Je m’inscris en faux contre la mort sur laquelle j’ai fait une croix !
Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques
parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…
mercredi 31 mai 2017
PAS DE BANQUET SUR LA BANQUISE
Petite fable affable
Une petite bande de pingouins
Ne prenant pas facilement la mouche
D’où, comme on dit dans leur baragouin,
« Une belle maigreur de queue de louche »
Ou « Tire-lire plus fendue que bouche »,…
Cafardent sur leur banquise amoindrie.
Alors, jusqu’à satiété, ça cause
Jamais repus et contredits…
Mais gloutonner de l’air est triste chose :
On ne becquette que jours uniformes
Et heures monotones, à l’unisson,
Au lieu de grain grenu ou d’informes
Grenouilles. Et quant au dernier poisson…
On a l’âme en brume et le cœur à l’ombre
Quand chaque jour vous construit le suivant
À son image, tout en faims sans nombre
Et en disettes, planté face aux vents…
Las d’un régime peu alimentaire,
Nos drôles d’oiseaux vers quelques humains
Veulent se tourner : « Eh, sur cette terre,
Ils sont seuls à prévoir leurs demain,
Stockant « au cas-où » ou bien « parce que… »
Foin de privations, de dénuement,
Fi de famine avec ces verruqueux
Qui ne sont qu’entraide et, plus, dévouement. »
Aussi grincheux que moustachu, un morse
Les arrête. Parant d’humilité
Son orgueil, ce gros faraud un peu torse
Fait, ton poseur : « La générosité
N’est que le fort des estomacs plus vides
Que vos têtes ne sont creuses ! Moi, dont
La qualité première, impavide,
Est la modestie vous le dis, Dindons !
- Quoi ? Qu’est-ce à dire, Grasse Créature ?
- Quémander à l’homme est risque et péril :
Contentez-vous de ce que la Nature
Vous offre ou vous finirez au gril ! »
Un de ces pingouins réplique à l’Énorme :
« Quand t’as panse pleine, éléphantiforme,
Que t’as pas à compter tes rations,
Il est aisé de prêcher, dans les normes,
La sagesse et la modération ! »
Ne prenant pas facilement la mouche
D’où, comme on dit dans leur baragouin,
« Une belle maigreur de queue de louche »
Ou « Tire-lire plus fendue que bouche »,…
Cafardent sur leur banquise amoindrie.
Alors, jusqu’à satiété, ça cause
Jamais repus et contredits…
Mais gloutonner de l’air est triste chose :
On ne becquette que jours uniformes
Et heures monotones, à l’unisson,
Au lieu de grain grenu ou d’informes
Grenouilles. Et quant au dernier poisson…
On a l’âme en brume et le cœur à l’ombre
Quand chaque jour vous construit le suivant
À son image, tout en faims sans nombre
Et en disettes, planté face aux vents…
Las d’un régime peu alimentaire,
Nos drôles d’oiseaux vers quelques humains
Veulent se tourner : « Eh, sur cette terre,
Ils sont seuls à prévoir leurs demain,
Stockant « au cas-où » ou bien « parce que… »
Foin de privations, de dénuement,
Fi de famine avec ces verruqueux
Qui ne sont qu’entraide et, plus, dévouement. »
Aussi grincheux que moustachu, un morse
Les arrête. Parant d’humilité
Son orgueil, ce gros faraud un peu torse
Fait, ton poseur : « La générosité
N’est que le fort des estomacs plus vides
Que vos têtes ne sont creuses ! Moi, dont
La qualité première, impavide,
Est la modestie vous le dis, Dindons !
- Quoi ? Qu’est-ce à dire, Grasse Créature ?
- Quémander à l’homme est risque et péril :
Contentez-vous de ce que la Nature
Vous offre ou vous finirez au gril ! »
Un de ces pingouins réplique à l’Énorme :
« Quand t’as panse pleine, éléphantiforme,
Que t’as pas à compter tes rations,
Il est aisé de prêcher, dans les normes,
La sagesse et la modération ! »
mardi 30 mai 2017
lundi 29 mai 2017
MOINS DE TINTOUIN
Je suis un sain secret
Face au noir tintamarre
De tout pieu simarre
Qui s’oppose à qui crée.
Marre de la rumeur,
Du ramdam, du chambard,…
Du temps de sale humeur
Qui passe ors et tabard.
Je suis un bref soupir
Dans votre vain vacarme,
Un silence un peu carme
Fuyant le décrépir.
Assez des grondements,
Du barouf, du raffut,…
De ce temps qui ment
À la Mort à l’affût.
Je suis et pause et temps
Dans cet urbain tapage
Qui dévore l’instant,
Me vieillit avant l’âge…
dimanche 28 mai 2017
samedi 27 mai 2017
HAÏKU DE BALAYETTE
Si « aimer c’est s’oublier », c’est pour cela qu’on parle de ménage dès qu'on est en couple !
S’EN REPENTIR SANS MENTIR ?
