Une étoile paresse au-dessus des cents toits,
Puis d’autres paraissent, là… Ici.
C’est un code, un signal, de l’amour le patois,
Du nôtre, oui du nôtre, en tous cas,
Que l’on cache au manteau brodé de maux grivois
De ces soirs où les autres s’ennuient,
Que l’on niche au rideau des soirs que la nuit boit
Où les astres s’enfuient par là-bas…
Je cours à un rendez-vous dessous la lune,
Mais la lune j’la vois pas, sauf de temps en temps,
Car les toits et les tours ici m’importunent
Là c’est un nuag’, sal’ temps !
Elle n’est plus là, la revoilà…
La lune par là, mais c’est pas là que vont mes pas
Faut repartir, voilà l’ennui,
Voilà l’ennui,
à travers la nuit d’une ville qui partout luit.
Je cours à un rendez-vous dessous la lune,
Mais la lune j’la vois pas, sauf de temps en temps,
Et me perds. Et vl’à la pluie !
J’erre et je m’égare dans la pluie, dans le vent
Cherchant la lun’ partout à la ronde
Comme on cherche fortune au loin du décevant
De jours sans hier ni avant.
Je cours après le temps qui s’enfuit, en rageant,
Craignant un retard que toi, ma Blonde,
Tu prendrais illico, in petto, en plein cœur
Comme un désaveu, un’ fuite, une peur,…
Je cours à un rendez-vous dessous la lune,
Mais la lune j’la vois pas, sauf de temps en temps,
Car les toits et les tours ici m’importunent
Là c’est un nuag’, sal’ temps !
Elle n’est plus là, la revoilà…
La lune par là, mais c’est pas là que vont mes pas
Faut repartir, voilà l’ennui,
Voilà l’ennui,
à travers la nuit d’une ville qui partout luit.
Je cours à un rendez-vous dessous la lune,
Mais la lune j’la vois pas, sauf de temps en temps,
Et me perds. Encor’ la pluie !
Mon amour, j’ai peur que tu n’ crois mon cœur voyou
De perdre l’ droit de voir ton visage,
Je suis déjà perdu, on me prend pour fou
À courir, avec mes fleurs, partout
Ces avenues et rues, je n’en vois pas le bout,
Et cett’ lune, cett’ lune volage
Qui vient et qui repart, qui luit, s’enfuit, s’en fout
Que je perde mon amour, du coup…
Je cours à un rendez-vous dessous la lune,
Mais la lune j’la vois pas, sauf de temps en temps,
Car les toits et les tours ici m’importunent
Là c’est un nuag’, sal’ temps !
Elle n’est plus là, la revoilà…
La lune par là, mais c’est pas là que vont mes pas
Faut repartir, voilà l’ennui,
Voilà l’ennui,
à travers la nuit d’une ville qui partout luit.
Je cours à un rendez-vous dessous la lune,
Mais la lune j’la vois pas, sauf de temps en temps,
Et me perds. Toujours la pluie !