Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mercredi 31 juillet 2013

BIEN HAÏKU PLAÎT

Si certains miséreux « tirent le Diable par la queue »
c'est que la pauvreté est bien mère de toutes les perversités !

EN ROUTE POUR… UNE BRÈVE RENCONTRE

J’ai l’âme en berne, aux yeux des cernes
Et je ne suis pas un hâbleur.
Mais dans notre monde moderne,
Les filles ont le cul cavaleur
Et le sentiment miauleur.
C’est pas la peine,
D’espérer âme sœur, valeurs,
Durables chaînes,…

Je m’encaserne et me sens terne.
Je ne suis pas un chialeur
Mais, dans notre monde moderne,
Seule la nuit a des couleurs
Qui effacent noires douleurs,
Bleus, coups et peines
De cœurs en quête de chaleur
Ou d’une aubaine…

Tout est passade et balivernes ;
Et rien ne traîne.
C’est, dans notre monde moderne,
La règle reine !

mardi 30 juillet 2013

lundi 29 juillet 2013

HAÏKU DE REINS

Un con suffit-il pour déniaiser un idiot ?

J’AI RENDEZ-VOUS DESSOUS LA LUNE


Une étoile paresse au-dessus des cents toits,
Puis d’autres paraissent, là… Ici.
C’est un code, un signal, de l’amour le patois,
Du nôtre, oui du nôtre, en tous cas,
Que l’on cache au manteau brodé de maux grivois
De ces soirs où les autres s’ennuient,
Que l’on niche au rideau des soirs que la nuit boit
Où les astres s’enfuient par là-bas…

Je cours à un rendez-vous dessous la lune,
Mais la lune j’la vois pas, sauf de temps en temps,
Car les toits et les tours ici m’importunent
Là c’est un nuag’, sal’ temps !
Elle n’est plus là, la revoilà…
La lune par là, mais c’est pas là que vont mes pas
Faut repartir, voilà l’ennui,
Voilà l’ennui,
à travers la nuit d’une ville qui partout luit.
Je cours à un rendez-vous dessous la lune,
Mais la lune j’la vois pas, sauf de temps en temps,
Et me perds. Et vl’à la pluie !

J’erre et je m’égare dans la pluie, dans le vent
Cherchant la lun’ partout à la ronde 
Comme on cherche fortune au loin du décevant
De jours sans hier ni avant.
Je cours après le temps qui s’enfuit, en rageant,
Craignant un retard que toi, ma Blonde,
Tu prendrais illico, in petto, en plein cœur
Comme un désaveu, un’ fuite, une peur,…

Je cours à un rendez-vous dessous la lune,
Mais la lune j’la vois pas, sauf de temps en temps,
Car les toits et les tours ici m’importunent
Là c’est un nuag’, sal’ temps !
Elle n’est plus là, la revoilà…
La lune par là, mais c’est pas là que vont mes pas
Faut repartir, voilà l’ennui,
Voilà l’ennui,
à travers la nuit d’une ville qui partout luit.
Je cours à un rendez-vous dessous la lune,
Mais la lune j’la vois pas, sauf de temps en temps,
Et me perds. Encor’ la pluie !

Mon amour, j’ai peur que tu n’ crois mon cœur voyou
De perdre l’ droit de voir ton visage,
Je suis déjà perdu, on me prend pour fou
À courir, avec mes fleurs, partout
Ces avenues et rues, je n’en vois pas le bout,
Et cett’ lune, cett’ lune volage
Qui vient et qui repart, qui luit, s’enfuit, s’en fout
Que je perde mon amour, du coup…

Je cours à un rendez-vous dessous la lune,
Mais la lune j’la vois pas, sauf de temps en temps,
Car les toits et les tours ici m’importunent
Là c’est un nuag’, sal’ temps !
Elle n’est plus là, la revoilà…
La lune par là, mais c’est pas là que vont mes pas
Faut repartir, voilà l’ennui,
Voilà l’ennui,
à travers la nuit d’une ville qui partout luit.
Je cours à un rendez-vous dessous la lune,
Mais la lune j’la vois pas, sauf de temps en temps,
Et me perds. Toujours la pluie !

dimanche 28 juillet 2013

HAÏKU QU’SIX

L’inaction n’est pas marque d’incapacité
ou manque de puissance,
ce n’est qu’une absence de volonté.

samedi 27 juillet 2013

HAÏKU CINÉ

Combien de filles, quelle veine !, tirent
de leur bonne mine de sacrés filons ?

EN ROUTE POUR… LE MIDDLE WEST

Ça te dirait rien où j’habite !
C’est au milieu de nulle part,
C’est perdu : hors de toute orbite !
N’y vienn’ que gens sur le départ :
C’est un lieu d’où toujours on part !
La solitude
Y est poison. Pour la plupart,
Une habitude.

