris !

Pas un cri, de hauts cris :
Grain de riz, tu souris
Ou tu ris, pas aigri :
Tout tarit quand on rit ! 

Gus, son humeur est celle d’une ourse,
Ses colères coulant comme source,
Toi, souris ou bien ris !
Ne fuis pas son commerce
Même si un meuble elle renverse :
Ces Marie, ça barrit !
Gars, si tes jours tournent à la farce
Que t’as l’humour en loques éparses
Par pari, tu en ris :
Ou, sans cri, tu souris ;
N’lui casse ni les pieds ni les tarses ;
Sois patient, habile comme un marse !
Pas un cri, de hauts cris, 
Pas marri, tu souris !

C’est sans prix, pas de bris, 
Pas de gris, tu souris
Ou tu ris, bon mari :
Tout tarit quand on rit ! 

Fils, que tout devienne controverse
Ou chaque jour pluie d’averse,
Pas un cri, de hauts cris !
Qu’elle soit ruse perverse
Ou bien une flèche perse,
Va, souris ou bien ris.
Et si, d’aventure, ça se corse
Que t’as envie de briser l’écorce,
Oui souris ou, mieux, ris :
Il est des poisons lents qui te hersent
Ces bubons-ci, et sans bruit, les percent.
Pas de tri pour ces souris !

lundi 19 octobre 2015

HAÏKU TRAITEUX

On dit d’une femme qu’elle n’est pas sortable
quand on a pas envie d’y entrer…

NUITS DE FOLIE

Matin et soir, la ville dort.
Étouffées par la canicule,
Les rues se traînent, minuscules
Dans leur ombre. On clôt les sabords
Des murs surchauffés, de prime abord
Blanchis jusqu'au jour qui bascule.
Matin et soir…

La nuit on vit, on bruit, on sort,
On pétarade, en ridicules
Parades  pour qu'on nous calcule,
Puis, harassés, on rentre et dort
Matin et soir !

dimanche 18 octobre 2015

HAÏKU DE MOU

Au XIXe siècle, plus on était logé haut
moins on avait une position sociale élevée.

samedi 17 octobre 2015

HAÏKU’R D’EUROS

Rien n’est plus gratifiant que votre gratitude… mais quoiqu’elle m’agrée, si vous avez un petit chèque, je ne suis pas contre.

BERLINGOT & TORPÉDO

Petite fable affable

Alors que le printemps sent venir sa déroute,
Berlingot l’escargot, limace lourd vêtue,
Par les chemins, bon an mal an, allait sa route.
Faute de saliver dans un champ de laitues,
Son train de sénateur, l’amène, courbatu,
À baver, ici, sur les bavards qui musardent,
Plus loin, sur les larves qui, devant lui, flemmardent.
C’est que ce bilieux est hargneux et teigneux,
Pressé de se traîner des matines à laudes,
Bousculant le badaud, pour le moins dédaigneux :
Ce gastéropode, chers à nos antipodes
Affirme aux fainéants, aux blêmes besogneux,
Qu’il doit passer vite car lui, oui, il travaille.
Pour une cagouille, c’est là, bonne trouvaille !

Or, un jour, il heurte Torpédo la tortue
Et sert sa scie à l’hôte de la carapace
Qui, de vaguer tout en flânant, se fait vertu.
« Et pourquoi faudrait-il que, devant moi, tu passes ?…
Tu auras beau filer à cornes rabattues,
 Tu n’iras guère plus loin que ces crucifères !…
Qu’as-tu de plus pressé que de ne rien faire ? » 

Pour le coup, l’escargot se répand sans tarder :
« Je suis pressé comme ne sauront jamais l’être
Les lents qui lanternent, les mous acagnardés,… :
Plus luisant que brillant, sur l’herbe, sous les hêtres,
Je trace mon chemin, prévois mes embardées.
Ayant fort l’estomac dans les talons, je pense
Aux récompenses qu’il faut offrir à ma panse !
À pied, d’un bon pas, prétend le colimaçon.
- Fi donc, fait la tortue, et moi, là, qui te toise !
De peur de déranger je marche en limaçon,
Pour ne jamais blesser, ni le ver ni l’armoise,
Ma patte hésite et mon bec n’est point voraçon.
Moi qui suis hors d’âge, te le dis, pauvre dupe :
Qui ne songe qu’à soi, en vrai, de peu s’occupe” ! »

vendredi 16 octobre 2015

HAÏKU’R DU TEMPS

Avec la Guerre Froide, nous vivions dans la crainte ; avec « le Réchauffement climatique », nous vivrons dans l’angoisse.

jeudi 15 octobre 2015

HAÏKU’R DE L’EURO


L’argent n’a pas d’odeur mais son manque se fait vite sentir.

