La virginité n’est vertu qu’aux yeux qui n’ont plus l’une et pas de l’autre.
Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques
parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…
samedi 30 juin 2018
vendredi 29 juin 2018
HAÏKU DE PINCEAUX
Les cadres sont des gens qui ne peuvent pas se voir en peinture et peuvent pourtant se faire une toile ensemble.
D’ÉPOUX RIPOU À MARI MARRI
Petite fable affable
Un homme de peu de vertu mais riche,
Ayant la force, s’arrogeant le droit,
Trouvait que sa vie était une friche.
Quoiqu’époux comblé, il vivait en roi
Tyrannisant sa fleur de femme
Sans que cela ne troublât trop son âme.
Quoiqu’époux comblé, il vivait en roi
Tyrannisant sa fleur de femme
Sans que cela ne troublât trop son âme.
Notre homme moins las que vieillissant
Ayant maîtresse en fit son épouse
Croyant ce bijou languissant,
Jeune, jouant fort peu les ventouses,
Encore plus ployable à son vouloir,
Dedans comme au-dehors du boudoir.
À peine à son doigt bague fut mise,
La Belle le mène par le nez
Le tympanise et, cornes mises,
Le dépouille pour se pavaner,…
Combien de gens par peur de male aise
Tombent ainsi de poêle en braise…
jeudi 28 juin 2018
HAÏKU VERENARGENT
Un « déjeuner de travail » est l’oxymore préféré de ceux qui n’aiment ni l’un ni l’autre.
mercredi 27 juin 2018
MA MÉMOIRE…
Ma mémoire s’est faite fossoyeur :
Elle a vidé ses tiroirs, ses armoires,
De ses saupoudroirs et de ses grimoires
Dont elle aimait tant à user, voyeur…
Pour le passé : retour à l’envoyeur.
Ma mémoire s’est faite fossoyeur
Passant au fil du rasoir « Au revoir »,
« Tout est vouloir », « Demain, je vais pouvoir »,…
Mes credos ont fini au broyeur.
Le chagrin n’est pas bon nettoyeur.
Ma mémoire s’est faite fossoyeur :
Elle a brisé ses miroirs, écumoires
Des espoirs tenus, échappés aux Moires
Et aux crocs de leur cerbère aboyeur
Qui, jamais, ne trahit ses employeurs…
Ma mémoire s’est faite fossoyeur
De mes avoirs, mes savoirs, et devoirs
Tant que je ne puis plus me mouvoir :
De regrets elle se fait convoyeur
Et de remords généreux pourvoyeur.
mardi 26 juin 2018
HAÏKU DU MONDE
Horreur, l’Homme plie l’échine
Devant ses propres machines,
En esclave volontaire
D’un système grabataire
Qui, de chez Nous à la Chine,
Détruira notre Terre !
lundi 25 juin 2018
OISEUX OISEAUX ?
Petite fable affable
Dans un gros arbre sordide,
Des oiseaux assemblés, candides
Représentants de leur tribu
Sur tout sujet non sans abus,…
Causaient fort et piaillaient prou
Cent inanes propos qu’au trou
Du vieil hibou qui raisonne
On entend et qui y résonnent.
Ne rien dire mais causer,
Pour ce vieux, il faut oser !
Ne rien dire mais causer,
Pour ce vieux, il faut oser !
Hélas, d’aucuns lui prêtent, inique
Soupçon, d’être un peu trop porté,
Ce rasoté, cet empôté,
Sur le vice et sur « l’oblique »
Car il ne veut, l’air biblique,
En buvette, goutte goûter…
C’est bien là ruse d’alcoolique …
Et qui boit on doit redouter !