C’est si paumé, là où j’habite
Mêm’ la route, de part en part, 
Ne fait qu’y passer. Et très vite.
N’y vivent que des clans épars,
Quelques vieillards et poupards
Par lassitude,
Les autres ont fui, sans faire-part,
Ses platitudes.

J’ferai comme ces salopards,
En toute quiétude.
Pourquoi ? Regarde donc, Gaspard ;
Pas b’soin d’étude !

vendredi 26 juillet 2013

HAÏKU LENT

Certains croient qu’il faut se battre pour bâtir,
et d’autres qu’il suffit d’abattre pour abêtir.

jeudi 25 juillet 2013

HAÏKU’R SAGE

À quoi bon avoir un blanc-seing quand on peut s’offrir la paire ?

MES HEURES

Une et deux et puis trois,
La nuit tous les rêves sont rois !
Quatre et cinq et puis six,
Le lit fait du bien au coccyx !
C’est le monde des heures,
Comptant pour du beurre…

Sept et huit et puis neuf :
S’lever pour l’école, rien de neuf !
Dix et onze et puis midi.
Enfin, c’est un moment béni !
C’est la ronde des heures,
Qui stagnent et demeurent…

Treize , quatorze et quinz’ :
Encor l’école tout un binz !
Seize, Dix-sept, dix huit :
On me libère, plus instruit !
C’est la ronde des heures
Qui stagnent et demeurent…

Dix-neuf, vingt, vingt et un ;
Devoirs, repas,… Bisou ? Aucun !
Vingt-deux, vingt-trois, minuit
Au lit me fuient train-train, ennui ;
Revient l’monde des heures,
Comptant pour du beurre…

mardi 23 juillet 2013

HAÏKU’ ISINIÈRE

Quand une maîtresse de maison vous invite à « manger les restes »
et que celle-ci, ma foi, a de beaux restes, doit-on se jeter sur elle ?

EN ROUTE POUR… UNE RUE PASSANTE


Detroit est ma ville fantôme,
Sans auto sur voie donc sans vie,
Où errent encore quelques hommes
À qui la Crise a pris, ravi, 
Leur boulot, leur toit, leurs envies,…
Et leur famille
Chacun est ombre qui survit.
Vide coquille.

Detroit n’est plus home sweet home,
Sans auto et donc asservie
À un rythme plus économe,
Où chaque jour vous est servi
Sans boulot, sans toit, sans envie,…
Tout s’dégoupille.
Chacun fait nombre, va, suivi,…
Rien n’y fourmille.

Detroit, désormais, est sans vie :
Portes ou grilles
Disent que la Crise a sévit,
Vous fait pupille…

dimanche 21 juillet 2013

HAÏKU DE BÉLIER

Chacun aspire aujourd’hui à n’avoir qu’idées propres taillées à sa mesure,
mais ce n’est que du prêt-à-penser passé à la grande lessive médiatique.

EN ROUTE POUR… LE PARC


« J’aime à me reposer ici,
Poser mes yeux et mon derrière
Pour voir et bavarder aussi
Avec de charmantes douairières
Ou des rosières de barrière,
Très à mon goût.
Je leur cause d’moi et d’ma carrière,
Tout en bagout.

- On aime s’reposer ici
Mais il y a toujours, derrière, 
Ce lourdingue mal dégrossi
Qui t’ennuie causant d’sa carrière,…
Bref de lui, la mine guerrière ;
Il veut, dégoût,
Plaire, ce lierre au cœur de pierre,
Au cul d’égout ! »

Au parc, la vie s’voit en verrière :
C’est un ragoût,
- Belles de Mai, rat de fourrière,… -
Très à mon goût !

samedi 20 juillet 2013

PORTE HAÏKU CHAIRE

L’imbécile, comme l’idiot, est un animal grégaire :
c’est en compagnie, en bande, en groupe,…
qu’il exprime le mieux ses talents !

vendredi 19 juillet 2013

HAÏKU FIN

Menteur et flatteur, même combat.

EN ROUTE POUR… L'AVENIR

Demain sera comme aujourd’hui,
En noir et gris, en fumées kystes
Et en ciels lourds où rien ne luit
Qui ne soit électrique et triste.
Le sol ne sera qu’une piste
Où l’on fera
Son petit tour, chiffre sur liste,
Puis l’on mourra.

Demain sera comme aujourd’hui,
En cris et bris, urbain, raciste,
Égoïste,… Le jour, la nuit
Y dépérira l’altruiste.
Et l’enfance, aux joies pointillistes,
Las, y sera
Proie ou poids, victime des ouistes
Et des verrats.

Demain, pas de hautbois, de ciste,…
Mais choléra
Ou peste, et le Kabbaliste
L’enfer fera.

mercredi 17 juillet 2013

HAÏKU GARD

Les médiocres n’ont ni la passion, ni l’humilité,
ni la sincérité qui fondent tout talent.

