Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mardi 29 novembre 2022

HAÏKU DE GONG

La pendule marque moins nos heures qu’elle ne ride nos fronts.

SANS L’OMBRE D’UN DOUTE !

Petite fable affable d’après 
Des voyageurs & du plane d’Ésope

Alors que la canicule accable la plaine,
Deux rouliers prennent le frais et reprennent haleine
Sous un très gros platane à la large ramée.

Considérant l’arbre, au lieu de se pâmer
De son ombre propice, voilà qu’ils le condamnent
Car, faute de fruits, il ne peut pas étancher
Leur faim ni leur soif : « Bah, à part la bédane
Qui peut tirer profit de cet embranché ?

- Ingrats ! fit la feuillée. Est-ce manière
De remerciement ? C’est de cavalière
Façon que vous louez ce qui vous permet
De fuir un soleil prompt à vous gourmer ! »

dimanche 27 novembre 2022

HAÏKU DU SOUVENIR

La nature ayant horreur du vide, l’oubli réinvente donc ce qui fault à nos mémoires.

C’EST QUOI, CETTE GITANERIE ?

Tentative de texte en caló en hommage à Loupzen qui me l’a inspiré

Des Romanos, plajo au bec, se mal tenaient,
Car leurs seize berges, sur leur endosses
Leur pesaient vraiment lourd,… comme leur acné.
Ils attendaient sans l’espérer que ces rosses
De Schmitts ne viennent, sans latche, les déloger
- Devel ! tous ces paysans ça bave
Sur les Romanos et ça poucave -
Alors, là, adja au plus loin sans déroger !

Pour passer le temps, ces tiknos penavent
Mais pas de criave, ni de chourave
Quand le niglo hélas vient à manquer,
Ni de ces narvalos qui font tant déparler
Des manouches qui aimeraient font à planquer :
On les croit bons qu’à maraver, même efflanqués
Quand le mol qui coule leur échauffe
Un sang bouillant jusqu’à la surchauffe ;
Leur surin, ici, là, vont les gratouiller ?!


Ceux-là voudraient bien qu’on vienne à chatouiller
Un pelo où le printemps fait la sève
Monter mais toutes les raclis des clans du camp
On n’y touche pas. Même pas en rêve.
Même pas du bout de l’acái, Vils Croquants !
« Dicave la gadji. Choucard son boule !
Un’ cañi à rupin à bouillaver. Sûr !

- Bah avec ta tronche de gail, ça roule
Pas !…  Et là ta maraji, va, c’est de l’impur…
Elle fait bander que tchi : faudrait, ma mère,
Avoir vraie bocata pour vouloir en bouffer.

- Tu me cingares là !… T’as le trac, pépère ?!
Zinda, tu veux tringler avant d’finir moulo ?

- Un Rom il fait et évite de penave
Sinon la vie, Balichó, il se pourave ! »

vendredi 25 novembre 2022

HAÏKU LONG COMME CHARLES !

Dans un monde où l’on dit volontiers tout le bien que l’on pense de soi et tout le mal que l’on suppose chez les autres, l’humilité passe pour une affectation suspecte ou de la fausse modestie,  « un artifice de l’orgueil » aurait dit M. de La Rochefoucault. Et pourtant, c’est la seule façon de garder les pieds sur terre…

NE COUPONS PAS LES CHEVEUX EN QUATRE !

Petite fable affable d’après 
De l’homme décoiffé d’Ésope

Devenu chauve, un bel homme se couvrit
La tête d’une perruque qu’il s’offrit
En vrais cheveux… C’était la moindre des choses
Pour continuer à voir la vie en rose.

Convié à une sauterie, le coquet
Se donna tant le branle après le banquet,
Au bal donné, que sa belle chevelure,
Las, chut dans les confettis et la sciure.