Lassé des sons, notre nocturne,
Lâche un beau jour à ses voisins
Qui tympanisent sa turne :
« Que cesse donc tout ce bousin !…
Discuter sans vouloir convaincre
Est aussi vain que disputer
Sans persuader. Débattez
Loin de mes feuilles, par les vincres ! »
dimanche 24 juin 2018
samedi 23 juin 2018
DOUCEUR PRINTANIÈRE…
Quand la douceur printanière,
Sans façon et sans manière,
Met les doigts dans la charnière
Et en lambeaux et lanières
L’hiver qui n’est pas né d’hier,
Je quitte enfin ma tanière,
Mes vers pour toute bannière
Et des strophes à l’aumônière,
Mes pas aux pas de l’ânière
Dans la douceur printanière,…
Quand la douceur printanière,
Ne jouant plus les zonières,
Met le froid à la panière,
L’âme se fait chansonnière,
Le verbe redevient fier :
Rimes à la boutonnière
Je fuis ma garçonnière
Aux odeurs poissonnières,
Dans les orbes joaillières
Et la douceur printanière…
Quand la douceur printanière
Fait l’humeur moins chiffonnière,
Quand les gens à mentonnière
Parlent de leurs limonières,
Mirent leurs p’tites cuillères
Et piquent aux bonbonnières,
Je file aux sablonnières,
Voir tresser la vanière
Loin de sa pouponnière
Dans la douceur printanière.…
Sans façon et sans manière,
Met les doigts dans la charnière
Et en lambeaux et lanières
L’hiver qui n’est pas né d’hier,
Je quitte enfin ma tanière,
Mes vers pour toute bannière
Et des strophes à l’aumônière,
Mes pas aux pas de l’ânière
Dans la douceur printanière,…
Quand la douceur printanière,
Ne jouant plus les zonières,
Met le froid à la panière,
L’âme se fait chansonnière,
Le verbe redevient fier :
Rimes à la boutonnière
Je fuis ma garçonnière
Aux odeurs poissonnières,
Dans les orbes joaillières
Et la douceur printanière…
Quand la douceur printanière
Fait l’humeur moins chiffonnière,
Quand les gens à mentonnière
Parlent de leurs limonières,
Mirent leurs p’tites cuillères
Et piquent aux bonbonnières,
Je file aux sablonnières,
Voir tresser la vanière
Loin de sa pouponnière
Dans la douceur printanière.…
vendredi 22 juin 2018
HAÏKU : QUEUE, DEUX NOIX
On me reproche souvent d’offrir à mes lecteurs un travail d’amateur.
Peu m’importe car, moi, je sais que l’amateur Noé construisit une Arche dont on parle encore avec admiration et que des professionnels firent le Titanic dont on cause tout autrement !
jeudi 21 juin 2018
QUOI DE NEUF, DOC’ ?
Petite fable affable
Un beau jour, la panse lui poussant,
Et ses belles pensées repoussant,
Un Renard, docteur expert ès-bêtes,
S’installe à la ville, sans courbette
Pour son passé, sachant que l’argent
Sans fin, coule à flot parmi les Hommes.
Mais n’ayant guère d’entregent
En ces lieux, il va, l’air bonhomme,
Voir un sien confrère, installé
De fort belle lurette, emballé
À l’idée d’étoiler ses sommes…
L’urbain toubib, Loup de noble espèce,
Sonde un brin l’envie si peu épaisse
Du Goupil de soigner tous ses prochains
Et critique de ce maraîchin
L’avidité : « L’argent que tu prises
Doit être le prix de tes succès :
Si c’est le but de tes entreprises
Retourne-t-en, vil vide-gousset,
Et n’oublie pas ma loi, triple-buse :
“Si d’étoffés rien ne refuse,
Chez pauvres ne prends pas un lacet” ! »
“Si d’étoffés rien ne refuse,
Chez pauvres ne prends pas un lacet” ! »
Sans passer pour ingrat ou jobastre,
Et sans être un de ces « tamalous »,
J’crois qu’ont oublié la “Loi du Loup”
Nos carabins et nos médicastres !
Et sans être un de ces « tamalous »,
J’crois qu’ont oublié la “Loi du Loup”
Nos carabins et nos médicastres !
mercredi 20 juin 2018
mardi 19 juin 2018
LA NUIT
La nuit cueille hélas ma vie qui s’endeuille
En ce nid sans orgueil à l’oeil je ponds mes feuilles
Qui seront le seul treuil de mes jours à venir
La nuit, moins fauteuil que cercueil me recueille
Me drape d’un parfum loin du chèvrefeuille
Me traque comme un chevreuil à circonvenir
Cette nuit sans envie m’accueille en ses breuilles
Et dès leur seuil d’écueils j’y suis tourne-feuilles
Comme écureuil en cerfeuil sais mon devenir
En ce nid sans orgueil à l’oeil je ponds mes feuilles
Qui seront le seul treuil de mes jours à venir
La nuit, moins fauteuil que cercueil me recueille
Me drape d’un parfum loin du chèvrefeuille
Me traque comme un chevreuil à circonvenir
Cette nuit sans envie m’accueille en ses breuilles
Et dès leur seuil d’écueils j’y suis tourne-feuilles
Comme écureuil en cerfeuil sais mon devenir
lundi 18 juin 2018
HAÏ(sser)KU’ ŒIL
C’est parce que les croque-morts portent des souliers noirs qu’on parle volontiers de pompes funèbres à leur endroit ?
dimanche 17 juin 2018
HAÏKU DE FEMME
Entre les femmes qui se donnent et celles qui se vendent, en existe-t-il qu’on puisse louer ?
