Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

dimanche 31 mars 2024

HAÏKU DE COLÈRE

La gloire est une p… pour laquelle il faudrait se prostituer !

AUBE BLANCHE

D’après une photo de Marc-Yvan, 22 janvier 2023

Uni, mais pas uniforme, un linceul de silence
Recouvre la ville et le bois domestiqué,
Voilant les souillures d’un vieux monde en balance,
Dissimulant ce qu’on voudrait éradiquer.

Dérobant à nos yeux l’urbaine salissure
Ce drap de lit ouate l’à-pic, embellit
L’abrupt, gomme l’angle et comble les flétrissures
Que l’homme fait jusqu’à l’air de son ciel de lit.

Déguisant nos errements en vraie carte postale
Toute neige nous fait faire le deuil du vain
Et du bruit, atténue, en saisonnier Tantale,
Et même cèle, nos affronts faits au divin.

Sous des nues qui s’enrouent où, aussi du blanc farde
Et couvre l’azur pali, l’infini dépoli,
Cette enveloppe adoucit le pas qui s’attarde,
Estompe les ombres, les camoufle en roulis.

Lors le monde perd sa monstrueuse insolence
Terre ses erreurs sous l’éphémère beauté
Qui lui fait retrouver l’édénique innocence
Perdue depuis le temps de Dame Galatée…



vendredi 29 mars 2024

HAÏKU D’HEURES OUVRÉES

Le « travail forcé » n’est pas un scandale, c’est un pléonasme !

L’ÉTOUFFANTE FEUILLÉE

Sur un travail d’Elisa (2020)

La vie m’est une noire forêt
Où la lumière est faite d’ombres
Dans ses sentes toutes en pénombre,
Où les branches sont lacs et rets.

Sa futaie au cieux fait arrêt
Et nul chant d’oiseau ne l’encombre.
La vie m’est une noire forêt
Où la lumière est faite d’ombres…

Je dois m’élever, sans apprêt,
Pour respirer, hors ces décombres,
Pour vibrer un peu hors du nombre,
La vie m’est une noire forêt.



mercredi 27 mars 2024

HAÏKU DU LIBRAIRE

Les livres immoraux sont à l’image de l’ignominie du temps où ils sont nés non de leurs auteurs.

LA RUE S’EST ANIMÉE

Texte proposé pour l’exposition de M. Falgas
« Les Nouveaux territoires » (Argelès-Gazost, janvier 2023)

Dans les fumées grises, la rue s’est animée.
Le jour désarrimé fait que, là, l’on se grise
Parmi les abîmés ou ceux qu’un rien défrise
Qu’importe bise ou brise, fini de déprimer…

On sort quelques chaises et circule de la braise
Pour le soir sublimer, malgré le temps, la crise,
Faire la fête à l’aise sans autre exégèse.

Qui viendra réprimer la joie d’un lâcher-prise,
De plaisirs sans surprise et d’heures élimées ?
Messieurs, pas de méprise : on a toute maîtrise
De notre coin miné, dépourvu d’entreprises.

Pour vous on est punaises ou faiseur de fadaises,
Toujours là à frimer, minables sous emprise,
Tatoués balézes jamais à court de baise,…

Là rien à réprimer : que des filles éprises
Et des gars sans prise, venus pour « s’exprimer »,
Qu’ont plus la cerise, qui oublient de trimer : 
La rue s’est animée dans les fumées grises !



lundi 25 mars 2024

HAÏKU D’LA PAONE

Même les Lumières se sont éteintes un jour.

NOËL À MONTRÉAL

Sur une photo de Marc-Yvan Custeau

Sous une lumière ambrée qui adoucit
Les formes du manteau de l’hiver hier tombé,
La ville, en bruits et pas, s’endormait, quiète et coite.

Là, pas une ombre ni un être pour souiller
Le blanc, pour affronter l’air froid ou pour brouiller
La page blanche de la morte saison, moite.

Le calme recouvre la nuit, qui tant agite.
Les arbres retrouvent enfin la sérénité
Qu’offre l’immobilité d’une dignité
De gel, givre partant à l’assaut de nos gîtes.

Au silence toute vie a été réduite,
À la lenteur aussi. À la rigidité.
Le prix d’un Noel blanc, l’originalité
Renouvelée de joies dans quelques flocons inscrites.



samedi 23 mars 2024

HAÏKU DE CANINES

Certains mènent leur vie comme on promène un chien, sans songer que c’est eux qu’on a mis en laisse, à qui on a passé le collier du labeur et que l’on nourrit de convenances et de conventions dans la gamelle du banal et du commun que l’on a baptisé « quotidien ».