Petite fable affable
Revenu de tout et prêt à y retourner,
La chose était, las, de notoriété publique,
Un renard confessait tout des défauts innés
Et tares acquises dont cette république
Des forêts, jalouse sans doute, le disait
Des mieux pourvus, ma foi. Ses ruses et mensonges
À côté, passaient dès lors, quitte à défriser,
Pour les plus nobles des qualités. Qu’on y songe !
Le roué qui courait deux lièvres à la fois
Plus souvent qu’à son tour, à faire ça, espère-
T-il rien moins qu’on le pardonne ? Point. Je crois
Qu’il se modèle ainsi sur ces gens, fils ou pères,
Qui avouent leurs mauvais penchants à tous les vents
Pour s’exonérer, de fait, de ne jamais faire
Aucun effort pour les corriger, quand souvent
Si on faisait comme eux, ça ferait sale affaire !
La chose était, las, de notoriété publique,
Un renard confessait tout des défauts innés
Et tares acquises dont cette république
Des forêts, jalouse sans doute, le disait
Des mieux pourvus, ma foi. Ses ruses et mensonges
À côté, passaient dès lors, quitte à défriser,
Pour les plus nobles des qualités. Qu’on y songe !
Le roué qui courait deux lièvres à la fois
Plus souvent qu’à son tour, à faire ça, espère-
T-il rien moins qu’on le pardonne ? Point. Je crois
Qu’il se modèle ainsi sur ces gens, fils ou pères,
Qui avouent leurs mauvais penchants à tous les vents
Pour s’exonérer, de fait, de ne jamais faire
Aucun effort pour les corriger, quand souvent
Si on faisait comme eux, ça ferait sale affaire !
vendredi 26 mai 2017
jeudi 25 mai 2017
SOUVENIRS DE MAI
Point de paix et plus d'épais,
La Révolution va tout happer.
Fini le règne des « P » :
Pasteurs, Professeurs, Prêtres encapés,
Parleurs, Parques occupées,
Patrons, Patrie et Pères huppés,
Pistonnés par trop dopés,
Possédants, Policiers d’épopée,
Petits chefs sur canapés
Et Philosophes au savoir râpé.
Point de paix et plus d'épais,
La Révolution va s’les taper.
Fini le règne des « P » :
Pontifes, Préfets et fils de Capet,
Populistes, Prophètes à couper,
Pachas et Prudes au pas chaloupé,
Parrains jamais agrippés,
Passe-droits, Particules fripées,
Princes, Pontes, Peoples et Pépées,
Et Pairs ne faisant que nous biper,…
Point de paix et plus d'épais,
La Révolution va les tchaper.
Fini le règne des « P » :
Prud’hommes et Poseurs rechapés,
Président déjà pépé,
Patriciens, Parlementaires huppés,
Psy’, Pédants désoccupés
Politiques prêts à nous duper
Préposés, Plaideurs sapés,
Et nul ne pourra en réchapper !
La Révolution va tout happer.
Fini le règne des « P » :
Pasteurs, Professeurs, Prêtres encapés,
Parleurs, Parques occupées,
Patrons, Patrie et Pères huppés,
Pistonnés par trop dopés,
Possédants, Policiers d’épopée,
Petits chefs sur canapés
Et Philosophes au savoir râpé.
Point de paix et plus d'épais,
La Révolution va s’les taper.
Fini le règne des « P » :
Pontifes, Préfets et fils de Capet,
Populistes, Prophètes à couper,
Pachas et Prudes au pas chaloupé,
Parrains jamais agrippés,
Passe-droits, Particules fripées,
Princes, Pontes, Peoples et Pépées,
Et Pairs ne faisant que nous biper,…
Point de paix et plus d'épais,
La Révolution va les tchaper.
Fini le règne des « P » :
Prud’hommes et Poseurs rechapés,
Président déjà pépé,
Patriciens, Parlementaires huppés,
Psy’, Pédants désoccupés
Politiques prêts à nous duper
Préposés, Plaideurs sapés,
Et nul ne pourra en réchapper !
mercredi 24 mai 2017
mardi 23 mai 2017
CELLE QUI NE S’ÉTAIT PAS CRUE CUITE…
Petite fable affable d’après Olivier Clerc, écrivain et philosophe
Imaginez une marmite remplie d’eau
Froide dans laquelle nagerait une grenouille
Très, très tranquillement. On allume, crado',
Le feu et l’eau chauffe doucement sous l’andouille.
Le bain est bientôt tiède et l’amphibien
Le trouve agréable. Il nage encore et encore,…
La température continue, c’est bien,
À grimper. Les degrés font vite de hauts scores…
L'eau est très chaude, et même un peu trop maintenant.
L’animal n’apprécie plus. Plus vite il se fatigue…
Mais pourquoi s’affoler ?… Certes son contenant,
C’est désagréable, est brûlant mais, là, cézigue
Est affaibli. Et quand la chaleur devient
Insupportable pour ne pas dire bouillante
Il est trop tard : aucun souffle ne parvient
Plus à ses lèvres. Elle est cuite, la cliente !