La stupeur passée, parmi les jacasseurs,
On se mit à rire mais notre danseur
Fit : « Allons, mes amis, où est la surprise ?
Ma toison de la tête d’où on l’a prise
N’a pas su tenir. Alors pourquoi aurait-
Elle demeuré sur mon crâne trop ras ? »

Cessons donc d’exiger de soi et des nôtres
Ce que l’on n'espère pas ou plus, des autres.

mercredi 23 novembre 2022

HAÏKU BIEN HUMAIN

Hélas Blaise, l’Homme est plus un roseau penchant que pensant !

LUNE SANS LES AUTRES

La passion est-elle absente 
Quand le soleil quitte les nues,
Mes jours où les joies sont en sentes
Et mes peines en avenues ?

Dame La Lune me console
De mes amours si vite enfuies,
Du temps perdu et de l’ennui,
De tout ce qui me déboussole.

Mais les lueurs du bon matin
Font refleurir de tristes heures
Que seul le désir du soir teint
De couleurs qui sont, las, un leurre.

Donc j’attends, sans cesse, la nuit
Qui fait ma plume enfin revivre,
Et l’encre qui de vers s’enivre 
Quand elle crisse de mots et bruit…

mardi 22 novembre 2022

HAÏKU RIRE

Le rire est le reflet de votre âme : qui vous méprise rit de vous, qui vous estime rit avec vous.

lundi 21 novembre 2022

HAÏKU DE LA VIE

Les trous de mémoire sont la tombe des souvenirs.

LE CHANT DU CYGNE

Petite fable affable d’après 
Du cygne & de la grue d’Ésope

Sentant sa fin venir, un cygne chantait
Le monde qu’il allait bientôt quitter.
« Je ne vois pas, lui dit la grue mesquine,
De quoi vous auriez à vous réjouir
Dans l’état qui est le vôtre : las, mourir
N’est pas gai. Sans vouloir être chafouine !

 - Oui, je sens que je vais partir, et dans l’heure…
Aurais-je donc tort de bouder mon plaisir
À être délivré, trop vieux à mon désir,
Des maux qui, de moi, las, se sont emparés ? »

samedi 19 novembre 2022

VRAI HAÏKU ?

On veut du vrai mais on se contente de l’acceptable !

QUESTIONS ANGOISSÉES D’UN GÉOGRAPHE DÉBOUSSSOLÉ

Peut-on croire qu’aujourd’hui encore Bergères-lès-Vertus (51) ?
Peut-on jumeler Chanceaux (21) et Cocumont (47) ?
C’est parce que ses habitants ont pris son nom au pied de la lettre qu’Hébécrevon (50) n’est plus qu’un hameau ?
Trouve-t-on plus de gens fragiles à La coquille (24) que qu’anciens alcooliques à Replonges (01) ?
Hé bé, Longcochon (39) ?!
Après Moÿ (-de-l’Aisme, 02), Le Déluge (60) ?
Les premiers-Sapins (25) sont-ils à l’origine des festivités de Noyelles (-sous-Lens, 60) ?
Voulez-vous Pacé (35) ?
Comment fête-t-on l’an neuf à Saint-Sylvestre (87) ?
Peut-on jumeler, non sans passion, Yaizu (Japon) et Croy (Suisse) ?

jeudi 17 novembre 2022

HAÏKU DU FOND DU PUITS

Voulant paraître profonds, d’aucuns se plaisent à être obscurs.

LA PART DES CHOSES

Petite fable affable d’après 
Du loup, du renard et du Singe d’Esope

Dame justice mange à tous les râteliers.
Il n’est, pour agrémenter ses quotidiennes
Repues, assez d’épices. C’est là une antienne
Ancienne que nul ne peut jamais oublier.