Y'A DU MONDE !

Y'a du monde qui attend
Qui courait partout, juste avant,
Aussi rapide que le vent.
Ils s'agglutinent pour longtemps
Pour filer dans quelques instants,
Attendre plus loin. C'est… savant !
Y'a du monde !

C'est notre sort, fort peu tentant,
Qui ferait qu'on se sent vivants,
« Dans le vent ». Mais c'est éprouvant !…
Pardon, je n'ai que peu de temps :
Y'a du monde !

mardi 13 octobre 2015

HAÏKU’R D’ANNÉE

Il n’y a pas de « bel âge », l’âge nous est toujours ingrat.

OÙ ?

Où partent les papillons quand il pleut ?
Où, quand son pays pleure, le poète
Porte-t-il ses pas, ses plaintes, ses bleus,… ?
Où vont mourir les rumeurs inquiètes ?

Mais, Ma Mie, là où la vie est quiète ;
Le lieu qui fait de nous tous des Sangs-Bleu,
Nous, les gens de peu et les mauviettes.
Où?… Où?… Mais outre-tombe, sacrebleu !

dimanche 11 octobre 2015

PAS D'HAÏKU SUR LA TÊTE

On ne peut avoir que de bonnes idées quand nous viennent de mauvaises pensées ?

SAVONNONS LA PLANCHE* !

Faut-il que l’esprit dans l’éther se retranche
Quand une idiote, à la télé, se déhanche ?
Avouez qu’il faut être sotte comme un manche
Pour affirmer, soi-disant, pour être « franche »,
Que « la France est un pays de race blanche »…
Ça donne l’envie de pendre qui dit ça aux branches
Les plus hautes de ce côté de la Manche :
Ça nous ferait le plus « chrétien » des dimanches
Sur la terre où les benêts, par trop, s’épanchent
Et le cou des cons, tout autant, se démanche !

Ces mots-là sentent le faisan et la tanche,
Le gros beauf' qui biberonne sa boutanche
Ou le facho’ prêt à toutes les revanches,…
Bref, seul le crétin qui parle en avalanche,
Celui dont l'entendement est étanche,
Roulant des mécaniques, les mains sur les hanches,
Vous dit : « La France est pays de race blanche ! »,
Le claironne à tous vents, avec ou sans anche,
Pas le croyant qui, pour l’autre, son pain tranche
Ni l’impie dont les valeurs jamais ne flanchent !

* Car elle est vraiment plate… à l’intérieur !

samedi 10 octobre 2015

vendredi 9 octobre 2015

HAÏKU DE MOU

Une allure paresseuse me repose d’un sommeil agité.

Dessin : Camille Lesterle, octobre 2015

IN XÓCHITL, IN CUICATL


Sous sa rosée de pleurs,
Mon chant est une fleur
En pétales flatteurs,
Colorés, parfumés,…
Elle est grosse de senteurs,
Fanée de n’être humée,
Flétrie à peine éclose
De n’être point cueillie,
Accueillie, recueillie,…

Mon chant est une fleur
Toute arrosée de pleurs.
Elle est grosse de senteurs
Grignotées par les vents 
Aux souffles ravageurs ;
Ils l’effeuillent souvent.
Sa corolle se rouille,
Picorée par la pluie
Qui, le jour, la nuit,
Sans la nourrir, la mouille…

mercredi 7 octobre 2015

HAÏKU DE STYLO : ANCRE !

J’écris parce que je déteste qu’on me coupe la parole.

