Petite fable affable d’après
Des voyageurs & du plane d’Ésope
Alors que la canicule accable la plaine,
Deux rouliers prennent le frais et reprennent haleine
Sous un très gros platane à la large ramée.
Considérant l’arbre, au lieu de se pâmer
De son ombre propice, voilà qu’ils le condamnent
Car, faute de fruits, il ne peut pas étancher
Leur faim ni leur soif : « Bah, à part la bédane
Qui peut tirer profit de cet embranché ?
- Ingrats ! fit la feuillée. Est-ce manière
De remerciement ? C’est de cavalière
Façon que vous louez ce qui vous permet
De fuir un soleil prompt à vous gourmer ! »
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