À ma maman
Trop d’ans déjà que tu es partie au-delà…
Même si le chagrin s’habille, enfin, de rires
Et notre tristesse se pare de sourires,
Nos souvenirs restent amarrés à toi, las.
Nous séparent tous les mots, oserai-je l’écrire,
Qu’on ne s’est pas dits, par pudeur, car voilà
Qu’ils me hantent encore et me mettent l’âme à plat.
Il m’est impossible, hélas, d’au loin les proscrire.
Ils me reviennent toujours, sans tralala,
Pour me persécuter le cœur, le circonscrire
À ressasser ces non-dits avec leur éclat.
Mais on ne peut jamais, son histoire, récrire :
Le Passé s’immisce, et se glisse en entrelacs
Fielleux, jusque dans nos rires et sourires…
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