La marée montante m’offre amère rumeur
Et la marée mourante, une éphémère humeur…
Sous la sueur des cieux, sur le satin du sable
Qu’il lèche, l’océan, soupirant inlassable
Aux pudeurs d’écume, couche, sur une plage
Prude que caresse - chaud et serein - un souffle,
Son envie de l’aimer en tout heur, à toute heure.
De ses saveurs salées, sensuel, il essouffle
La vertu obstinée de la grève sauvage
Qui, lasse, se laisse submerger, quelques heures,
Par les marées qui offrent aux embruns inlassables
La morsure du sel aux blessures du sable…
La marée montante m’offre amère rumeur
Et la marée mourante, une éphémère humeur…
Sous la lueur des cieux, sur le giron du sable
Qui sèche, l’océan, cet amant inlassable
Aux affronts d’écume, s’échoue, sur une plage
Pure que câline - tendre et tactile - un souffle ;
Il s’en vient pour l’aimer sans un heurt, à cette heure.
De ses sueurs salées, lascif, il essouffle
Le refus obstiné de la grève sauvage
Qui se laisse couvrir, de guerre lasse, à l’heure
Où flux et reflux donnent, en embruns inlassables,
La froissure du sel aux fissures du sable…
La marée montante m’offre amère rumeur
Et la marée mourante, une éphémère humeur…
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