Lorsque l'on me mettra à la retraite, je refuse de battre… en retraite.
LES RIVAGES DU RIMAGE
mardi 26 janvier 2021
lundi 25 janvier 2021
HAÏKU D’UN POT
Riche idée que d'imposer les pauvres…
À QUI VOULAIT OBLIGER LE GEAI
Petite fable affable
Chez les bêtes, êtres sans esprit ni volonté,
“La Mode” est un mal contagieux qui les frappe
En tout et même pour tout : aussi l’affronter
Est inutile ; s’y opposer chausse-trappe.
Car la mode est pis que virale épidémie :
Elle se meut bien trop vite en pandémie !
Un geai, en son art, voulait y échapper, chantre
Libre : la suivre étant un commode devoir,
Il se sentait seul, incompris, même en son antre,
Nul ne pouvant, las, la fuir, tant son pouvoir
Est grand et que l’on devient aussi ridicule
À l'éviter qu'à l’imiter chez les animalcules.
Notre oiseau chansonnait à l’ancienne mode,
Fabulant à tout propos, et partout, et sur tout,
Quoique des emplumés, oubliant que « La Mode
S'démode ! », lui chantaient pouilles jusqu'en sa toue
De s’entêter encore à composer ses odes
Animales, le ton malcommode parfois
Et le propos incommode tout à la fois.
Pourtant, il trouva matin un bel auditoire
Pour ses contes et une maison pour imprimer
Ses déraisons. C’est la morale de l’histoire
De ce gros passereau aimant fort à rimer :
Un jour où l’autre, qui se refuse à suivre
Ce qu’on lui impose finit dans les livres !
dimanche 24 janvier 2021
HAÏKU’HARNAIS DE CENT THÉS
J’ai une santé de fer, un cœur en or, un sommeil de plomb, un moral d’acier, une volonté d’airain et j’aime à entendre jouer les cuivres. Que faire quand on a tout ça, mais pas d’argent, à part couler un bronze ?
Libellés :
Humour,
Pensée,
Prose,
Sensations et sentiments,
Social
samedi 23 janvier 2021
HAÏKU’PÉ DES CAPOTABLES
Quand je ne suis pas à prendre avec des pincettes inutile d’essayer la pince à épiler !
Libellés :
Humour,
Pensée,
Prose,
Sensations et sentiments,
Social
POUR OU CONTREBASSE ? (2)
Avec la complicité de Raphaël Perez
Au manche nervuré se posent des sons graves.
Chaque note envolée qui sort de tes ouïes
Se colore de tons jazz vite évanouis.
Joyeux et toniques, sûrs dans ton entrave
Résonnent bruits frappés roulant à contre-temps,
Vent de vrilles échappées en volée de la touche
Qui swinguent plus qu’elles ne raisonnent, farouches,
Avant de mourir au cordier en deux temps…
…/…
Ces musiques que tu chantes, sous mes doigts,
Pizzicato ma non troppo sont enivrantes,
Celles qui glissent sous l’archet qui se doit
D’être si caressant, sont toutes inspirantes.
Chargées d’émotions toutes au diapason,
Du fou-rire unanime aux plaintes déchirantes,
Contrebasse, elles viennent de tous horizons
Et voyagent partout en douceurs conquérantes…
vendredi 22 janvier 2021
HAÏKU AU MORAL
Trouvez un terrain d’entente et plantez-y un arbre de la paix…
Y fructifieront bientôt les pommes de la discorde !
jeudi 21 janvier 2021
HAÏKU CH’TÔT
En ville, je sais des poules et autres cocottes se couchant au chant du coq.
LE PETIT ROITELET
Petite fable affable
Un vieil oiseau, petit certes mais vrai monarque
D’un principat ne dépassant la verte ramée,
Sous la feuillée baissait le bec car, dieu, les Parques
L’avaient recru de fatigues et fort mal armé
Pour son dur métier, mais aussi pour combattre
Ses pairs qui lui disputaient son principat
Sous la verte feuillée, surtout certains bellâtres
Et autres bélîtres n’attendant pas son trépas
Pour renverser son trône, cette bande d’emplâtres,
Toujours prompte abattre et se battre pour quelque âtre !