LE CERCLE DE FAMILLE

Texte proposé pour l’exposition de M. Falgas
« Les Nouveaux territoires » (Argelès-Gazost, janvier 2023)

Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
S’élargit et alors l’horizon s’obscurcit,
Car l’Avenir n’offre guère, ici, d’éclaircies ;
Ce n’est pas toujours de joie qu’hélas les regards brillent…

Dans un monde en déclin aux valeurs jà rancies
Où la réussite et le confort sont matériels,
Entraves et boulets des temps industriels.

On vit une époque, Dieu, qui est sans merci
Pour les enfants guettés par des dangers pluriels…
L’espoir et le destin sont si caractériels !

Plus son ventre rondit plus sa tête fourmille :
De putains de questions dont l’âme se noircit,
De craintes ou de peurs dont le cœur se farcit
Et de pleurs, pour demain, venant en escadrille.

Ce n’est pas toujours de joie qu’hélas les regards brillent
Chez les mères à venir, et même endurcies :
Leurs joies sont en sursis, leur bonheur mal assis
Comme il en est, hélas, du cercle de famille.



jeudi 21 mars 2024

HAÏKU DE PURGATIF AU PURGATOIRE

Que se passe-t-il si un diable d’homme rencontre une sainte femme ?

QUEL TABLEAU !

Sur un tableau d’Elisa (Novembre 2022)

Un ciel d’aurore rose accouche des brumes
Et fait renaître les monts endormis,
Langés d’un brouillard douillet à demi.
Du sommeil nocturne la vie s’exhume.

Le soleil s’est perdu dans cette écume.
Sa lumière, encore toute anémie,
Fait frémir le lac. Par quelque alchimie,
Lors, les couleurs de l’automne s’allument.

Ainsi, un jour nouveau vient lentement
Vers nous, tout hésitant, et, prudemment,
Avance, redorant Mère Nature.

J’accompagne, rêveur, ses premiers pas
Laissant voir, sans pudeur, tous ses appâts,
Augurant de petits joies futures…



mardi 19 mars 2024

HAÏKU DE COM’

En politique, la plupart des solutions proposées ne font que complexifier les problèmes.

D’AUJOURD’HUI À DEMAIN

Texte proposé pour l’exposition de M. Falgas
« Les Nouveaux territoires » (Argelès-Gazost, janvier 2023)

Tout comme la vôtre, comme celle des autres,
D’aujourd’hui à demain ma vie, las, est passée
Toujours vite en allée, déjà presque effacée
Qu’on soit suppôt de Satan ou gueule d’apôtre.

Le joug du mariage et le bât des enfants
Ont terni mon teint, délavé mes yeux de faon.
Je suis si harassée. Cassée. Déjà glacée.

Quoi, des rêves et des espoirs à mon âge ?!… À d’autre !
Mes projets et mes souhaits, hélas, se sont lassés
De moi. La déception, ce qui m’a tracassé,…
M’ont ridé les joues et plissé le front. Entre autres…

J’ai vécu dans cet appartement étouffant,
Tête emprisonnée et corps cloîtré, piaffant
D’être sans exister en ces temps qu’on dit nôtres…

Graine d’épeautre qui dans tous vents se vautre,
Toujours vite en allée, déjà presque effacée,
D’aujourd’hui à demain ma vie, las, est passée
Malgré mes vœux, prières et autres patenôtres…



lundi 18 mars 2024

dimanche 17 mars 2024

HAÏKU SENSIBLE

Pour trouver du sens aux choses, il faut soi-même savoir jouer des siens.

ANONYME

Texte proposé pour l’exposition de M. Falgas
« Les Nouveaux territoires » (Argelès-Gazost, janvier 2023)

Parmi des visages sans vie et sans regard,
Tout seul et inconnu. Sans un mot en partage.
Et par les rues courues de quidams sans âge
Se déroulent mes jours, là, sous mes yeux hagards.

Je suis insignifiant et indigne d’égards.
Oui, partout étranger et ailleurs de passage,
Je fuis des heures qui me laissent en leur sillage.
La vie ordinaire. S’en plaindre, c’est ringard.

Paraître personne ici, las, c’est exister.
Et à quoi bon être : il suffit de persister
À être sans fard ni fond. C’est de bonne guerre !

Pourquoi vouloir sortir de la banalité ?
Sois comme les autres : commun et vulgaire…
Pourquoi avoir une vraie personnalité ?



samedi 16 mars 2024

vendredi 15 mars 2024

HAÏKU DE BONHEUR

Dans notre monde, on veut à tout prix être heureux alors qu’il coûte moins d’essayer de ne pas être malheureux.

MA VIE DE FEMME

Texte proposé pour l’exposition de M. Falgas
« Les Nouveaux territoires » (Argelès-Gazost, janvier 2023)

Ma vraie vie commence, c’est dans mon horoscope,
Où finit, nous dit-on, celle de Cendrillon :
Je suis son égérie, sa muse, son million,…
Alanguie, je n’ai qu’à poser, comme en syncope.