Si on l’avait plongée, la raine, directement
Dans de l’eau trop chaude, elle aurait, d’un coup de pattes,
Sauté au plus loin immédiatement
Et aurait eu la vie sauve. Ça vous épate ?
Cette expérience montre qu’un changement
Lent et long échappe hélas à la conscience
Et, la plupart du temps, ne suscite vraiment
Pas de réaction. Gouverner est science !
Saint-Augustin disait qu’à force de tout voir,
On finit lors par tout supporter en ce monde
Donc à tolérer tout, hélas, même à savoir ;
Pis, qu’à tout tolérer, on accepte l’immonde
Puis à l’approuver, sans guère s’en heurter !
Froide dans laquelle nagerait une grenouille
Très, très tranquillement. On allume, crado',
Le feu et l’eau chauffe doucement sous l’andouille.
Le bain est bientôt tiède et l’amphibien
Le trouve agréable. Il nage encore et encore,…
La température continue, c’est bien,
À grimper. Les degrés font vite de hauts scores…
L'eau est très chaude, et même un peu trop maintenant.
L’animal n’apprécie plus. Plus vite il se fatigue…
Mais pourquoi s’affoler ?… Certes son contenant,
C’est désagréable, est brûlant mais, là, cézigue
Est affaibli. Et quand la chaleur devient
Insupportable pour ne pas dire bouillante
Il est trop tard : aucun souffle ne parvient
Plus à ses lèvres. Elle est cuite, la cliente !
Si on l’avait plongée, la raine, directement
Dans de l’eau trop chaude, elle aurait, d’un coup de pattes,
Sauté au plus loin immédiatement
Et aurait eu la vie sauve. Ça vous épate ?
Cette expérience montre qu’un changement
Lent et long échappe hélas à la conscience
Et, la plupart du temps, ne suscite vraiment
Pas de réaction. Gouverner est science !
Saint-Augustin disait qu’à force de tout voir,
On finit lors par tout supporter en ce monde
Donc à tolérer tout, hélas, même à savoir ;
Pis, qu’à tout tolérer, on accepte l’immonde
Puis à l’approuver, sans guère s’en heurter !
lundi 22 mai 2017
dimanche 21 mai 2017
VITE HAÏKU’ISINÉ
Du pain rassis fera plus sûrement du pain perdu qu’une femme rancie fera une fille perdue !
SEUL EN SENTIER
Ni laquais ni valet ni page
Sous cette futaie endormie
Je ne suis jamais à la page
Aspirant et pas à demi
Au doux calme et mieux au silence
Quand la ville vous asservit
Avec bruits énervés pour nervis
Insolence à mon indolence
Dans cette campagne givrée
Sans personne chaque pas sonne
Dans la boue figée la livrée
De mes chemins qui limaçonnent
Dans le néant nu du brouillard
Écume sur la fange en croûte
Il met toute route en déroute
Vieillard vorace aux pas fuyards
Une vieille gelée fagote
Loin son bonhomme bûche au bois
Dans le froid qui me ravigote
Ombres blanchies comme aux abois
Compère Printemps lui lanterne
Sous un arbre embué pendu
Aux nues ténues soudains perdues
S’accrochent ses doigts secs et ternes
Dans cette campagne givrée
Ni laquais ni valets ni pages
Sur la boue figée sans livrée
Ils ne seront pas à la page
Et vagabonde mon esprit
Errances nées dans les vieux contes
D’antan et Dieu il s’en raconte
Dans ce vide frais et sans prix
Ma tête est toute de faconde,
Moins embrumée que l’est l’entour
L’humidité est las féconde
Quand elle enferme comme en tour
Loin de ces poésies qui pèsent
Rimes pauvres vers assonants
Et la prose qui buissonant
Pose ses clichés et fadaises
Sous cette futaie endormie
Je ne suis jamais à la page
Aspirant et pas à demi
Au doux calme et mieux au silence
Quand la ville vous asservit
Avec bruits énervés pour nervis
Insolence à mon indolence
Dans cette campagne givrée
Sans personne chaque pas sonne
Dans la boue figée la livrée
De mes chemins qui limaçonnent
Dans le néant nu du brouillard
Écume sur la fange en croûte
Il met toute route en déroute
Vieillard vorace aux pas fuyards
Une vieille gelée fagote
Loin son bonhomme bûche au bois
Dans le froid qui me ravigote
Ombres blanchies comme aux abois
Compère Printemps lui lanterne
Sous un arbre embué pendu
Aux nues ténues soudains perdues
S’accrochent ses doigts secs et ternes
Dans cette campagne givrée
Ni laquais ni valets ni pages
Sur la boue figée sans livrée
Ils ne seront pas à la page
Et vagabonde mon esprit
Errances nées dans les vieux contes
D’antan et Dieu il s’en raconte
Dans ce vide frais et sans prix
Ma tête est toute de faconde,
Moins embrumée que l’est l’entour
L’humidité est las féconde
Quand elle enferme comme en tour
Loin de ces poésies qui pèsent
Rimes pauvres vers assonants
Et la prose qui buissonant
Pose ses clichés et fadaises
samedi 20 mai 2017
vendredi 19 mai 2017
HAÏKU’R DE CASS’
Quand on vous dit que vous avez eu « une riche idée », c’est souvent pour éviter de vous traiter de « pauvre con ».