Un loup et un renard plaidaient l’un contre l’autre,
Se déchirant pour du lard que ces bons apôtres
Avaient dérobé dans une ferme… mal fermée.
Quoi qu’un bon arrangement vaille, en goguette,
Mieux qu’un mauvais procès, car l’échauffourée guette,
Ils veulent, devant le chat-fourré mal aimé
De la forêt, un fort vieux lynx, porter l’affaire.
Il entendit les parties puis sans plus s'en faire,
Demanda à chacun l’obole, et prononça
Son Verdict : « Messire Loup vous paierez, fissa,
Amende car vous exigez, à tort, de Maître 
Renard qu’il vous rende illico ce que ce traître
Jamais ne vous prit ; Messer Renard, vous paierez
Amende parce que vous refusez, terré
En l’Erreur, de restituer en temps et heure,
À ce fourbe de Loup ce que, par quelque leurre,
Vous lui avez robé par pure vilenie ! »

Ainsi fut fait quoique des chicaneurs honni…

mardi 15 novembre 2022

HAÏKU DIGNE D'UN PROVERBE

Qui pense faux peut parfois dire vrai.

VAGUES À L’ÂME

L’aurore accoste au havre d’une nuit pâlie
Dont l’aube déjà déshabille les rivages,
Drainant le miel, l’or et sang dans son sillage.
Dans ses voiles de brume tendues, châlit
Où sont prises, affaiblies, les dernières étoiles
Captives des vapeurs effilées de ces toiles,
Guidant vers un demain d’horizons incertains
Ou vers un avenir de tropiques lointains.

Et c’est là, dans cette anse d’ombres blêmies,
Voguant au gré de toiles tissés de cents songes
Sauvages, tramées sur des espoirs, des mensonges,
Que va aborder un jour nouveau dont frémit,
Au dos de ce rideau fuyant de mousseline,
Une réalité en rien, las, opaline.
Mais ce voile se délite si lentement
Qu'il laisse une place à l'Espérance qui ment…

lundi 14 novembre 2022

HAÏKU AU VERT

Je souscris entièrement à l’affirmation que « la Nature est bien faite »… sauf en ce qui concerne « la nature humaine ».

dimanche 13 novembre 2022

HAÏKU BRILLANT ?

Crier sur tous les toits est aussi vain que de se taire en une cave !

ÇA FICHE TOUT PAR TERRE

Petite fable affable d’après 
De la rose et des fleurs d’Esope

Tout le parterre de fleurs admire
Une rose thé, délicate et parfumée,
Dont la valeur surpasse la myrrhe
Tant sur ce sol si fertile et bien fumé
Elle est devenue le point de mire
De ses sœurs comme des douces attentions
De zéphyr, tout en caresse et en passion.
« Nous n’exhalons pas odeur si douce,
Si capiteuse, fit Marguerite au long cou,
Piteuse, quoique la même mousse
Baigne nos pieds !

- Mais moi, je vous envie beaucoup,
Répond Rose dans une secousse
De pleurs de rosée, car mes senteurs et mon teint
Chez moi ne durent que “l’espace d’un matin“ ! »

vendredi 11 novembre 2022

HAÏKU DE CÔTÉ

Pour mieux aller de l’avant, il faut parfois revenir en arrière.

NOCTURNES ERREMENTS

Sous un ciel redevenu géant,
Nez aux nues, nerfs au néant, 
Nain sans nom, sans but je vaque
Sur la noue, dans l’obscur cloaque
De la nuit, loin du bruit des rues
Mais plein du murmure des rûs.

Là, sous le baiser de la brise, 
Au roulis de cailloux que brise
Mon pas, je me laisse porter 
Toujours plus avant, emporté
Par le manteau de ces ombres
Qui me cachent au monde, au nombre
De ceux qui fuient, sots bécassons,
Le frais frisson des froids buissons.

Là, je redeviens solitaire,
En communion avec la terre,
« Insociable » dirait Rousseau,
Vrai misanthrope des ruisseaux,
Car la sauvage solitude 
M’est, las, préférable habitude
À l’urbaine mesquinerie 
À l’ingratitude pourrie
« Policée » diraient mes semblables,
Gavée de haines à eux aimables,
Nourrissant honteuses trahisons
Et discours tout en déraison.
Oui, j’oublie leurs cerveaux en friche
En idées faisandées si riches…

mercredi 9 novembre 2022

HAÏKU PROCHE

« La fortune a les bras longs » a dit Sénèque, mais visiblement je suis encore trop loin pour qu’elle m’approche !