LES AMERS OISEAUX DE MER
Petite fable affable
Refusant de danser la valse hésitation,
Un cormoran voulut être agréé, noir de plume,
Chez les fiers Pélicans à l’implantation
Immaculée mais, las, à l’entendement d’enclume.
Pour ce genre d’affaires, c’est Sieur Goéland,
Laquais des grands becs ensachés qui, l’air des plus dignes,
Promeut ou déchoit qui croit, dans quelque élan
De sa vanité, jà courtiser ces presque cygnes
De l’océan. Ce valet-là, l’œil inquisiteur
Et le verbe moqueur aime fort que l’on en rabatte
Devant lui, que l’on s’humilie et sans façon,
Qu’à tout propos, sur toute chose faite, on le flatte
Sachant trop son pouvoir, faisant tout haut leçon
Aux plus sages macareux comme aux folles mouettes,
En remontrant aux frégates et aux plongeons,…
Jusqu’au jour où un fou, cette insigne girouette
N’ayant pas cacahuète en tête comme un pigeon,
Avertit ses pairs que ce goéland-là, carpette
Devant ses rois, ne valait hélas pas tripette.
Aussi une sterne, un matin, le remplaça
- Car les Pélicans, Goéland, à force lassa -
Plus terne et plus modeste, en un mot moins arpette,
Mais le fou dit, dès que la sterne ainsi se plaça,
Que rien ne changeait en pays de Thalassa :
« Méfiez-vous de l’humilité et du paraître :
Souvent le larbin est plus hautain que son bon maître ! »
N’ayant pas cacahuète en tête comme un pigeon,
Avertit ses pairs que ce goéland-là, carpette
Devant ses rois, ne valait hélas pas tripette.
Aussi une sterne, un matin, le remplaça
- Car les Pélicans, Goéland, à force lassa -
Plus terne et plus modeste, en un mot moins arpette,
Mais le fou dit, dès que la sterne ainsi se plaça,
Que rien ne changeait en pays de Thalassa :
« Méfiez-vous de l’humilité et du paraître :
Souvent le larbin est plus hautain que son bon maître ! »
samedi 16 juin 2018
HAÏKU DEMAIN
Pourquoi supprimer les vieux métiers ?
Certes, la profession de liftier avait ses hauts et ses bas, mais celle de portier n’était pas sans issue !
vendredi 15 juin 2018
CARNAVAL ES ARRIBAT
Vous, bouffons, Gilles et piqués à la fête des fous,
Sans ambages et sans vergogne, faîtes donc les fous !
Défilez et cavalez en longues cavalcades.
N’en déplaise aux édiles, quoiqu’en dise l’alcade,
Chantez et dansez contre le coquin de sort,
Dansez et chantez face au malheur et ses consorts.
Ici, tous sont foldingues, brindezingues et schnoques…
Là, tout est abracadabrant, chimères cinoques,…
Loufoques, originaux,… à la fête des fous
Soyez follets, fadas et fêlés : faîtes les fous !
Que règnent sans partage, en nos rues, sous tous les masques,
L’instant volé au temps, la musique et les fantasques…
Amis, le temps des jeux et des joies est si court
Et celui des chaînes et peines a si long cours…
Ici, tous sont foldingues, brindezingues et schnoques…
Là, tout est abracadabrant, chimères cinoques,…
Sots, branques, barjos et cinglés soyez tous foufous ;
Joyeux Jobard et gais Givrés, faîtes les fous !
Entrez dans le charivari et ses insolences,
Vivez la chienlit puis les réjouissances :
Soyez marteaux, toqués, tordus à l’étourdi !
Soyez mabouls, frappés, dingos, « fondus » comme on dit…
Ici, tous sont foldingues, brindezingues et schnoques…
Là, tout est abracadabrant, chimères cinoques,…
Branquignoles azimutés règnent parmi les fous ;
Bons diables et mauvais droles, faîtes les fous !