Dr BOA & Mr COULEUVRE
Petite fable affable
N’étant pas de bois, un serpent boa,
Lassé des axhoa, dans ses Samoa,
Se décida pour l’argent et le prestige
À se faire médecin, profession
Respectable à ses yeux. Ah, le vertige
De se savoir quelqu’un : fréquentation
Des notables, petits fours, soirées-spectacle,… !
Sa vie de rampeur deviendrait un miracle.
À peine interne, sans médiation,
Notre blouse blanche posa conditions :
Horaires de bureau et fin de semaine
Libre. Sans parler de ses vacances,… ah, oui !
Quand d’autres se démenaient ce phénomène
Dormait là, l’air saurien, sur ses deux ouïes,
Ne voulant point œuvrer hors heures chrétiennes.
Urgence ? Charité ? Qu’à cela ne tienne !
Il faisait pas bon se blesser samedi,
Ni souffrir dimanche avec ce bon dandy.
Gémissiez-vous la nuit, pour lui qu’entendre ?
Vous meurtrissiez-vous durant ses congés
Point d’appui, point de salut à en attendre.
Il voulait les avantages du métier
Pas ses contraintes ni ses soucis, altier.
Mais un dimanche, à minuit, notre reptile
Torturé par un mal qui le rend fébrile,
Le fait se tordre, hélas, soudain de douleurs.
Il serpente jusqu’à l’hôpital où œuvre,
Un ophidien ayant, pour son malheur,
La même façon de pratiquer, couleuvre,
La profession de thérapeute. Si !
Le boa praticien mourut ainsi !
C’est fou ce que notre prochain nous emmerde
Jusqu’à ce qu’un quelque chose, un p’tit rien,
Vous rappelle que, com’ des claques se perdent,
Vous êtes celui d’un autre… Et c’est très bien !
Lassé des axhoa, dans ses Samoa,
Se décida pour l’argent et le prestige
À se faire médecin, profession
Respectable à ses yeux. Ah, le vertige
De se savoir quelqu’un : fréquentation
Des notables, petits fours, soirées-spectacle,… !
Sa vie de rampeur deviendrait un miracle.
À peine interne, sans médiation,
Notre blouse blanche posa conditions :
Horaires de bureau et fin de semaine
Libre. Sans parler de ses vacances,… ah, oui !
Quand d’autres se démenaient ce phénomène
Dormait là, l’air saurien, sur ses deux ouïes,
Ne voulant point œuvrer hors heures chrétiennes.
Urgence ? Charité ? Qu’à cela ne tienne !
Il faisait pas bon se blesser samedi,
Ni souffrir dimanche avec ce bon dandy.
Gémissiez-vous la nuit, pour lui qu’entendre ?
Vous meurtrissiez-vous durant ses congés
Point d’appui, point de salut à en attendre.
Il voulait les avantages du métier
Pas ses contraintes ni ses soucis, altier.
Mais un dimanche, à minuit, notre reptile
Torturé par un mal qui le rend fébrile,
Le fait se tordre, hélas, soudain de douleurs.
Il serpente jusqu’à l’hôpital où œuvre,
Un ophidien ayant, pour son malheur,
La même façon de pratiquer, couleuvre,
La profession de thérapeute. Si !
Le boa praticien mourut ainsi !
C’est fou ce que notre prochain nous emmerde
Jusqu’à ce qu’un quelque chose, un p’tit rien,
Vous rappelle que, com’ des claques se perdent,
Vous êtes celui d’un autre… Et c’est très bien !
jeudi 18 mai 2017
mercredi 17 mai 2017
QUESTIONS ANGOISSÉES D’UN GÉOGRAPHE DÉBOUSSOLÉ
Les habitants de Plaisance (24) sont-ils de plaisants plaisantins ?
Qui vit à Thèze (64) est-il taiseux ?
Habiter Bouc Étourdi (78) rend-t-il chèvre ?
Les habitants de Captieux (33) sont-ils faux et fourbes ?
À Givet (08), j’y vais à demi ?
mardi 16 mai 2017
lundi 15 mai 2017
ÉPILOGUE
En vue d'une future - et improbable - édition d'un fablier
Les vers sont enfants de la lyre
Et de quelque auteur de renom.
Il faut les chanter, non les dire,
Surtout si leurs pères ont pour nom
Ou Florian, ou La Fontaine.
Chanter des fables, quelle idée
Née en mon esprit débridé ?!