LE BLAIREAU QUI NE L’EST PAS TANT QUE ÇA

Petite fable affable

« Le même vent de faveur qui vous fait voguer
Vers d’heureux horizons, peut faire divaguer
Voire verser en un vide vertigineux ! »
Ainsi pensait, au vieux temps moyenâgeux,
Un blaireau qui se mêlait par trop à la cour,
Quoique serf, du roi cerf, n’étant jamais à court
De vaines courbettes, de viles flatteries,…

« Allons, mon ami, cesse ce cirque. On se rit
De toi par les bois ! » lui fit, matin, un faisan
Qui ne faisait pas mieux, soit dit en passant.
Ton attitude te cause bien plus de maux
Que tu n’en souffres déjà… Pourquoi, en un mot,
Continuer à faire ainsi ?! » Ce camouflet
Qui, las, fut public, plus cuisant que soufflet
Fit réagir notre poilu gonflé d’orgueil.

« Mais comme pour toi, pour Bouvreuil ou pour Chevreuil :
Se tenir dans l’ombre d’un grand, sois-tu un rat,
T’offre toujours aux yeux des sots et des fats
Un prestige qui vaut tout l’or d'un khalifat,
Car transpire sur toi un peu de leur aura ! »

lundi 7 novembre 2022

HAÏKU DE SIÈGE ?

On s’abandonne à la tristesse alors que l’on conquiert ses joies. 


SOLITUDE ?

J’aime à musarder par les chemins creux
Et m’exiler pour faire ricocher
Mon esprit au bleu profond des cieux,
Noyer dans les grises nues mes yeux,…
Choses fort inutiles, sans doute, aux vôtres
Mais indispensable aux miens… entre autres !

Je m’isole ainsi des gens et du monde
Non parce que je ne les n'aime pas,
Mais parce qu’ils m’épuisent à leur onde, 
Tout en bruit, foule, palabres ou pas.
Je sais ces choses vitales pour vous,
Pour moi “non essentielles”, j’avoue.

Je vieillis seul, sans devenir rance,
Sachant d’où je viens, qui je suis
Et où je vais  même si c’est errance,
Vivant mon temps plus que je ne le suis,
Avec l’isolement pour tout asile
Et un doux silence qui l’alguazile…

Je déçois le monde que je reçois
Car je l’écoute plus que je ne parle,
Non pour rester sur mon quant-à-soi
Mais pour conseiller, aider,… pas en marle
Mais par bon plaisir et simple empathie :
Cela n’appelle pas toujours sympathie.

Ainsi mon "Moi" fait alors une pause,
Profitant de vous et de l’instant présent,
Vous que je fuis, dont je me repose
En mon havre agreste et bienfaisant
Où j’invite non pour combler un vide 
Mais par envie que votre âme s’y vide…

dimanche 6 novembre 2022

samedi 5 novembre 2022

HAÏKU DE CENTIMÈTRES, HÉ !

Tout est petit pour un Grand.
« Et réciproquement à l’inverse de son contraire ! » comme disait Pierre Dac. 

LE LOIR EST CHAIR

Petite fable affable

Dans le noir d’un grand bois d’autrefois, 
Au bon temps d’une prospérité
Qui n’ignorait pas l’adversité,
Las, pour une énième fois
On discutait gouvernement
Et disputait couronnement.

Sans jamais déguiser leur passion
Ni contraindre, en rien, leur humeur
Quelques bêtes voulaient, en primeur,
Être monarque de ces buissons,
Donnant des coups, rendant plaie pour plaie,
Du plat de la langue, s’il vous plaît.

Le cerf, ayant une portée d’esprit 
Médiocre, rappela qu’il est roi
Portant plus de cors qu’on est en droit 
D’en souhaiter à un maître de prix.