Dominos et travestis, tout n’est plus que théâtre :
Soyez extravagants, et farfelus et fôlatres,
Ne vivez, le jour, que d’ivresse et d’amusement ;
Ne courez, la nuit, que les divertissements…
Ici, tous sont foldingues, brindezingues et schnoques…
Là, tout est abracadabrant, chimères cinoques,…
jeudi 14 juin 2018
mercredi 13 juin 2018
LE LION SOT
Petite fable affable
« Un fils aîné m’est né ?… Tudieu, à mon âge ? »
La face froncée de soucis, le roi rugit
Maître incontesté, par ici, de l’ici-gît.
Ce vieux mâle ne peut contenir sa rage.
Fauve acariâtre, aux colères indomptées,
Souverain de sujets aux heures jà comptées,
Adepte, tout enfant déjà, du crétinisme
Militant, il va enfin devenir papa.
Sa première dame - il ne le croit vraiment pas ! -
Serait grosse de ses œuvres. Charlatanisme !
Étant de ces bêtes qui, allègrement, pissent
Das le marigot après s’y être abreuvé,
Il sermonne toutes ces jeunes dépravées
Qui forment son harem, sans vergogne complices
De celle qui, las, ne peut avoir que fauté
Car aucune de ses belles-là, il n’a sauté…
De longtemps. Mais la plus âgée de ces femelles
Le reprend : « De quoi te plains-tu, dis, Grand Bêta ?
- Le Lion s’appelle Léon - Que dans ce tas
Il n’est pas seulement croupions et mamelles ?
Il le faut un dauphin, non, pour garder ton trône ?
Une fille ayant plus que toi le sens de l’État,
Sans qu’il t’en coûte mie, sur quelque galetas,
Te le donne. Où est le problème ? - Félonne
Elle a crotté surtout mon nom et mon honneur.
Et ce sans vergogne ! - Que vaut donc le bonheur,
D’avoir un successeur qui soit, je le concède,
De votre rang, Maître, à défaut de votre sang ?!
- Que vont penser mes pairs aux dires avilissants,
Et mes sujets à qui sur rien je ne cède ?
- Cite Héraclite : “Celui qui n’espère pas
Ne rencontrera pas l’inespéré » ; Immonde
Est le soupçon donc fais un plantureux repas
De ces fourbes et fats mais n’en fais pas un monde !
Car nul ne doute de la parole d’un roi
Quand sa férocité accule au désarroi ! »
Ne rencontrera pas l’inespéré » ; Immonde
Est le soupçon donc fais un plantureux repas
De ces fourbes et fats mais n’en fais pas un monde !
Car nul ne doute de la parole d’un roi
Quand sa férocité accule au désarroi ! »
mardi 12 juin 2018
lundi 11 juin 2018
SACROSAINTS
Elle a de si beaux seins
D’un blanc laiteux, ronds et sains…
Et entre ces coussins
À damner tous les saints,
Repose un capucin,
Pas le moine malsain
Au roussin poil courcin
Et au regard porcin
Tout perclus d’agassins
Et sonneur de tocsin
Qui causent en messin.
Elle a de si beaux seins
Et plus doux qu’orgassin,
Sur lequel à dessein
Repose un capucin
À la tête d’oursin,
Un singe tracassin
Aux yeux de succin,
Qu’elle dit son « poussin »,
Quoique ce beau cossin
Soit prompt au larcin.
Elle a de si beaux seins
Attirant, en essaim,
Sans que sonna buccin,
Médecins crapoussins
Cherchant un apocyn,
Fantassins assassins
Et autres spadassins
Cherchant quelque gressin
Jouant les carassins
Jetés hors de bassin,
Béants comme naissains.
Elle a de si beaux seins
Dont je sais le dessin,
Moi l’humble matassin :
Ces buveurs de ricin,
Roncins en mocassins,
Tapeurs de clavecin
Ou marchands de vaccin
N’ont jamais le blanc seing
À moi offert, l’ursin
En nos instants succincts
Quand la nuit nous ceint.
dimanche 10 juin 2018
HAÏKU LOGIE
Notre monde est fou : le débit d’Internet™ inquiète moins que celui des fleuves de la planète.
samedi 9 juin 2018
HAÏKU DE MÉMOIRE
Ceux qui ne pensent à rien oublient tout et ceux qui pensent à tout n’oublient rien.
Mais l’inverse serait-il bien étonnant ?
AVANT-DERNIÈRE VEILLÉE
Petite fable affable
Une vieille se mourait en sa chaumine.
Sa fille, fondant en larmes, avait triste mine :
« Allons c’est là le sort de chacune, ma Jeanette
De fouler, un soir, des verts paradis, l’herbette.
