Quel manque de bon sens de ne pas aller dans le mien !
Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques
parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…
lundi 30 novembre 2015
dimanche 29 novembre 2015
CUISTRE EST LE POURCEAU
Petite fable affable
Un cochon, souillon par goût et, par paresse,
Idiot, prétendait tout savoir des beautés
Que Dame nature n’a ici-bas de cesse
De prodiguer à nos yeux tout envoûtés
Par la diversité de ses charmes et largesses.
Il préférait vautrer son corps gras dans la boue
D’un coin de pré vert dont il faisait sa bauge,
Se lever tard et se goinfrer sans tabou
De tout ce qui tombait, jour et nuit, dans son auge
Car tout lui faisait lard si c’était en gros bouts !
Il n’avait jamais vu les ors rougis de l’aube
Mais en causait comme un savant : en é-ru-dit !
S’il n’avait jamais vu cette heure où se dérobe
La nuit devant l’aurore il en avait tout dit…
Lui qui dormait, la nuit, du sommeil du gars probe
Il parlait des étoiles et de la voie lactée,
Dissertait sur les monts et les vaux ou les plaines.
Lui qui n’avait jamais, de sa vie, non, quitté
Son sale coin du groin ni de l’haleine,
De l’horizon et des lointains, il jactait.
Il avait lassé de la prairie tous les hôtes.
Une biche vint à passer pour paître auprès
De son enclos puant et l’entreprit. La faute !
« Quand on a vu tout ça une fois, l’intérêt
Né de la nouveauté, à jamais, on nous ôte.
Conclut notre porc dans un petit grognement.
- Parce que chaque jour a ses propres merveilles
Fait alors la biche, sans un trépignement.
Le plus petit matin vaut mieux que sa veille…
C’est de la Nature le seul enseignement ! »
samedi 28 novembre 2015
vendredi 27 novembre 2015
SALE HAÏKU POUR L’AVENIR
La Nouvelle Réforme du Collège ?
Bâtir avec du vent sur du sable. Et on s’étonnera, après, que sous le crâne de nos chères têtes blondes, rousses, brunes,… il n’ y ait qu’un erg culturel et un reg intellectuel !
IL AUTOMNE*
Au loin, les arbres au port princier,
Colorent des vents frais qui frissonnent
Aux nues qui s’embuent, suppliciées.
Des feuilles se froissent au sol, donnent,
Au bitume, l’air outrancier
De ces bons désordres où tout détonne…
Plus loin, dort un sol nourricier,
Las, méprisé, que l’on abandonne
Aux mauvaises herbes graciées,
Et aux nuisibles qui l’étronnent ;
Dame Nature remerciée,
Est fuie à moins qu’on ne la maçonne…
Très loin, sentiers finassiers
Aux vertes fougères qui chardonnent,
Sentes ouvertes aux ronciers
Cachent une hache qui bûcheronne.
Un faisan fuit carnassiers
Et fusils qui, par trop, barytonnent…
Je cours ces lieux dépréciés :
Car cloîtré dehors, moi, je braconne
Chants d’oiseaux, ciels grimaciers
Ou silences qu’à peine on soupçonne,
Et qu’on ne sait plus apprécier,
Sous des feuillus nus qui s’enchatonnent…
* Titre d’un magnifique texte de Barbara.
Esquisse : Camille Lesterle, novembre 2015
jeudi 26 novembre 2015
HAÏKU'MPTÉBON
Notre monde préfère les chiffres aux lettres parce que l'on fait dire ce que l'on veut aux nombres et ce que l'on peut aux mots…
mercredi 25 novembre 2015
QUÊTE D'INSPIRATION
D'après un travail de Camille Lesterle
C’est un coin de ville oublié,
Tant ce bourg a bougé, Ma Bonn’ Dame.
Il s’est, ça, là, par trop renié.
Ah, certes, ce n’est pas ton Paname,
Mais les ruelles y sont glacis
De lacets enlacés en lacis
Donnant sur de grandes rues amères
De rumeurs, d’odeurs et de clameurs
Qui s’immiscent en échos rimeurs,
Ici, parmi vieux et mémères.
Au pied de ces murs enfumés,
Dans ces venelles fort étroites
Aux trottoirs mesquins, pas bitumés,
À petits pas sonores qui boitent,
Je viens désempoudrer la nuit
Et, parfois, poétiser l’ennui.
Car mon regard s’égare, frivole,
Au creux de fenêtres sans volets
Qui affichent des souvenirs volés
À l’oubli, pris au Temps qui s’envole…
Vitres blanchies d’avoir vu trop d’ans,
Carreaux aux rideaux de poussières
Dévoilent de curieux “dedans”
Pleins de cheminées tracassières.