NUIT DE PLUIE

Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic,
Le ciel goutte, le ciel pleut
Sur les « tout seuls » et les couples,
Tout en « plocs » et tout en « plics ».

Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic,
Chante la pluie
Tout en « plocs » et tout en « plics »,
Le jour la nuit
Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc,
Danse la pluie,
Tout en « plics » et tout en « plocs ».

Ploc, Pic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc,
Le ciel pleut sur les pieds plats,
Pleure sur les raplaplas,
Tout en « plics » et tout en « plocs ».

Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic,
Le ciel pleur’ sur les pressés,
Verse à vers’ sur les lassés,
Tout en « plocs » et tout en « plics ».

Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic,
Chante la pluie
Tout en « plocs » et tout en « plics »,
Le jour la nuit
Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc,
Danse la pluie,
Tout en « plics » et tout en « plocs ».

Ploc, Pic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc,
Il verse sur les sportifs,
Tombe en larmes sur les tifs,
Tout en « plics » et tout en « plocs ».

Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic,
Le ciel fait tomber ses larmes
Faisant son petit vacarme,
Tout en « plocs » et tout en « plics ».

Ploc, Pic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc,
Le ciel vacarme et s’ennuie
Sur la toile des parapluies,
Tout en « plics » et tout en « plocs ».

Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic,
Chante la pluie
Tout en « plocs » et tout en « plics »,
Le jour la nuit
Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc,
Danse la pluie,
Tout en « plics » et tout en « plocs ».

mardi 16 juillet 2013

lundi 15 juillet 2013

HAÏKU ÊTES

Un bon humoriste vaut mieux qu’un piètre journaliste
ou un mauvais philosophe. Il est plus rare, aussi, que les deux autres…

EN ROUTE POUR… L’EXPLOIT

Je cours toujours… après le temps,
Partout où mon travail me mène.
En retard. Je saute pourtant
Des repas, des trottoirs amènes
Où quilles et béquilles traînent,
Vils ophidiens.
Bref, en un mot, je me surmène
Plus qu’un Indien…

Je vole, hiver comme printemps,
D’un rendez-vous à un domaine,
Entre calmants et excitants.
Je ne suis pas un phénomène,
N’ai nulle force surhumaine :
Un doc’ freudien
Vous dirait que je me malmène.
Quel tragédien !

Sans vie ni mie, je me démène
Pour mon gardien,
Au vain prix d’exploits qui emmènent
Mon quotidien…

samedi 13 juillet 2013

HAÏKU’ LLONÉ

Comme disent les Anglais francophones :
« Un mystique, c’est un secte ! ».

EN ROUTE POUR… LA CATASTROPHE

La Camarde nous a frappé.
Le jour se fait soudain pénombre,
Et la douleur vient nous happer,
Quand notre ciel, si bleu, s’encombre
De fumées funestes et d’ombres
Pour nous punir.
Demain semble sordide et sombre,
Sans avenir…

Impossible d’y échapper.
Les cris avant les bris, sans nombre,
Disennt tout de l’horreur drapée
Sous ces volutes e, surnombre,
Noirs et insaisissables scombres,
Venus bannir
La Raison, l’Espoir,… faits décombres
Pour en finir.

Cet acte doit, avant la sombre, 
Nous réunir
Et son auteur qui n’est, las, qu’ombres
Est à honnir…

vendredi 12 juillet 2013

HAÏKU MODANT

La question n’est pas « Pourquoi m’a-t-on invité ? »
mais plutôt : « Pourquoi ne m’a-t-on pas évité ? »

jeudi 11 juillet 2013

HAÏKU ÂNE

La chirurgie plastique porte bien son nom tant celles et ceux
qui y recourent paraissent avoir été remodelés dans ce matériau.

EN ROUTE POUR… LONDRES


Londres, ma mie, se cherche une âme ;
Elle fait sa révolution,
Voulant retrouver faste et flamme
Entre habile rénovation,
Viles réhabilitations,
Elle transforme,
Las, ses pulsions en soumission,
Se chloroforme.

Londres snobe ses amalgames :
Pour les pauvres c’est expulsion,
Pour l’étranger le bas de gamme !
Oui, l’Exubérante, en portions,
Fuit excentricité, passions
Et haut de formes
Pour se ranger : la Réaction
La fait informe.

Londres ne fait plus sécession,
En uniforme
Style yankee, sans émotion
Et bien conforme…

mardi 9 juillet 2013

HAÏKU LIN MAILLE ART

La beauté qui se sait
est souvent plus insupportable
que la laideur qui s’ignore !

EN ROUTE POUR… UNE AUTRE HISTOIRE ?