Renard prétendit que la rouerie
De ses pères, n’était le mépris
Du commun, lui vaudrait au bas mot
Tortil… ou diadème d’émaux.

Le loup souligna qu’il descendait
D’un croisé et donc que regalia
Devaient lui échoir, Alleluia !
Alors que l’aigle, un vrai dadais,
Affirma : «  Des airs on me dit roi
Depuis la nuit des temps : j’ai des droits ! »

Un loir s’invita : « Vos arguments
Sont vos aïeux ?… Qu’il soit entendu
Que mes qualités, que ma vertu,
Que mon abnégation, simplement,
Me désignent comme souverain ;
C’est là une vérité d’airain ! »

Sa roture est sa dorure. On rit
Donc. « C’est là parole d’envieux ! »
Fait le cerf qui décocha un vieux
Coup de sabot au rongeur surpris.

« Mots d’ambitieux ! » dit le rusé
Qui mordit le loir sans trop l'user.

« Propos de parvenu ! » crie Lupin
Qui estropie l'effronté galopin.

L’aigle ajoute : « On joue donc les vantards,
Insigne proie ?! » Puis, sans retard,
Il emporta notre animal mourant
Vers de lointains aériens courants.

Le loir ne put que dire à ces fats 
Se moquant du prince des sofas :
« Vous ne vous êtes donné, un jour, 
Que la facile peine de naître
Quand moi, trois fois hélas, chaque jour, 
J’ai le mérite d’essayer être ! »

vendredi 4 novembre 2022

HAÏKU DE SABOT

De nos jours, on ne trouve pas certaines choses sous le sabot d’un cheval car il est de plus en plus difficile de rencontrer un équidé !

jeudi 3 novembre 2022

HAÏKU COMPTÉ

Les seconds couteaux, tierces personnes de quatrième catégorie, se comportent trop souvent comme des premiers de la classe.

SOUS L’ENDUIT DE LA NUIT

Nuit
Qui vous séduit
Geste gratuit
Qu’aube détruit
Voire éconduit 

Nuit 
Mine d’ennui
Toute en circuits
Profond puits
Que toujours fuit
Tout ce qui luit
Tout ce qui bruit
Où s’introduit
Une fleurs d’encre
Qui là s’ancre

Nuit
Qui me poursuit
Parfois instruit
Ecrits produits
Émois traduits
Donc ne me nuit

Nuit
Sombre réduit
Trop long conduit
Dont les fruits
Remords recuits
Regrets induits
Plus durs que buis
M’ont tant construit
Moi le vain cancre
Moi le vil chancre

mercredi 2 novembre 2022

HAÏKU D’APRÈS

Trop souvent qui a les faveurs de la fortune ne connaît plus celles et ceux qui sont restés dans la condition qui l’a vue naître.

mardi 1 novembre 2022

HAÏKU DU SORT

Sorciers et autres marabouts soyez, vous aussi, économes :
ne jetez un sort que s’il a déjà servi !

DIVINE AFFLICTION

Petite fable affable d’après Phébus, l’avare & l’envieux
de l’Esope de Julien Macho

Voulant faire cesser chez les petits animaux
Quelques humaines pratiques qui sont des maux,
Le Grand Barbu convoqua un grillon envieux
Et un scarabée avare, à peine plus vieux.
Lors, le Très Haut fit à ces deux mauvais apôtres :
« Tout ce que vous voudrez, je vous le donnerai
Et j’offrirai, dans le même instant, le double à l’autre ! »
Le scarabée crie : « Dieu d’un œil je me priverai ! »
Espérant que Dieu aveuglât le grillon, riche et ladre.

Notre Créateur dégoûté de voir que les bêtes
Ne valent pas mieux que ses indignes enfants,
Se détourna de notre terre où le malheur des uns
Faisant déjà le bonheur des autres, d’aucuns
Peuvent accepter de souffrir, et avec joie,
Pour nuire à autrui et, pas plus, n’en rougeoient !