Méli-mélo de trésors en vrac,
Vitrines ordonnées de bric-à-brac.
Tout n’est qu’affiquets sans artifice,
Pendeloques, bibelots, riens,
Breloques nés gros lots et bien
D’autres babioles sans office…
Et ce sont ocres de Barbarie,
Cyans du Siam et jaunes fauves,
Magenta en tas qui me sourient
Dans leur écrin défraîchi vert, mauve,…
Des noirs sans valeur, mais en crue,
Et des blancs crus désormais écrus.
Tout cela à mes yeux s’expose
Car je suis, ici, voyeur
Guettant les ombres et les lueurs,
De décors qu’après, je recompose.
Illustration : Camille Lesterle, novembre 2015
mardi 24 novembre 2015
lundi 23 novembre 2015
LES AVENTURES DE FRÈRE SOURIRE
Frère Sourire, ras de poils et court d’idées,
Moins fumeur que fumiste, est un bel incapable
- Quoi qu’il fasse illusion - dans l’emploi débridé
Qu’il occupe, comme on le ferait d’un bidet,
Avec appointements pour le moins confortables,
Avec appointements pour le moins confortables,
Trop pressé pour être poli, Crâne d’Obtus,
Est bon calculateur pour garder sa place ;
Trop occupé pour vous parler, vous les rebuts,
Ce manipulateur vous larde, et ne s'en lasse,
Dans le secret de ses amitiés fardées, griffues,…
Il se trouva matin, plus doué pour un poste
Futur qui n’était pas le sien. Il en fit
Part à son autorité, pour éviter toute riposte,
Avant qu’on ne le sache et mit au défi
Qui voudrait l’en empêcher, la tête en imposte.
Trop pressé pour être poli, Crâne d’Obtus,
Met donc en péril, sans vergogne, des collègues.
Trop occupé pour leur parler, à ces rebuts,
C’est aux poubelles du mépris que tous ces sguègues
Sont jetés. Pour ce fat, c'est « Malheur aux vaincus » !
Il s’agissait de faire parler des machines
Lui qui ne causait pas aux humains, au matin
Comme au soir, parlait le basic tout comme en Chine.
Tant pis si ses ouailles en perdaient leur latin
Autrement plus compliqué pour ce bon brachine.
Car c’est réac’ d’être poli, Crâne d’Obtus
Milite pour le progrès, ce charlatanisme
Qui veut la fin, sans qu’il en soit débattu,
La fin des Humanités voir’ de l’humanisme
Car la technologie d’âme est fort dévêtue.
Et il est toujours du bon côté de la vague…
Il le répète, à tous vents, pour tout argument,
Étant fort loquace quand, tout haut, il divague.
Mais de quelque côté qu’on s’y trouve, pesamment,
Elle se meurt à terre, en écumant, la vague !
Elle se meurt à terre, en écumant, la vague !
Oui, trop pressé pour réfléchir, Crâne d’Obtus,
Ignore que, porté par les eaux, sur la plage
On finit toujours, quelque tasse qu’on ait bu,
Par être éclaboussé par les embruns volages,
Voire trempé par une autre vague à l'affût.
II est du bon côté de l’avenir ce bon Frère-
Là et le ressasse à qui il veut bien causer.
Agissant en douce, l’aimable téméraire
Croit toujours, et envers tous, pouvoir tout oser
Sans nul risque et à tout contrôle se soustraire.
II est du bon côté de l’avenir ce bon Frère-
Là et le ressasse à qui il veut bien causer.
Agissant en douce, l’aimable téméraire
Croit toujours, et envers tous, pouvoir tout oser
Sans nul risque et à tout contrôle se soustraire.
Encore occupé à nous morguer, nous rebuts,
Frère Sourire ne sait pas que, sur la grève
Échoué, on finit balayé, loquedu,
Par d’autres vagues qui viendront, là, sans trêve,
Relayer celle qui vous a porté aux nues…
dimanche 22 novembre 2015
HAÏKU SANS PROFIT
Mes enfants sont trop paresseux pour être des « geeks » : ils sont trop au lit pour être au Net !
samedi 21 novembre 2015
L’ILLUSION, COMIQUE, D’UNE CORNEILLE
Petite fable affable
« Je suis noire, ma mère,
On en déduit, bien à tort,
Que je suis fausse et amère
Ou que j’ai l’esprit retors,
N’ai que défauts, la conscience
Tachée de méchancetés.