Sombre rimeur à la douzaine,
J’ai proposé mes fabliaux
D’inspiration toulousaine
Qu’au Grand-Rond - ou Matabiau (?) -
Sous un platane en mât d’misaine,
Les poumons d’un accordéon
Las, celui de Maître Léon,
M’avaient soufflé à la treizaine.
Ces contes n’ont dit que faute et ire,
Duplicité ou passion,
Mauvais tours joués pour nuire…
Bref, d’humaines dispositions !
dimanche 14 mai 2017
samedi 13 mai 2017
PATER NOSTER PROCHE-ORIENTAL
Notre Père qui êtes si vieux
Que not’ sang soit sanctifié,
Qu’une trêve advienne,
Que leur folie ne soit pas fête sur terre comme au ciel.
Offre-nous jour et nuit de la paix en ce séjour.
Pardonne-nous nos défenses
Comme nous comprenons aussi celles de ceux qui les ont défoncées.
Et ne nous soumets pas à la fanatisation
Mais protège-nous des balles.
Que not’ sang soit sanctifié,
Qu’une trêve advienne,
Que leur folie ne soit pas fête sur terre comme au ciel.
Offre-nous jour et nuit de la paix en ce séjour.
Pardonne-nous nos défenses
Comme nous comprenons aussi celles de ceux qui les ont défoncées.
Et ne nous soumets pas à la fanatisation
Mais protège-nous des balles.
Carmen
vendredi 12 mai 2017
jeudi 11 mai 2017
VERS DE L’AMITIÉ
Pour la faiseuse d’Albises
Oui, Géno s’ingénie…
Bien plus qu’Eugénie !
Même si ça la gêne,
Elle qui fierté bannit,
Avouons-le sans peine :
Géno a du génie
Quand elle chante genêts,
Art, feu fou, nouveau-né
Ou… petit déjeuner.
Ce sont là vers d’anis
Que nul ne renie !
Qui a dit « Que nenni ! » ?
Qui nie là son génie ?
Ses mots mettent à genou !
Tant pis pour les ranis
Qui, soit dit entre nous,
Ne pondent que sanies
Et sons sortis du nid
Ou l’autre, Laurena,
Qui la morigéna
Comme l’on hennit
En cent lignes honnies.
Géno a du génie,
C’est dit sans vilenie,
Car, comme une ingénue,
Et ça nous rajeunit
Elle parle à cœur nu,
Et stance sans manie
Sortant or de cranies
Quand d’autres vont jeûnant,
Mot gêné, ton gênant,
N’écrivant que dénis
Ou ode à Saint-Denis.
mercredi 10 mai 2017
mardi 9 mai 2017
DES LIVRES & NOUS
Petite fable affable
Un opus, du genre gros album, en faisait des tomes,
Jouait, en livrée, les Atlas au pays des Hommes.
Il en imposait par son volume qui poussait
À faire des sommes chez qui ne peut s’en passer,
À muscler ses vieilles étagères pour qu’il y trône
Avec sa jaquette plus convaincante qu’un prône.
Sa quatrième y incitait : « Un broché pas du
Menu fretin », « Un indispensable, un vrai, perdu
Au milieu des collés », « Senteur d’un bouquet frais
Parmi vos bouquins fanés »,… ou, mieux : « Meilleure vente ! ».
Quant à son propos si bien relayé, pour de vrai,
Quoique relié, personne aujourd’hui ne le vante.
Certes « Il était gros, il était sot il sentait bon
La fable à chaud », « Avec lui, même chez les barbons,
L’écrit se porte haut » disait alors la critique,
« Ce livre est de la belle ouvrage », « Presque biblique »,…
L’auteur pour le vendre, aussi, s’était mis au charbon.
On en faisait des fascicules dithyrambiques !
Au même moment, on éditait furtivement
Un carnet qu’on jeta dans l’oubli des plus crument :
Mis à l’index, il n’eut lors guère voix au chapitre ;
Quelques lignes ici, un mot là au journal, son titre,…
Trop manuel sans doute, peut-être pas assez
Intellectuel, il se vendit mal, ce placet
Quand on faisait sans fin ni foi des romans sur l’autre,
Pire, sans livrée, il avait une gueule d’apôtre :
Dans les annales des recueils ou de l’imprimé
Il ne resterait mie malgré le bouche à oreille.
Édité, c’est sûr, sur le coup d’un « Sait-on jamais… ! »
Libelle pas à la page que d’aucuns, merveille,
Auraient très volontiers mis au placard plutôt
Qu’en vitrine, cloué au pilori au plus tôt
Quand l’autre, dans mon souvenir, porté au pinacle,
Est resté dans toutes les mémoires car, miracle,
Fruit de quelque inconnu, hors mode et sujets bateaux,
Cet opuscule là, lui, on l’avait lu. Quel tacle !
Les gens sont comme les livres, c’est vérité nue :
Si les uns te trompent souvent par leur couverture
Les autres surprennent parfois par leur contenu.
