Oh, Peuples Opprimés, pourquoi, sur cette Terre
Fuir les becs et les serres
De tyrans fous et fiers qui vous pillent et vous tuent
Pour les crocs acérés et les rapaces griffes
De religieux obtus
Tout aussi assassins, tout autant escogriffes ?
Vous courez, Candides, de Charybde en Scylla,
Avec ces maîtres-là…
Si les uns s’imposent à vous par la violence,
Bénis par Nous, parfois,
Libres, vous vous donnez à l’autre Purulence
Qui n’a, en vrai, guère plus de loi ni de foi.
Mais, Peuples Opprimés, pourquoi changer de maître,
Espérer renaître,
Mettre à bas un ordre brun-noir baigné de sang,
De longues révoltes en révolutions brèves,
Pour confier, Innocents,
À l’Obscurantisme, à la Réaction, vos rêves ?
Vous qui avez lutté, qui avez tant souffert
Par le feu et le fer,
Sachez qu’en ce monde, tout en Vallées de larmes,
Rien n’est jamais moins sain,
Plus étriqué, que ces dogmes que l’on fait armes,
Que ces jougs qu’érigent ceux qui se disent « Saints ».
Vous vous êtes levés, comme une aube nouvelle
Quand l’espoir échevelle,
Pour ne plus rien subir, ne plus vivre courbés
Par le vouloir d’un Homme
Et vous vous mettez à genoux, vous embourbez
Dans un crépuscule qui, plus encore, assomme.
Oui, Peuples Opprimés, pourquoi, sur cette Terre
Fuir les becs et les serres
De tyrans fous et fiers qui vous pillent et vous tuent
Pour les crocs acérés et les rapaces griffes
De religieux obtus
Tout aussi assassins, tout autant escogriffes ?
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