Chacun n’est que méfiance…
De partout j’suis rejetée !
- Je suis noire, ma fille,
Et n’ai pas plus de défauts
Qu’un bon prêtre de Castille !
Se croire parfaite est faux
Et fou, quoi que l’on proclame :
Nul n’a que des qualité,
Tout bec est à double lame !
Excuse ma crudité…
- Mais je voulais être bonne
À tous, être aimée pour moi !
- Ici, moins de coups tu donnes
Plus tu en reçois, crois-moi.
Survit celui qui s’adapte
Au cas, au lieu comme aux gens.
Au Mal il te faut être apte
S’il t'est le plus arrangeant.
Tu es déçue ?!… Vois ta mine !
On a tous notre part d’ombre,
Oui, même la blanche hermine
A le bout de la queue noire ! »
vendredi 20 novembre 2015
jeudi 19 novembre 2015
SI J'OUBLIE…
En écoutant - et d'après - Zaz : Si jamais j’oublie
Rappelle-moi
D’où je viens ;
Rappelle-moi
C'nom qu'est mien,
Si je l’oublie
Ou m’affaiblis,
Si j’ai envie
De la Grand’ vie,
De ces honneurs
Qui tuent l’honneur,
De ces valeurs
Qu’on côte à l’heur…
Si je m’oublie,
Ou m’avilis
Et plus n’écris
Mes joies, mes cris,
Mes jacqueries…
Si je m’oublie,
M’crois anobli
Parc’ qu’on m’publie…
Rappelle- moi
Ce que je suis,
Le jour, la nuit,…
Rappelle-moi
Ce que je fuis
Rappelle-moi
Pourquoi, émois,…
Si je m’oublie,
Parc’qu’on me lit
Belle embellie !
Si je m’oublie,
Ou m’avilis,
Me dépolis…
Rappelle-moi
Ce que je suis
Si je t’ennuie,
Si je m’oublie,
Même une nuit,
Me tais ou fuis,…
Rappelle-moi
Le fond du puits,
Les fleurs sans fruits,…
Et à grand bruit,
Rappelle-moi
Ce que je suis…
Si je l’oublie,
Me casse ou plie.
Si j’me replie,
Rappelle-moi
Donc qui je suis,
Si j’crains la pluie !
Si je t’oublie,
Ou m’avilis
Et plus n’écris
Mes joies, mes cris,
Mes jacqueries…
Rappelle-moi
D’où je viens ;
Rappelle-moi
L'nom des miens !
mercredi 18 novembre 2015
mardi 17 novembre 2015
VENDREDI TREIZE
(À chacun son onze septembre ?)
C’était jour de chance,
Ce jour-là en France,
On avait joué,
Le cœur en partance
Et, plein d’espérances,
S’était fait flouer
Sans plus d’élégance.
C’était vendredi
Selon son parti,
Heures ouvrières,
Jour de prière,
Soir de sortie :
Spectacles hardis,
Match à bière,…
Et tout ce qui suit :
Bars, boites de nuit,
Restau’ qui gloutonnent,
Rires, chants qui sonnent,
Rues pleines à minuit,…
Par ce bel automne,
Paris, partout, bruit…
C’était jour de chance,
Jour d’éxubérance…
Ce fut la chienlit :
Massacres, souffrances,
Enfer, peurs, errances,…
Pire que “Charlie” :
La guerre en France !
lundi 16 novembre 2015
HAÏKU SANS PROFIT
J’ai feint l’amour quand j’avais faim d’Amour ;
J’ai enfin l’Amour quand vient fin d’amours !
dimanche 15 novembre 2015
QUATRE ANS PLUS TARD
À ma maman
Trop d’ans déjà que tu es partie au-delà…
Même si le chagrin s’habille, enfin, de rires
Et notre tristesse se pare de sourires,
Nos souvenirs restent amarrés à toi, las.
Nous séparent tous les mots, oserai-je l’écrire,
Qu’on ne s’est pas dits, par pudeur, car voilà
Qu’ils me hantent encore et me mettent l’âme à plat.
Il m’est impossible, hélas, d’au loin les proscrire.
Ils me reviennent toujours, sans tralala,
Pour me persécuter le cœur, le circonscrire
À ressasser ces non-dits avec leur éclat.