LA RIVIÈRE & LE FLEUVE

Petite fable affable


Dans un pays, où son eau avait cours, mijotait
Une rivière qui ne tarissait pas d’éloges
À l’égard du fleuve où elle se jetait
À corps perdu, même lorsque la divine horloge
Des saisons la faisait si grosse de crues
Qu’il prenait eau de toute part, abreuvant des terres
Lointaines, inondant arbres et fleurs en parterres 
De contrées qu’il ne côtoyait pas, recru…

Pour le noyer à jets continus d’humbles hommages
Et se répandre tant, avait-elle un grain ?
Non !… Ces débordements, que le fleuve soit bien sage
Ou cruel et dévastateur suzerain,
N’étaient en rien désintéressés. Bien au contraire.
Déférence sans révérence à ce Grand,
Ces flots-là, jouaient seuls, à contre-courant,
À l’affluent influent. Pourquoi donc vous le taire ?!

Arroseur arrosé, la rivière aux eaux
Modestes pourtant, rappelait ainsi au grand fleuve
Qu’il dépendait de son apport. C’est le lot
De tout cours d’eau. Elle oubliait qu’à travers épreuves
Ou maux, rus et torrents la payaient comptant
Et en liquide, eux aussi, d’un bout de l’an à l’autre.
Elle les méprisait ces petits, louant et flattant…
Mais son arrogance dans l’humilité se vautre ! 

Bien des compliments de serviteurs très biens
Servent souvent à murmurer, sans ambages,
Que sans eux vous seriez peu. Mais ces « Sages »
Oublient que, sans vous, eux, ils ne seraient rien !

lundi 5 octobre 2015

HAÏKU’NAISSANCE

Le plus grand de nos progrès actuels : l’ignorance !

CE JOUR D’HUI…

Aujourd’hui
Cœur de suie
Pleur qui luit
Âme enfuie
Sans appui
Tu t’ennuies

Jour qui fuit
Viens la nuit
Fonds de  puits
Sous la pluie
T’es sans lui
Tu t’ennuies

Torts déduits
Ont produit
Pensers cuits
Et recuits
T’ont instruit
Tu t’ennuies

Jours détruits
Noirs conduits 
Rêve induit 
Triste enduit
Font circuit
Tu t’ennuies

Sort fortuit 
Mal gratuit
Corps sans fruit
Triste étui 
C’est minuit
Tu t’ennuies

Il s’en suit
Que depuis
Sans pertuis
Loin d’autrui
Et sans bruit
Je m’ennuie

dimanche 4 octobre 2015

samedi 3 octobre 2015

HAÏKU DE VIEUX

Vieillir c’est accepter que nos proches le soient de moins en moins…

CHANCES

C’est une chance que tu sois là
À l’automne de mes jours,
Pour y semer des toujours,
Une chanc’ sans tralala
Une chanc’ sans brouhaha,
Alors que tout me rend las,
Et pousse mes rêves au loin :
La chance c’est plus pour moi,
Je suis vieux et hors du coup !
Mais la chance me secoue,
Une chanc’ toute en émoi,…


C’est une chance que tu sois là,
Tout’ riche de tes vingt ans
Toujours riant à plein’ dents
Des mots qu’ils disent tout bas,
De leurs regards en biais
Qui leur donnent un air niais,
De l’envie qu’ils n’avouent pas,…
Pardonne-moi, Ma Diva,
Si me vient un air cafard
Quand je me rappel’, sans fard,
Que la chance ça s’en va !


C’est une chance que tu sois là
Pour m’offrir à chaque instant
Un amour tout palpitant,
Un amour sans falbala
Et que je n’attendais plus,
Tant sur ma vie il a plu,
Tant ma vie n’en voulait pas,…
Quand tu dis qu’on s’aimera,
Sans fin et sans avatar,
Je me dis que, tôt ou tard,
Ma chance, hélas, s’en ira !

jeudi 1 octobre 2015

HAÏKU PAIN

Plus qu’un conseil recherchez un exemple !

LUNE ROUGE

Une lune de sang s’est invitée ce soir.
Elle s’est accrochée sur la toile de rêves
À l’agonie, privant les étoiles de sève
Et d'un sommeil que rien ne pousse au polissooir.

Une lune de sang s’est invitée ce soir,
Éclipsant celle qui veille, sans une trève,
Sur ces nuits où l’encre s’écoule au déversoir.

Une lune de sang s’est invitée ce soir ;
Levée en Syrie, où elle est billot de glaives,
Elle sombre au Mali où son ombre s’élève
Pour voiler qui s’éteint sous les équarrissoirs.

Pareille à Mars qui, chez nous, n’est jamais en grève,
Une lune de sang s’est invitée ce soir
Sous ma plume qui pleure le monde sans trêve…