Moins abeille ou fourmi que cigale ou grillon,
je ne pense jamais à demain, à ma place…
Mes jours pareils passent mais jamais ne me lassent.

Ma jeunesse pousse comme blé en sillon
Quand d’autres filles comme moi, hélas, écopent,
Vivant un temps tout en tirets, en apocopes,
En parenthèses,… soumises à un taurillon.

Mais elles sont chrysalides, et moi, papillon :
Tout ce qu’il attend de moi : que je me prélasse.
Je suis son modèle. C’est lui qui me délace…

Mais un jour finiront ces heures où rien n’achoppe.
Je ne serai plus sa princesse, son million,…
Où commença, dit-on, celle de Cendrillon
Ma vie finira… malgré tous les horoscopes.




mercredi 13 mars 2024

HAÏKU APRÈS COUP

Avec le temps, on a de plus en plus pour nous consoler d’être de moins en moins.

VIE NOCTURNE

Texte proposé pour l’exposition de M. Falgas
« Les Nouveaux territoires » (Argelès-Gazost, janvier 2023)

Dessous son enduit de suie la ville, la nuit,
Vibre et vie, jusqu’aux lueurs fanées de l’aurore ;
Empli de baratin, que les néons dorent,
Ce réduit n’est habité que de vain, de bruits,…

Tout y est fortuit, on ne vit qu’aujourd’hui :
Chaque moment, ami, s’appelle « maintenant » ;
Qu’importe la pluie dans ce carême-prenant !

Dessous son enduit de suie la ville, la nuit
Invite en son puits noir Cendrillons badinant
Ne craignent pas minuit et hâbleurs fascinants… 
Tant pis si en son circuit, on se mal conduit !

On ne produit qu’un fruit : la vie en usufruit !
Courte et en artifices, elle va, maintenant
Debout ceux dont le labeur est aliénant.

Dessous son enduit de suie la ville, la nuit
À laquelle s’adosse le marlou et le lieutenant
De police joue aussi, dehors, aux incontinents,
Car la solitude jamais ne s’y ennuie.



lundi 11 mars 2024

HAÏKU D’BOUQUINS

C'est celui qui lit qui est !

LIBERTÉ

Texte proposé pour l’exposition de M. Falgas
« Les Nouveaux territoires » (Argelès-Gazost, janvier 2023)

Nul ne me connaît et personne ne me juge
Je fais ce que je veux quand l’envie m’en prend,
Et mes jeunes printemps, tant pis si ça surprend,
Resteront de folies le plus beau des refuges.

Oui, je me permets tout. Après moi, le déluge !
Je ne m’interdit rien. Je vois, je veux, je prends !
Je fais comme il me plaît et sors souvent du rang.
L’hiver n’est pas pour moi. Tant pis pour le grabuge !

Ça, je te dérange d’être comme je suis.
Je suis étrange car personne je ne suis.
Qu’as-tu à redire ? Et qu’as-tu donc à médire ?

Ne suis jamais soumise et jamais asservie
Et peux te prédire que tu vas me maudire
Mais qu’importe : moi je vis, quand toi tu survis !



samedi 9 mars 2024

HAÏKU FINAL

La vie use surtout qui n’a pas su ou pu en abuser.

LA VILLE EN COULEURS

Texte proposé pour l’exposition de M. Falgas
« Les Nouveaux territoires » (Argelès-Gazost, janvier 2023)

La ville, à l’envie, met des couleurs dans ta vie
Pour peu que tu refuses, pour toi, les costumes
Tristes et tous les tons ternes qui ont asservis
Tes pères et tes pairs restés, eux, dans la coutume.

Alors seront finis le stress et ses nervis ;
La solitude bannie, on pourra enfin vivre,
Loin des gaz, des sanies, l’esprit et le cœur libres.

Tu peux si tu veux ôter l’urbaine amertume
Et rallumer le sépia de ces ciels lavis,
Crever, à ton gré, tous ses obscurs apostumes
D’un grain de folie, sans demander nul avis…

Ainsi, au plus sombre ennui, la ville ravit
Ses ombres lourdes, froides et grises qui givrent
Toute volonté, celle qui anime nos fibres.

Car la lumière y pleut, sans aucun préavis,
- Sur les murs, les toits, le béton et le bitume -
En lettres aux cent couleurs ou en lignes suivies,
En fleurs noctambules dans l’écume des brumes,…



vendredi 8 mars 2024

jeudi 7 mars 2024

HAÏKU CIVIL

Pour être élégant habillez votre politesse de gentillesse.

SOLITUDE

Texte proposé pour l’exposition de M. Falgas
« Les Nouveaux territoires » (Argelès-Gazost, janvier 2023)

Me voilà à errer parmi des foules rances,
Seul, au milieu du bruit et de l’agitation.
Et, tout seul, au sein de ma propre habitation
J’existe à ma façon, loin de leurs apparences.