Mais on ne peut jamais, son histoire, récrire :
Le Passé s’immisce, et se glisse en entrelacs
Fielleux, jusque dans nos rires et sourires…
samedi 14 novembre 2015
HAÏKU TRAJAN
Faut-il être négligent ou, d’esprit, indigent
Pour préférer l’argent, l’urgent et “Monsieur l’agent”,
Aux gens ?!… Est-ce dérogeant, outrageant, dérangeant
D’être à ce point divergent et donc…intelligent ?!
vendredi 13 novembre 2015
HAÏKU DE ROSÉ
« Faire tout son possible pour que ce soit probable », ce n’est pas la même chose qu’« épuiser tous les probables pour que ce soit possible » !
LA FURETTE FURETEUSE
Petite fable affable
Madame Furette joue du menton
Mais, joyeuse et joueuse, à ses drolettes
Fait la leçon sans user du bâton.
L’une s’est conduite en faux-jeton
Mais l’autre n’avait fait d’autre boulette
Que de rêver trop haut et bien trop fort
À l’Amour, tel qu’on y aspire en son for
Intérieur, quand on est à l’âge tendre,
Celui du rêve et des princes charmants,
Celui où rien n’est pire que t’attendre,
Où un instant est un trop long moment,
Où l’on ne veut rien ni personne entendre…
Pour elle, la Furette a salivé :
« Ah, si aspirer à quelque chose inspire
À celle ou celui qui ose rêver,
Ici-bas, le meilleur comme le pire,
Il faudra, ma fille, pour arriver
Un matin, à toucher du doigt ton songe,
Fuir enthousiasme, espoir, ces mensonges
Alors que croire et penser sont des leurres !
Donne des ailes à ton souhait à ton gré
Puis aide à son envol, heure après heure,
Sinon elle reste idée, devient regret.
De ceux qui te resteront à demeure.
Va, agis sans avoir l’air affairée,
Et mieux, le silence fais prévaloir…
Puis, quand tu sauras ainsi espérer,
Promis, là, je t’apprendrai à vouloir* ! »
* D’après Sénèque (c. -1 à 4 ap.J.C. - 65 ap.J.C. )
jeudi 12 novembre 2015
mercredi 11 novembre 2015
SUR LES DENTS
Comment voulez-vous qu’on morde à la vie
Quand, si on a la dent, on n’a envie
Que de purées, pâté, “hachés”, jus, mousses,
Flans, yaourts, caviar de pamplemousse,… ?
Pour s’mett’ quelque chos’ sous la dent, c’est peu !
Finis les obèses, les adipeux,
Et les beaux sourires sur nos frimousses.
Notre espèce va finir édentée :
Passant, d’un coup, de bébé à pépé,
Nous n’aurons plus peur de nous casser, blêmes,
Les dents, un certain jour, sur un problème…
Parler ent’ vos dents vous fera fameux !
Plus de dent creuse qui rend venimeux ;
Croquer la pomme d’viendra dilemme !
Nous ne craindrons plus rage ni carie ;
Avoir la dent dure sera pari :
Finies les tortures chez le dentiste
Et, pire encore, chez l’orthodontiste !
Pour serrer ou desserrer les dents, adieu !,
Et sera exploit ou vœu pieu
De s’met’ un couteau ent’ les dents, l’artiste !
Celui qui ment comme arracheur de dents,
N sera donc plus jamais sur les dents
Et sera le dernier, la face oblongue,
Voire le seul, à avoir les dents longues…
Personne n’aura une dent contre eux
Ni ne claquera des dents, l’air peureux,
De nos mots, moins durs, naîtront des diphtongues.
Et le monde sera moins violent :
On n’osera plus vous montrer ces dents
Que l’on aura perdues sans allégresse.
Plus de dents de lait, ni dents de sagesse,
De brosse, de dentifrice ennuyeux,…
Que tes poules aient des dents tant mieux !
Vivent compotes, soupes, bouillabaisses,… !
mardi 10 novembre 2015
POUR UN HAÏKU, TRIMER C’EST RIMER !
Stress et presse,
Toujours
Oppressent
Ma paresse,
Toujours
La pressent !
lundi 9 novembre 2015
HAÏKU’PELLE À VIDE
Pour beaucoup de bons samaritains, « faire la charité » ce n’est pas faire un don désintéressé à autrui mais consentir un prêt à usure à Dieu !
TRÈS PORTRAIT
Un peu dandy, très désuet et trop oint,
Voire homo’ prêt à faire le coup-de-poing,
Celui qu’on dit poète laisse perplexe,
Souvent fait naître des regards circonflexes,
Sans envie.
À force d’avoir fumé l’herbe, sagouin,
Voire homo’ prêt à faire le coup-de-poing,
Celui qu’on dit poète laisse perplexe,
Souvent fait naître des regards circonflexes,
Sans envie.
