Petite fable affable
Un beau jour, la panse lui poussant,
Et ses belles pensées repoussant,
Un Renard, docteur expert ès-bêtes,
S’installe à la ville, sans courbette
Pour son passé, sachant que l’argent
Sans fin, coule à flot parmi les Hommes.
Mais n’ayant guère d’entregent
En ces lieux, il va, l’air bonhomme,
Voir un sien confrère, installé
De fort belle lurette, emballé
À l’idée d’étoiler ses sommes…
L’urbain toubib, Loup de noble espèce,
Sonde un brin l’envie si peu épaisse
Du Goupil de soigner tous ses prochains
Et critique de ce maraîchin
L’avidité : « L’argent que tu prises
Doit être le prix de tes succès :
Si c’est le but de tes entreprises
Retourne-t-en, vil vide-gousset,
Et n’oublie pas ma loi, triple-buse :
“Si d’étoffés rien ne refuse,
Chez pauvres ne prends pas un lacet” ! »
“Si d’étoffés rien ne refuse,
Chez pauvres ne prends pas un lacet” ! »
Sans passer pour ingrat ou jobastre,
Et sans être un de ces « tamalous »,
J’crois qu’ont oublié la “Loi du Loup”
Nos carabins et nos médicastres !
Et sans être un de ces « tamalous »,
J’crois qu’ont oublié la “Loi du Loup”
Nos carabins et nos médicastres !
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