- Mais c’est si tôt, Maman, et si ne plus te voir
Me sera des plus durs, c’est ne plus te savoir
Qui m’est, je crois bien, le plus insupportable.
La vie ne te serait-elle plus acceptable ?
- Oh non, on n’est jamais fatigué de la vie,
Ma foi, on ne se fatigue que de soi-même.
- Qui donc me sauvera, désormais, de l’envie
Des gens et des vacheries de qui dit qu’il m’aime ?
- Ça !… Pour les uns, point d’alarme ou d’alacrité.
Des gens simples gardes jà l’humble dignité :
Ne dis pas ce que tu fais au monde, à la ronde,
Et fais ce que tu as dit malgré ris et frondes.
Quant à l’autre, garde en tête, qu’on ne dénoue
Pas la serviette mouillée ou que pierre
Qui gêne se jette sans regarder derrière…
Puisque je m’éteins, à l’image de ma voix,
vendredi 8 juin 2018
jeudi 7 juin 2018
UN OS DANS LA NOCE ?
Toute petite fable affable
Titre emprunté à F. Dard « San-Antonio »
Titre emprunté à F. Dard « San-Antonio »
Un vieux couple fête ses « noces d’or »
Et fait la Une de la presse locale.
Le bon baveux promu Saint-Jean-bouche-d’or
Demande tout haut, le pensée un brin fécale :
« Comment avez-vous fait pour rester tant de temps
Ensemble ?… C’est phénomène extraordinaire.
- Pas du tout, répond notre mamie sur l’instant.
Nous sommes nés à une époque débonnaire,
Hélas révolue, où lorsque - fatalité ! -
Une chose cassait, même bien ordinaire,
On la réparait au lieu de la jeter ! »
mercredi 6 juin 2018
mardi 5 juin 2018
L’INDÉCIS DE LÀ
Petite fable affable
Peut-on, restant soi, ses rêves poursuivre ?
Le père d’un jeune caméléon lui dit
À peine eut-il atteint l’âge où, las, on part vivre
Sa vie hors l’enfance et son si beau paradis :
« Sois ce que tu es, deviens ce que tu peux ! »
Ce qui étonne le fiston de l’adipeux :
« Père comment peux-tu affirmer telles choses
Toi qui te fonds, pour un rien, au décor
Qui ne cesses, partout, d’être en parfaite osmose,
Faisant disparaître ainsi le tout de ton corps.
- Pas d’abnégation là. Ni plus de bassesse :
Si je fais cela c’est pour mieux arriver
À mes fins. Mais est-ce que, pour autant, je cesse
D’être un caméléon ? » fit-il, l’œil fort rivé
Sur cet enfant qui ne comprend mie ni miette
À ce qui doit être, encore un brin mauviette :
« Non pas, papa car tu ne changes pas d’état
En changeant d’habit et de tons jusqu’à l’overdose !
- Qui sait se faire oublier, ogre ou lolita,
- Qui sait se faire oublier, ogre ou lolita,
lundi 4 juin 2018
SUB’HAÏKU’CUBE & IN’HAÎKU’ BE
L’Enfer doit être le trou du cul de l’outre-monde puisqu’on y expédie les suppôts de Satan !
dimanche 3 juin 2018
À LA TERRASSE DU CAFÉ
Cycle toulousain
Selon les coutumes et les us des « Locaux »,
Le dimanche, quand les femmes sont à la messe,
Les hommes sont à la mousse, écots en écho,
Les yeux dans les cieux, et faisant kermesse
Et de leurs pensées et de leurs réflexions.
Au passage des mignonnes et des mignotes,
Nos bons poètes ont le verbe qui papillote :
Ils évoquent à haute voix leur complexion
- Petite souris ou morues, vieilles biques,… -
Comme leur caractère qu’un rien indique
- Chameau, chatte, tigresse ou brebis égarée -
Ainsi filles et femmes sont-elles comparées :
Dragons de vertu, vaches à lait, vielles taupes,
Grenouilles de bénitier et sèches saupes,
Punaises de sacristie de noir remparées,…
Selon les coutumes et les us des « Locaux »,
Le dimanche, quand les femmes sont à la messe,
Les hommes sont à la mousse, écots en écho,
Les yeux dans les cieux, secrets en promesse,
Éreintent Jeunes, Anciens, « curé gynéco »,…
Les bonshommes, aux dires de ces vrais niquedouilles,
« N’valent pas mieux qu’fumelles, Cornegidouille ! »
- Jeune loup, vieux renard et ours mal léché
Sans parler des blaireaux, maquereaux, peaux de vache, … -
Et sont toujours, ma foi, j’t’crois, prêts à « bêcher »
- Âne bien monté toujours prompt à la tâche,
Vain chaud lapin ou gros porc aux yeux vairons -
Et l’on moque fort vieux singe fait marron,
Vieux dinosaure, rat de bibliothèque
Ou bouc émissaire qui mérite des tèques.