À force d’avoir fumé l’herbe, sagouin,
Le vrai poète a les yeux perdus au loin
Qu’ont les bêtes qui la broutent avec superbe.
Il porte un bouc,… et le sent. Le bec imberbe ?
Pas envie !
Maigre et hâve, le poète n’a de soin
Que pour ses mots suspendus aux lignes. Point.
Il s’est perdu - personnalité complexe ! -
Entre paradis artificiels et sexe
À l’envie !
Si ses cheveux longs ignorent le shampooing
Le poète, maudit, s’en met plein le groin
Des mauvais vins, des alcools fleuris qui font gerbe
Sur sa vêture dont on fait des proverbes
Peu ravis !
Je ne ressemble pas, même de très loin,
À ce beau chantre-là, Dieu m’en est témoin.
Je ne m’oublie pas quand je soigne mon verbe
Et ma moitié ne me rend pas acerbe :
C’est Ma Vie !
C’est pour cela que ne suis, dans mon coin,
Qu’un rimeur, ne faisant pas assez de foin
Pour qu’on m’entende, qu’un éditeur m’annexe
Alors que, chez moi, écrire est un réflexe
De survie.
dimanche 8 novembre 2015
HAÏKU’ DE REINS
À vouloir trouver « le point G » au plus tôt,
un G, oiseau rare, chasse l'autre :
un G, oiseau rare, chasse l'autre :
la Goujaterie a remplacé la Galanterie !
samedi 7 novembre 2015
LE PIGEON AU PETIT POIS
Petite fable affable
Un très vieux pigeon pensait peu
Et réfléchissait moins encore,
Si bien que les siens, adipeux
Mesquins et méchantes pécores,
Le disaient fort diminué
DU cerveau ou dénué
De cet organe qui, pourtant,
N’est jamais le plus remarquable
Chez tous ces oiseaux-là battant
Le pavé d’un pas important
En y faisant de tout sa table.
La rue étant fort encombrée
De ces ramiers surnuméraires
On décida de dénombrer
Ces bêtes pour mieux les soustraire
À la ville et au monde. Bref,
De les éradiquer du fief
Des Hommes. Aussitôt, on colloque
Dans la tribu des colombins :
On tergiverse, on soliloque,
On argumente et on débloque.
Ils sont tous dans un sale bain !
Des heures de prises de tête
Donnent des jours de discussion ;
Tout en questions, d’aucuns s’entêtent
À croire en des négociations.
Puis on demande alors l’avis
Des vieux, eux qui savent la vie.
Ils n’ont pas d’idée qui soit bonne.
« À qui craint d’être pigeonné
Que des conseils brefs, tu lui donnes !
Fait le vieux dont l’esprit brouillonne.
vendredi 6 novembre 2015
jeudi 5 novembre 2015
HAÏKU À PERDRE LA TÊTE
Être sage au milieu des fous, comme être fou au milieu des sages, condamne au même bûcher.
FEUE LA BOUGIE
À ma grand-mère
Ma bougie est mouchée, soufflée tout doucement,
Elle a enfin fini de se consumer, seule,
Dans la quiétude d’un lieu d’effacement.
Cette bougie vieillie aux vents violents, veules,
D’une vie toute en deuils et en renoncements.
Lumière faite lueur, si faiblement
Qu’elle brillât, elle était toujours là, l’aïeule !
Lassitude et temps qui passe ont, finalement,
Eu raison, avec les Moires à jamais bégueules,
De sa frêle flamme et de son entêtement.
Il nous reste un halo, une aura, des pincements
Au cœur, des pourquoi, face au Temps qui fut la meule
Qui broya sa cire, à n’en faire qu’une éteule
Fragile mais plus forte à chaque froissement.
mercredi 4 novembre 2015
mardi 3 novembre 2015
‘FAUT PAYER L’HAÏKU
Un bienfait est une dette qui appelle reconnaissance
et on s’honore à honorer une reconnaissance de dette !
EN VIE
Sans en avoir vraiment l’envie
Je te dis : « Au revoir, la vie ! »
Je pars pour un sommeil sans rêve,
Pour un de ces repos sans sève
Dans les limbes d’Anesthésie.
For les saveurs d’ambroisie,
Sans l’excuse de la fatigue,
Je sombre et se brisent les digues
De ma volonté, puis s’éteint
Mon œil perdu dans l’indistinct.
Ce ne sera qu’une sieste.
Un bref au-revoir à la vie.
Sûr c'est dur. Et c’est froid du reste !
Et puis retour sans préavis,
Peut-être… si j’en ai envie !
lundi 2 novembre 2015
dimanche 1 novembre 2015
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