Au loin, les arbres au port princier,
Colorent des vents frais qui frissonnent
Aux nues qui s’embuent, suppliciées.
Des feuilles se froissent au sol, donnent,
Au bitume, l’air outrancier
De ces bons désordres où tout détonne…
Plus loin, dort un sol nourricier,
Las, méprisé, que l’on abandonne
Aux mauvaises herbes graciées,
Et aux nuisibles qui l’étronnent ;
Dame Nature remerciée,
Est fuie à moins qu’on ne la maçonne…
Très loin, sentiers finassiers
Aux vertes fougères qui chardonnent,
Sentes ouvertes aux ronciers
Cachent une hache qui bûcheronne.
Un faisan fuit carnassiers
Et fusils qui, par trop, barytonnent…
Je cours ces lieux dépréciés :
Car cloîtré dehors, moi, je braconne
Chants d’oiseaux, ciels grimaciers
Ou silences qu’à peine on soupçonne,
Et qu’on ne sait plus apprécier,
Sous des feuillus nus qui s’enchatonnent…
* Titre d’un magnifique texte de Barbara.
Esquisse : Camille Lesterle, novembre 2015
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