L’aurore accoste au havre d’une nuit pâlie
Dont l’aube déjà déshabille les rivages,
Drainant le miel, l’or et sang dans son sillage.
Dans ses voiles de brume tendues, châlit
Où sont prises, affaiblies, les dernières étoiles
Captives des vapeurs effilées de ces toiles,
Guidant vers un demain d’horizons incertains
Ou vers un avenir de tropiques lointains.
Et c’est là, dans cette anse d’ombres blêmies,
Voguant au gré de toiles tissés de cents songes
Sauvages, tramées sur des espoirs, des mensonges,
Que va aborder un jour nouveau dont frémit,
Au dos de ce rideau fuyant de mousseline,
Une réalité en rien, las, opaline.
Mais ce voile se délite si lentement
Qu'il laisse une place à l'Espérance qui ment…
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