Comment voulez-vous après avoir ouï cela
Qu’humble fabuliste qu’on tance, ici ou là,
Pour avoir mauvais esprit en ces ariettes,
Cesse de voir ces chers Humains comme des bêtes !
Le dimanche, quand les femmes sont à la messe,
Les hommes sont à la mousse, écots en écho,
Les yeux dans les cieux, et faisant kermesse
Et de leurs pensées et de leurs réflexions.
Au passage des mignonnes et des mignotes,
Nos bons poètes ont le verbe qui papillote :
Ils évoquent à haute voix leur complexion
- Petite souris ou morues, vieilles biques,… -
Comme leur caractère qu’un rien indique
- Chameau, chatte, tigresse ou brebis égarée -
Ainsi filles et femmes sont-elles comparées :
Dragons de vertu, vaches à lait, vielles taupes,
Grenouilles de bénitier et sèches saupes,
Punaises de sacristie de noir remparées,…
Selon les coutumes et les us des « Locaux »,
Le dimanche, quand les femmes sont à la messe,
Les hommes sont à la mousse, écots en écho,
Les yeux dans les cieux, secrets en promesse,
Éreintent Jeunes, Anciens, « curé gynéco »,…
Les bonshommes, aux dires de ces vrais niquedouilles,
« N’valent pas mieux qu’fumelles, Cornegidouille ! »
- Jeune loup, vieux renard et ours mal léché
Sans parler des blaireaux, maquereaux, peaux de vache, … -
Et sont toujours, ma foi, j’t’crois, prêts à « bêcher »
- Âne bien monté toujours prompt à la tâche,
Vain chaud lapin ou gros porc aux yeux vairons -
Et l’on moque fort vieux singe fait marron,
Vieux dinosaure, rat de bibliothèque
Ou bouc émissaire qui mérite des tèques.
Comment voulez-vous après avoir ouï cela
Qu’humble fabuliste qu’on tance, ici ou là,
Pour avoir mauvais esprit en ces ariettes,
Cesse de voir ces chers Humains comme des bêtes !
samedi 2 juin 2018
vendredi 1 juin 2018
ARRIVÉE INOPINÉE
Petite fable affable
D’après l’impétrante empêtrée d’Yves Tarantik
A peine inhumée, une femme accosta
Au seuil du Paradis. C’était de bonne heure :
Le portier, malgré son état,
Grassematinait encore à demeure.
Réveillé en sursaut, il maugréa fort :
« Qu’est-ce déjà ? » Notre humble quémandeuse
Se nomma. Si le gardien fit boudeuse
Mine quand elle avoua, non sans effort,
Arriver de Paris, il ouvrit ses portes
Quand même murmurant, las, un « Qu’importe ! ».
« Mais j’ai occis, à l’arsenic, mon époux,
Tué mes parents de façon approchante,
Abandonné mes enfants à un ripou,
Las, contre monnaie sonnante et trébuchante,
Lequel les mit, filles comme garçons,
Sur le trottoir, cela vaut enfer et flammes !
- Si je vous disais, Ma bonne Dame,
Tout ce que j’entends et vois… Ça fait frissons !
Les temps sont durs. La pension se vide
Alors on s’accommode ! fit le placide.
On dit bien : “Faute avouée…” Enfin
Du moment que vous n’avez pas été militante
M.L.F, ou pis de ces combattantes
Chiennes de Garde, ou le fin du fin,
L.G.B.T. voire Femens, les ailes
Et la harpe sont pour vous aussitôt.
Ainsi le veut le Patron. Alors fi du zèle !
- J’ai cherché à rejoindre ces mouvements…
- Tous ? - Oui ! - Et alors ? » Se leva le vent.
« Aucun d’entre eux, fit notre impétrante honteuse,
N’a voulu de moi !… - Bonne idée que voilà :
Ces refus donnent droit chère Visiteuse,
Au Céleste séjour, répliqua-t-il las,
À une seconde harpe de chanteuse
Vous rendant l’auréole moins piteuse.
Repos éternel ! » finit l’ancien prélat.
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