Je vis, ici, dans la plus stricte indifférence.
Libre et seul. C’est là mon urbaine condition.
Oui, seul, parce que c’est une saine ambition,
Le seul choix pour vivre serein sa différence.

Le gris du béton donne le ton à mes jours ;
Le noir du goudron à mes nuits. Presque toujours.
Ainsi file mon temps, passe ma jeunesse,…

Sous un ciel abandonné par toute clarté,
Ainsi courent les heures, sans plus de tristesse,
Pour remplir le vide des mes jours désertés.



mercredi 6 mars 2024

mardi 5 mars 2024

SAL’HAÏKU DU TEMPS

J’ai commencé à vieillir jeune pour pouvoir rajeunir ma vieillesse.

LE PLUS BEAU JOUR DE MA VIE

Texte proposé pour l’exposition de M. Falgas
« Les Nouveaux territoires » (Argelès-Gazost, janvier 2023)

Au bras de mon promis, en robe plus que blanche,
Je vais. C’est le plus beau jour de ma vie, pardi.
Dans tous ces falbalas, il faut pas que je flanche.
C’est l’apothéose. Je suis au paradis…

Oui, ce ne sont que rires et joies en avalanche
Pour tous ceux venus me voir, pour fêter l’instant
D’un « événement » qui suspend le fil du temps.

Aujourd’hui, je saute le pas et ça déclenche
Plaisir, émois,… mais tout m’arrive comme assourdi,
Irréel, comme un rêve un long matin de dimanche.
Le sourire figé. J’ai les sens engourdis.

Dans ce décor austère, je sens que je tranche.
Chez ceux venus me voir on attend le moment,
Le « oui » qui viendra fait déjà pleurer maman.

Elle parle du temps où s’arrondiront mes hanches :
Ce jour-là, elle sera, elle, au paradis !
Mais cela ne me tarde pas pour être franche.
Et si je faisais une connerie, là, dis ?!



dimanche 3 mars 2024

HAÏKU CON

Nos sottises sont bêtise aux yeux des autres.

D’ICI & D’AILLEURS

Texte proposé pour l’exposition de M. Falgas
« Les Nouveaux territoires » (Argelès-Gazost, janvier 2023)

Je suis d’ici. Tu es d’ailleurs. La ville brasse
Tous les ciels du monde et mêle tous les accents.
Tout n’y est que couleurs et parfums embrassants.
Et il en est certains pour ne voir là que crasse…

Tu es d’ici. Je suis d’ailleurs. La ville amasse
Nos différences en un beau mélange innocent,
En un métissage des plus resplendissants,
Que d’aucuns, hélas, ne voient que comme une impasse…

Entre ici et ailleurs, là, entre toi et moi
On donne le meilleur des mots et des émois
Sans arrière-pensée, dans la joie du partage,…

Entre ailleurs et ici, ça, oui, de toi à moi
Jouissons de ces apports qui créent un nouvel âge
Au fils des heures, et des jours, au cours des mois…



samedi 2 mars 2024

HAÏKU QUI SE TRANSPOSE

Ce que la Recherche propose, l’industrie en dispose, la publicité l’expose, la mode l’impose, le commerce le dépose et le juxtapose aux pieds d’un consommateur qui, avec, compose ou pose avant que ça ne se décompose ou n’indispose. 
Et l’esprit dans tout ça ? Il se repose plus qu’il ne s’oppose quant à l’âme, si on la présuppose, elle s’est mise en pause.

vendredi 1 mars 2024

PIÈTRE HAÏKU

Dans ce monde de cyniques on passe vite pour cinoque !

LEVER DU JOUR

Texte proposé pour l’exposition de M. Falgas
« Les Nouveaux territoires » (Argelès-Gazost, janvier 2023)

Mais qui c’est donc ce mec qui allume sa clope
Dans ce studio sordide où il a dû m’aimer ?
J’ai dû le ramener. Oui, quand vous enveloppent
Ces fumées, quand dans l’alcool on s’est abîmée,…

Dans les foules d’un soir, je fuis la solitude
Qui tue en moi la vie, des jours qui font déprimer ;
J’efface des nuits ne laissant que lassitude.

La ville est Babylone aux plaisirs interlopes
Où j’avance en zombie, à coup de comprimés,
Sans hier et sans demain car mon horoscope 
Est cyclope myope aimant tout élimer.

Ainsi vont mes heures, sans autre certitude,
Qui, las, décolorent mes yeux inanimés.
Ainsi va ma jeunesse toute d’habitudes.

Il prend son temps pour partir. C’est pas pour frimer ?
Pourquoi il reste donc ce type avec sa clope… ?
Où ai-je un matin où je pourrais m’estimer 
Sans passé ni passades ou envie de syncope ?!