Il vivotait entre vaine crainte et fol espoir,
Entre force travail et bien maigre chère,
Faisant du nouveau avec des vieux au soir
D’un règne que les autres rois voyaient pépère,
Car il n’était pas bonimenteur comme arracheur
De dents et que ses courtisans prenaient silences
Pour faiblesse ou assentiment. En outre, écorcheur
Il n’était pas plus, quoique inflexible en sentences ;
Mais il répugnait à se faire de cols trancheur.
Et on en riait fort chez les mauvais coucheurs !
L’Ordre, et le bon, pourtant régnait sous son égide
Et sanctions il y avait : donc il fallait
Filer droit sur le bon chemin avec ce guide
Intraitable qui disait que le Maître du Palais
Est l’esclave de la Loi, quoique ces panses pleines
De tyrans en pensent, autant qu’un simple sujet
Et que ladite loi est faite autant pour la baleine
Que pour le krill… Donc quand il devait, las, juger,
Il répétait : « Qui châtie bien a, sans peine,
Moins besoin de punir et rend Justice sereine ! »
mercredi 20 janvier 2021
HAÏKU DE LANGUE
Mon accent ?… Celui de la sincérité !
Libellés :
Humour,
Pensée,
Prose,
Sensations et sentiments,
Social
mardi 19 janvier 2021
HAÏKU FUMEUX
À souffler le chaud et le froid, on enrhume plus qu'on enfume.
Libellés :
Humour,
Pensée,
Politique,
Sensations et sentiments,
Social
GRIFFURE
Va mon coeur c’est juste une fêlure
Une des ces intimes blessures
Une cicatrice qu’t’oublieras
Mais mon âme hélas en pâtira
Jusqu’à ce qu’advienne la cassure
Certes ce n’est là qu’une fissure
Une petite et simple craquelure
Estafilade que j’oublierai
Mais mon esprit en a tant, à gré,
Au risque un jour de la déchirure…
Une des ces intimes blessures
Une cicatrice qu’t’oublieras
Mais mon âme hélas en pâtira
Jusqu’à ce qu’advienne la cassure
Certes ce n’est là qu’une fissure
Une petite et simple craquelure
Estafilade que j’oublierai
Mais mon esprit en a tant, à gré,
Au risque un jour de la déchirure…
Libellés :
Forme libre,
Sensations et sentiments,
Social
lundi 18 janvier 2021
HAÏKU, VOIS-TU RAGE ?
Il faut savoir se retirer des voitures quand tout va à vélo !
dimanche 17 janvier 2021
HAÏKU D’OEIL
Une garde à vue ça ne se décide pas en un clin d’œil.
AVIDES RECHERCHES
Petite fable affable
On hait tous les animaux démoniaques ;
Le monde des chasseurs en est, quoique petit.
Messer Loup n’est pas bête d’appétit ;
Pourvu que faim soit calmée vite, il vaque.
Si beaucoup lui plaît, peu lui suffit.
Il laisse en paix et repos, philosophie
Des plus saines, tout bon être entre deux gnaques.
Maître Renard, c’est autre chose. Il est dur
De le rassasier. Pour le sang qui coule
Plus que pour la chair, il est pire que goule.
Or un certain de ces goupils, brigand sûr
De ses talents et toujours en maraude,
Se fit connaître en un val du pays d’Aude.
Rien ne l’arrêtait, ni piège ni mur.
Pour récompenser ses bons tours, les hommes
Mirent sa tête à prix. Il en fut vexé :
« Comment si peu pour tant d’efforts, indexé
Sur le coût de la vie, un kilo de pommes
Je vaux à leurs yeux ! Moi qui suis terreur
De leurs basses-cours. Ils vont payer l’erreur
De me faire si peu d’honneurs, tous ces gnomes ! »
Il passa donc des rapines aux pillages, nuit
Après nuit, mettant lapins de village
À son menu : ceux de garenne, au passage,
Étant plus difficiles à mettre hors-circuit.
Sa valeur prit du poids mais restait modique
À son gré. Il opta donc, en méthodique,
Pour la razzia qui au sac conduit
Il n’est plus mal qu’on le fuie mais qu’on le recherche.
Et il y gagna plus d’ennemis encor’.
Son prix, dépassant trophée d’un cerf dix cors,
Poussa les manants à fouiller à la perche
Bosquets et buissons, espérant, ces gredins,
Parce qu’ils n’étaient pas trop gourds du gourdin,
Ramener sa pelisse valant lors lerche !