En compagnie de ma mémoire,
Seule, je l’attends, m’abîmant
Dans des pensées, des idées noires,
La cigarette ne calmant
Ni angoisses, ni l’opprimant
Rêve bohème
D’amours plus fortes que diamant,
Ceux des poèmes.

Si les sens étaient illusoires
On reviendrait, et plus aimant,
Mais « l’autre » l’aura sa victoire !
Ce sentiment me consumant,
Je l’attends, pénible moment,
Pour d’énièmes
Colères, dispute d’amants
Et anathèmes.

Je l’aime, de rage écumant,
C’est le problème
Et je l’attends, seule, en fumant…
Celle que j’aime !

lundi 8 juillet 2013

RIS À L’HAÏKU RIZ

L’homme politique qui tient à sa place, ténue,
doit tenir sa langue pour ne pas avoir à tenir parole !

LUTTER

Lutter, c’est oser dire non !
Lutter,
Sans vouloir s’faire un nom,
Qu’on soit Jason, Ninon,…
Buté, C’est fair’ face aux canons !


Lutter, c’est défendre une idée !
Lutter
C’est refuser d’êt’ guidé,
Docile canidé,
Futé, au risqu’ d’êtr’ lapidé !


Lutter,
C’est avoir des valeurs,
Combattre le malheur !
Lutter,
C’est refuser la douleur,
Voûté,
Pas soumis quoiqu’en pleurs.


Lutter, c’est oser dire non !

Lutter,
Sans vouloir s’faire un nom,
Qu’on soit Jason, Ninon,…
Buté, c’est fair’ face aux canons !


Lutter, c’est défendre une idée !

Lutter
C’est refuser d’êt’ guidé,
Docile canidé,
Futé, au risqu’ d’êtr’ lapidé !


Lutter, c’est détruire l’odieux !
Lutter,
C’est briser corde et pieu,
Revendiquer un mieux !
Douter
De ce que dis’ les Vieux !

Lutter, c’est oser dire non !
Lutter,
Sans vouloir s’faire un nom,
Qu’on soit Jason, Ninon,…
Buté, c’est fair’ face aux canons !
Lutter…

dimanche 7 juillet 2013

HAÏKU EXISTENCE

Le bonheur est une grande chose
faite de petits riens…

EN ROUTE POUR… UNE CERTAINE NOIRCEUR

À la rue, aux ghettos acculés
Par des cœurs plus froids que le marbre,
Cagoule blanche et bois brûlé,
D’étranges fruits pendent des arbres.
Ségrégation, labeur sans ambre,…
Pas de mic-mac,
C’est là leur musique de chambre,
Le blues du Black !

Par centaines accumulés,
Sans jus, sans eau, sans job, sans arbre ;
Townships pour nous encelluler.
L’apartheid a gravé dans le marbre
Qu’on est petits, soumis, que membres
Et eux, fric, fracs,…
Et la vraie musique de chambre,
Pas l'blues du Black !

Partout, de novembre à novembre,  
Sans trop d’couacs,
Un sax’ joue sa musique en chambre,
Le blues des Blacks

vendredi 5 juillet 2013

HAÏKU LIBRI

Pour écrire, certains poètes attendent
d’avoir le bonheur dêtre malheureux.

EN ROUTE POUR… UNE PETITE CONVERSATION

« Ah, l’argent, l’aisance, Mes chères,
Ne nous offrent que vacuité,
Langueur, paresse et bonne chère 
- Et nonchalance ! - Et fatuité !
- Une vie de divinité…
- Vaine conquête
Entre oisiveté, solennités,…
- Et cent requêtes,…

- Oui, je nous plains fort, Mes Très Chères,

Nous avons la sérénité,
Mais sommes potiches, torchères,…
- Ou, exquise féminité,
Cocottes en toute dignité.
- Pas de goguette !
- Civilités, urbanité,…
- À la baguette !

- Tout n’est, Amies, que vanité

Ayons pour quête
De fuir les mondanités :
La mort nous guette ! »

mercredi 3 juillet 2013

FAISONS L'HAÏKU'R

De nos jours pour séduire,
finis les billets doux,
place aux billets roux !

EN ROUTE POUR… LA ZONE


Ici, c’était la zone. Avant.
Les fantômes des bidonvilles,
Ghettos exposés à tout vent
Pour que progresse notre ville.
Se perd dans le ciel, bas et servile,
Si oppressif,
Dans les vapeurs d’automobiles.
L’air du périph’ !

Les fils de la zone et du vent
- Portos, Espingos et Kabyles -
Sont là, et biens las, comme avant.
Leur vie n’fut pas un vaudeville
Pour que prospère notre ville,
À mi-tarif,
Dans les fumées d’usines viles.
Fils des fortifs !

La ville, ici, n’offre que bile,
Brûlants les ifs ;
La ville, ici, nous rend débiles,
Pas combatifs.