Aussi qui veut connaître leur vraie nature
Va les lire non les regarder, c’est bien connu…
Jouait, en livrée, les Atlas au pays des Hommes.
Il en imposait par son volume qui poussait
À faire des sommes chez qui ne peut s’en passer,
À muscler ses vieilles étagères pour qu’il y trône
Avec sa jaquette plus convaincante qu’un prône.
Sa quatrième y incitait : « Un broché pas du
Menu fretin », « Un indispensable, un vrai, perdu
Au milieu des collés », « Senteur d’un bouquet frais
Parmi vos bouquins fanés »,… ou, mieux : « Meilleure vente ! ».
Quant à son propos si bien relayé, pour de vrai,
Quoique relié, personne aujourd’hui ne le vante.
Certes « Il était gros, il était sot il sentait bon
La fable à chaud », « Avec lui, même chez les barbons,
L’écrit se porte haut » disait alors la critique,
« Ce livre est de la belle ouvrage », « Presque biblique »,…
L’auteur pour le vendre, aussi, s’était mis au charbon.
On en faisait des fascicules dithyrambiques !
Au même moment, on éditait furtivement
Un carnet qu’on jeta dans l’oubli des plus crument :
Mis à l’index, il n’eut lors guère voix au chapitre ;
Quelques lignes ici, un mot là au journal, son titre,…
Trop manuel sans doute, peut-être pas assez
Intellectuel, il se vendit mal, ce placet
Quand on faisait sans fin ni foi des romans sur l’autre,
Pire, sans livrée, il avait une gueule d’apôtre :
Dans les annales des recueils ou de l’imprimé
Il ne resterait mie malgré le bouche à oreille.
Édité, c’est sûr, sur le coup d’un « Sait-on jamais… ! »
Libelle pas à la page que d’aucuns, merveille,
Auraient très volontiers mis au placard plutôt
Qu’en vitrine, cloué au pilori au plus tôt
Quand l’autre, dans mon souvenir, porté au pinacle,
Est resté dans toutes les mémoires car, miracle,
Fruit de quelque inconnu, hors mode et sujets bateaux,
Cet opuscule là, lui, on l’avait lu. Quel tacle !
Les gens sont comme les livres, c’est vérité nue :
Si les uns te trompent souvent par leur couverture
Les autres surprennent parfois par leur contenu.
Aussi qui veut connaître leur vraie nature
Va les lire non les regarder, c’est bien connu…
Sceau : Élisa Satgé, 2017
lundi 8 mai 2017
dimanche 7 mai 2017
LA PESTE OU LE CHOLÉRA
Chanson de circonstance
Toute honte bue, il faudra bien voter
Opter pour la dictature politique
Sentant un passé qu'est à nouveau côté,
Blonds versus Barbus !,
Ou la folle tyrannie économique
Qui nous soumettra tous, avec cruauté,
Non sans maints abus.
Toute honte bue, il faudra bien voter
Donc se choisir un destin d’insigne tique :
Soumis, fliqués, la parole ligotée
Et le pas fourbu,
Ou esclave volontaire et dynamique,
Toujours, de tout et, pis, partout, moins dotés
Bref, être rebuts.
Toute honte bue, il faudra bien voter,
Se décider, en adulte pragmatique,
Du moins au début,
Pour un bel univers, de fric boulimique,
Et un monde ou tout droit nous sera ôté,
De sa cheffe imbu…
Toute honte bue, il faudra bien voter,
Donc préférer comme unique viatique
Pour notre tribu,
L’Enfer d’un vrai capitalisme anomique
Au Pandémonium des fascistes bottés
Laissant peau d’zébu.
Toute honte bue, il faudra bien voter,
Et subir le cœur et l’âme anémiques,
Toute honte bue,
Une vie toute en devoirs astronomiques,
Les reins cassés ou le dos ployé, crottés.
Toute honte bue,…
Opter pour la dictature politique
Sentant un passé qu'est à nouveau côté,
Blonds versus Barbus !,
Ou la folle tyrannie économique
Qui nous soumettra tous, avec cruauté,
Non sans maints abus.
Toute honte bue, il faudra bien voter
Donc se choisir un destin d’insigne tique :
Soumis, fliqués, la parole ligotée
Et le pas fourbu,
Ou esclave volontaire et dynamique,
Toujours, de tout et, pis, partout, moins dotés
Bref, être rebuts.
Toute honte bue, il faudra bien voter,
Se décider, en adulte pragmatique,
Du moins au début,
Pour un bel univers, de fric boulimique,
Et un monde ou tout droit nous sera ôté,
De sa cheffe imbu…
Toute honte bue, il faudra bien voter,
Donc préférer comme unique viatique
Pour notre tribu,
L’Enfer d’un vrai capitalisme anomique
Au Pandémonium des fascistes bottés
Laissant peau d’zébu.