Au cor qui corne tout court à la curée,
On sut qu’il avait été pris en clairière,
Ce vil voleur dont on reconnut l’entière
Valeur finit étole au cou du curé.
Il avait touché le montant d’innombrables
Méfaits : une balle !… C’est las imparable
Quand dévastation n’a que trop duré…
Que l’on soit loup, renard, blaireau ou tout juste
Furet même au milieu de rustres ou frustes,
Trop vouloir se faire réputation
Mène à perdre, trop souvent jusqu’à son nom…
samedi 16 janvier 2021
HAÏKU DU JARRET
Ceux qui ont le chevilles qui enflent ou avancent sur la pointe des pieds me font tourner les talons.
Libellés :
Humour,
Pensée,
Prose,
Sensations et sentiments,
Social
vendredi 15 janvier 2021
HAÏKU ASSOMMANT
On dort rarement du sommeil du juste dans un lit de justice.
UN JOUR LES MASQUES TOMBERONT…
Un jour les masques tomberont,
Le sourires refleuriront,
Les paroles s’envoleront,…
Un jour les masques tomberont,
Et, là, nous nous reparlerons
Face-à- face ou bien en rond.
Un jour les masques tomberont
Et, ensembles, enfin nous irons,
Sans se faire plus de mouron
Ni voir en Autrui Charon.
Un jour les masques tomberont
Des museaux des goujats, des tendrons
Qui, enfin, librement, s’aimeront…
Souhaitons que cela soit prompt !
Libellés :
Amour,
Forme fixe,
Sensations et sentiments,
Social,
Vie
jeudi 14 janvier 2021
HAÏKU’RS DE MOTS
Un taiseux peut aussi être un homme de parole.
Libellés :
Humour,
Pensée,
Prose,
Sensations et sentiments,
Social
mercredi 13 janvier 2021
HAÏKU PHÉNOMÉNAL
Vivre à la belle étoile en rêvant de décrocher la lune conduit souvent à un désastre.
LES RETS D’UN ARRÊT
Petite fable affable
Dame Thémis, un jour de clairvoyance,
Voulut châtier un ours sans conscience,
Grand croqueur d’agneaux et de brebis,
Gobeurs de chevreaux de tout acabit,
Parce qu’il fallait punir ses massacres,
Rassurer par un des ses simulacres
Les pasteurs et le monde contenter
À moindre frais sans trop se déganter.
Par monts, par vaux reviendrait le calme
Et la paix couronnerait de ses palmes
La concorde alors enfin retrouvée.
Au verdict, une révolte a couvé.
Justice rendue ne satisfait personne.
Comme toujours, qui la voit mollassonne
Crie « Enfin ! » quand tous ceux qui la croient
Trop dure disent « Hélas ! ». C’est là sa croix !
mardi 12 janvier 2021
HAÏKU’NGO BELGE
Ce n’est pas parce qu’on a un air dégagé que la voix est libre !
Libellés :
Humour,
Pensée,
Prose,
Sensations et sentiments,
Social
lundi 11 janvier 2021
HAÏ(dé)KU À PANS
À tous ceux qui ne voient en moi qu’une grosse tache.
Vous vous équivoquez : je suis multitâches, moi !
Libellés :
Humour,
Pensée,
Prose,
Sensations et sentiments,
Social
GÉNÉRATION ÉPERDUE
Une génération s’éteint en silence,
Dans l’indifférence, dans la violence
D’une société sans respect pour l’Ancien.
Vieille inculte ou vieux batracien
Qui a toujours travaillé, est resté digne
Dans l’épreuve ou le malheur, qui dans la guigne
Se contentait de peu, voire de rien,
Traversant la vie vaine en bons terriens :
Ne voyant de bon sens que le sens pratique,
N’aimant que la simplicité empathique.
Elle a vécu avec la peur de déranger
Les Autres mais sans avoir peur de changer,
Craignant toujours de n’être pas à sa place.
Elle fut donc la discrète populace
Qu’on a toujours sacrifiée, qui se meurt
Désormais dans la solitude, sans pleurs,
Sans un mot de compassion pour son triste
Sort… Ainsi va notre monde d’égoïstes,
Celui de ses enfants n’allant la voir
Qu’à la va-vite, qui part sans au revoir…
Libellés :
Forme libre,
Mort,
Politique,
Sensations et sentiments,
Social,
Vieillesse
Inscription à :
Articles (Atom)