Toute honte bue, il faudra bien voter,
Et subir le cœur et l’âme anémiques,
Toute honte bue,
Une vie toute en devoirs astronomiques,
Les reins cassés ou le dos ployé, crottés.
Toute honte bue,…
samedi 6 mai 2017
HAÏKU’CHINCHINE
Pourquoi avoir quitté les ténèbres de la grotte si c’est pour s’offrir à celles de l’obscurantisme ?
vendredi 5 mai 2017
CHAT ALORS…
Petite fable affable
Une dame que l’on dit, ma foi, des plus sages
Raconte, à un tendron qui n’est plus guère à l’âge
De goûter aux fables, le bon conte qui vient.
On le dit, de source bien informée, livien:
« J’avais un chat que je mis, matin, au régime
Le trouvant trop gourmand à réclamer sa dime
À toute heure du jour et moment de la nuit.
De ceci ne me vinrent que soucis, ennuis,…
Le matou n’ayant à laper que jus de viande
Alla friponner ce que sa lippe friande
Aimait à grignoter tout autour de chez moi.
L’animal pas assez repu, sans plus d’émoi,
Quémanda son lait frais jusqu’auprès des fermières,
Chapardait, implorant de l’œil, aux chambrières
Les miettes qui leur tenaient lieu de trésor.
Ce filou pillait, et toujours plus loin dehors,
Son poisson, sa pâtée, son mou ou ses croquettes
À qui offrait plus de charité à sa quête
Comme un aigrefin qui, las, mourrait de faim.
Il fit tant et si bien qu’il partit à la fin
Jouer les détrousseurs loin de cette demeure
Où il ne remettra, à moins que je ne meure,
Ni les pattes ni les moustaches… à mon grand dam.
Un soupir.… Un autre… Et puis, sans plus de ramdam,
« Mademoiselle, fait-elle à son auditoire,
Avez vous compris le fin mot de cette histoire ?
- Madame, qu’un chat qu’on prive de son ronron
Se fait aussitôt vil rôdeur et vrai larron !
- C’est fort bien, ma fille, allez en paix à vos noces :
Vous savez les termes qu’exige ce négoce… »
Raconte, à un tendron qui n’est plus guère à l’âge
De goûter aux fables, le bon conte qui vient.
On le dit, de source bien informée, livien:
« J’avais un chat que je mis, matin, au régime
Le trouvant trop gourmand à réclamer sa dime
À toute heure du jour et moment de la nuit.
De ceci ne me vinrent que soucis, ennuis,…
Le matou n’ayant à laper que jus de viande
Alla friponner ce que sa lippe friande
Aimait à grignoter tout autour de chez moi.
L’animal pas assez repu, sans plus d’émoi,
Quémanda son lait frais jusqu’auprès des fermières,
Chapardait, implorant de l’œil, aux chambrières
Les miettes qui leur tenaient lieu de trésor.
Ce filou pillait, et toujours plus loin dehors,
Son poisson, sa pâtée, son mou ou ses croquettes
À qui offrait plus de charité à sa quête
Comme un aigrefin qui, las, mourrait de faim.
Il fit tant et si bien qu’il partit à la fin
Jouer les détrousseurs loin de cette demeure
Où il ne remettra, à moins que je ne meure,
Ni les pattes ni les moustaches… à mon grand dam.
Un soupir.… Un autre… Et puis, sans plus de ramdam,
« Mademoiselle, fait-elle à son auditoire,
Avez vous compris le fin mot de cette histoire ?
- Madame, qu’un chat qu’on prive de son ronron
Se fait aussitôt vil rôdeur et vrai larron !
- C’est fort bien, ma fille, allez en paix à vos noces :
Vous savez les termes qu’exige ce négoce… »
Sceau : Élisa Satgé, 2017
jeudi 4 mai 2017
MAUVAISE HAÏKU’MBINAISON
Les hommes supérieurs sont en général des êtres inférieurs qui se refusent à passer pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire passablement moyens.
mercredi 3 mai 2017
LES LARMES DE MARIANNE
Marianne est triste. Marianne pleure.
Aux ides d’avril, ses valeurs oubliées
Sont bafouées, piétinées ou niées
Par ses bons enfants, parmi les plus insignes,
Qu’elle voudrait plus fils prodigues qu’indignes,
Suivant quarteniers, rogne-deniers,…
Alors Marianne a peur, pour eux, et pleure
Que tant on les dupe, que tant on les leurre.
Marianne est triste. Marianne pleure.
Aux ides de mai, on pourrait l’enfermer
Dans une maison de retraite, réformée,
Avant que, matin, on ne l’enterre, vive
Encore, dans la tombe de l’Histoire poussive
Sous des pelletées de mépris affirmé
Et de vils oublis. Et Marianne pleure,
Tremblante de voir ainsi venir son heure…
Marianne est triste. Marianne pleure
Moins sur elle-même que sur ses enfants
N’ayant pas compris combien est étouffant
Un monde plus brun, aux idées grossières,
Qui fera d’eux, plus que d’elle, poussière,
Un monde noir où la peur va triomphant
Et où l’espoir n’est même plus chantepleure.
Voilà pourquoi Marianne, aujourd’hui, pleure…
Aux ides d’avril, ses valeurs oubliées
Sont bafouées, piétinées ou niées
Par ses bons enfants, parmi les plus insignes,
Qu’elle voudrait plus fils prodigues qu’indignes,
Suivant quarteniers, rogne-deniers,…
Alors Marianne a peur, pour eux, et pleure
Que tant on les dupe, que tant on les leurre.
Marianne est triste. Marianne pleure.
Aux ides de mai, on pourrait l’enfermer
Dans une maison de retraite, réformée,
Avant que, matin, on ne l’enterre, vive
Encore, dans la tombe de l’Histoire poussive
Sous des pelletées de mépris affirmé
Et de vils oublis. Et Marianne pleure,
Tremblante de voir ainsi venir son heure…
Marianne est triste. Marianne pleure
Moins sur elle-même que sur ses enfants
N’ayant pas compris combien est étouffant
Un monde plus brun, aux idées grossières,
Qui fera d’eux, plus que d’elle, poussière,
Un monde noir où la peur va triomphant
Et où l’espoir n’est même plus chantepleure.
Voilà pourquoi Marianne, aujourd’hui, pleure…
mardi 2 mai 2017
lundi 1 mai 2017
UN MERLU HURLUBERLU ?
Petite fable affable
Quand l’avare se dit économe,
Le poltron se prétendra, lui, prudent.
C’est ainsi que né parmi les Hommes,
Un merlu, un tartuffe prou pédant,
Courtisait fort une demoiselle
Dont il feignait, tout haut, de repousser
Les avances avec beaucoup de zèle.
Son double-jeu parfois faisait tousser
Quand il s’emmêlait dans ses mensonges
Ou bondieusait à la vue d’une éponge
Jouant avec les mots et les sentiments
Non sans sermon, prêche et boniments.
Grivois dans son propos, toujours propre,
Gaulois jusque dans l’ injuste opprobre,
En poursuivant de ses assiduités
Cette Belle, il disait qu’on ne mène
Fille à l’hôtel, sans incongruité,
Qui ne fut faîte, comme Chimène,
Femme par l’autel. Ainsi Dieu veut !
Les sons font sens, mais cette donzelle
N’est pas subtile de son propre aveu,
Et n’a pas compris le badinage
Du galant et sombre marivaudeur.
Elle perdit là son pucelage,
Et donc son honneur, avec ce rôdeur
Dans un corail où il l’abandonne
Pour partir là où d’autres se donnent
Aussi bien mais sans autant de mal.
Et il en est dans le règne animal !
« La perversion de toute cité
Commence, nous dit le bon Socrate,
Par la fraude des mots » sans ajouter
Qu’elle se nourrit, comme un pirate,
Ma foi, de leur manipulation.
La faim pousse à des fins pareilles
À celle de l’oiselle en question,
À satisfaire, sous toute treille,
Des appétits que l’estomac, gourmand
Pourtant, ne commande voire dément.
Qui veut jouir n’a jamais qu’à faire
Ouïr ce que de lui on espère !
Le poltron se prétendra, lui, prudent.
C’est ainsi que né parmi les Hommes,
Un merlu, un tartuffe prou pédant,
Courtisait fort une demoiselle
Dont il feignait, tout haut, de repousser
Les avances avec beaucoup de zèle.
Son double-jeu parfois faisait tousser
Quand il s’emmêlait dans ses mensonges
Ou bondieusait à la vue d’une éponge
Jouant avec les mots et les sentiments
Non sans sermon, prêche et boniments.
Grivois dans son propos, toujours propre,
Gaulois jusque dans l’ injuste opprobre,
En poursuivant de ses assiduités
Cette Belle, il disait qu’on ne mène
Fille à l’hôtel, sans incongruité,
Qui ne fut faîte, comme Chimène,
Femme par l’autel. Ainsi Dieu veut !
Les sons font sens, mais cette donzelle
N’est pas subtile de son propre aveu,
Et n’a pas compris le badinage
Du galant et sombre marivaudeur.
Elle perdit là son pucelage,
Et donc son honneur, avec ce rôdeur
Dans un corail où il l’abandonne
Pour partir là où d’autres se donnent
Aussi bien mais sans autant de mal.
Et il en est dans le règne animal !
« La perversion de toute cité
Commence, nous dit le bon Socrate,
Par la fraude des mots » sans ajouter
Qu’elle se nourrit, comme un pirate,
Ma foi, de leur manipulation.
La faim pousse à des fins pareilles
À celle de l’oiselle en question,
À satisfaire, sous toute treille,
Des appétits que l’estomac, gourmand
Pourtant, ne commande voire dément.
Qui veut jouir n’a jamais qu’à faire
Ouïr ce que de lui on espère !
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