Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

jeudi 31 janvier 2013

HAÏKU' KU

Il est des esprits si étroits
Qu’aucune idée propre ne peut y nicher
ni une saine pensée s’en envoler !

AU PRÉ DE LA LONDE

Sur Auprès de ma blonde
 (attribué à André Joubert du Collet)

Dans l’auto de mon père
En venant de Paris
Dans l’auto de mon père
En venant de Paris
J’ai vomi à la ronde
Des trucs mal définis

Refrain : Au pré de La Londe
Qu’il est bien est bien est bien
Au pré de La Londe
C’est là qu’est son plaisir

On s’pèle, on se querelle
Dans son herbe fleurie
On s’pèle, on se querelle
Dans son herbe fleurie
Ici le soleil plombe
Et y’a des bêt’ la nuit

(au refrain)

Ici le soleil plombe
Et y’a des bêt’ la nuit
Ici le soleil plombe
Et y’a des bêt’ la nuit
On vit en espadrilles
Loin des cris et des bruits

(au refrain)

On vit en espadrilles
Loin des cris et des bruits
On vit en espadrilles
Loin des cris et des bruits
On déplie la tente
Car le coin est joli

Refrain 2 : Au pré de La Londe
Qu’il est bien, est bien, est bien
Au pré de La Londe
Qu’il voudrait acquérir

On déplie la tente
Car le coin est joli
On plante la tente
Dessus le pré joli
 « Ah, c’que la vie est belle
Loin des cris et des bruits ! »

(au refrain 2)

 « Ah, c’que la vie est belle
Loin des cris et des bruits ! »
 « Ah, c’que la vie est belle
Loin des cris et des bruits ! »
Papa aim’ cette lande
Les Normands l’ont conquis

(au refrain 2)

Papa aim’ cette lande
Les Normands l’ont conquis
Papa aim’ cette lande
Les Normands l’ont conquis
C’est l’endroit irréel
D'nos vacances pourries

Refrain 3 : Au pré de La Londe
J’suis pas bien, pas bien, pas bien
Au pré de La Londe
Je m’emmerde à périr

Pourquoi quitter flicaille,
Pollution et ciel gris
Pourquoi quitter flicaille
Pollution et ciel gris
Les potes de Paname
Pour ce foutu pays 

(au refrain 3)

Les potes de Paname
Pour ce foutu pays
Les potes de Paname
Pour ce foutu pays
Où j’vis en espadrilles
Loin des cris et des bruits

(au refrain 3)

mardi 29 janvier 2013

HAÏKU' MULATEUR

Pourquoi nomme-t-on « abat-jour »,
un ustensile destiné surtout à tuer la nuit et sa pénombre ?

LA MERLETTE ACCABLÉE

Petite fable affable

Rosée à l’orée du cil, la merlette
Chante cet amour, qu’à fleur de forêt,
Elle perdit, las, partie faire emplette
De quoi parer son nid, le décorer.
Une buse entend ses pleurs, voit ses larmes
Et se propose de la consoler.
L’autre hésite : « Sois l’Amie, sans alarme.
Il ne faut pas craindre ni t’affoler :
On me dit rapace et on me croit sotte
Mais je ne suis pas, loin s’en faut, sans cœur.
Au contraire. C’est sans doute être idiote,
Que de vouloir adoucir les malheurs
De ses sœurs surtout quand elles sont mères
Comme moi. Maudits soient les préjugés ! »

Alors la merlette, aux  peurs éphémères,
Se lia avec qui veut la gruger.
La buse, en effet, se tarda guère,
Une fois amie invitée au nid,
Vus les petits, d’agir comme naguère
Les pilleurs goths venus d’Alémanie.
Ce repas fut un banquet mémorable
Qui ne lui avait coûté que du temps
Et un peu de compassion, ce louable
Sentiment… parfois utile, pourtant :
« L’oiseleur caut se sert du doux ramage
Des oisillons, et contrefait leur chant :
Aussi, pour mieux décevoir, le méchant
Des gens de bien imite le langage* »

* Quatrain XL de Guy Faur de Pibrac (1529-1584)

dimanche 27 janvier 2013

À TOUS LES HAÏKUS

Qui boit, parfois, aboie
car qui a bu abuse !

LA FILLE DU VIEUX GUERRIER

Toute en tresse et en collier, aux cent variations,
La fille du guerrier reste une enfant très sage,
Bien qu’elle soit parée, comme c’est de son âge,
Des  couleurs qui disent, sans mot, sa filiation,
Toute en tresse et en collier, aux cent variations…

Toujours noble et grave, on lit dessus son visage
Qu’elle est à la saison des filles à marier,
Alors elle attire et effraie, le port altier,
Tous ceux qui l’approchent, que son père envisage,
Toujours noble et grave, lui qui lit sur les visages…

Elle a reçu des fleurs, elle a brisé des cœurs,
De gars du village voulant fonder famille.
D’autres venus de loin, repartis contrariés.
Elle a reçu des fleurs. Elle a brisé des cœurs…

Fière sans vanité, elle fuit ce qui brille
Rêvant à un héros, au front ceint de lauriers,
Le seul vraiment digne d’entrer dans sa famille.
Fière sans vanité, elle fuit ceux qui brillent…

Sceau : Élisa Satgé, 2017

vendredi 25 janvier 2013

HAÏKU DE COM'

En matière fiscale, lorsqu’un homme politique
dit : « Allégements », il l’écrit : "Allez, je mens !" !

LE BEAU PETIT CANARD

Petite fable affable d’après Hans Christian Andersen… revu par Gotlib

Dans ce petit coin de Galicie
Que la campagne était belle
Et les bêtes paisibles aussi,
Tout prospérait, par Cybèle,
Les moissons tout comme les couvées ;
Près, silos et caves le prouvaient.

Près de la mare, une cane espère
L’éclosion de tous ses œufs,
Mais le plus gros, quel pépère,
Fait attendre ses trois reufs
Déjà venus, fratrie fort flatteuse :
De beaux petits selon la pondeuse !

Avec patience, elle attend,
Que le petit dernier vienne au monde.
Il le fit, prenant son temps.
Quoique aussi beau que ses frères, Ronde
Cane le trouvait bien plus joli
De tous ses autres fils réunis.

Pourtant on jase à la ferme :
Il est gros, ébouriffé, pataud,
« Laid » pour employer le terme…
Les locataires du lieu, bientôt,
Le soupçonnent fort de n’être point
D’son père ni d’sa mère, de loin !

Remué ou rabroué,
Moqué de tous, même de ses frères,
Ce caneton-là, doué
Pour nager plus qu’aucun téméraire
Du coin, devient le fils préféré
De sa p’tite maman adorée.

Dans ce petit coin si calme,
Ça cancane, mais sa mère, furie,
Le défend bec et palme,
Même contre son mari.
Et le petit grossit, en taille
Il dépassa ses parents sans faille.

Seul, mais couvé du regard
Par sa maternelle génitrice,
Il n’était pour tous qu’égards,
Et politesse sans avarice,
Gentillesse, aide et perfection,…
Dans chaque parole et chaque action.

On goûtait sa déférence…
Et puis, on l’aima pour lui.
Ce malgré ses différences,
Même parmi les siens. Oui.
N’ayant dans sa mise rien d’exquis,
Sa beauté intérieure conquit.

Il devint la référence,
Des parents de jeunes miss
Chez qui la vaine insolence
Remplaçait l’innocence, de fils
Ingrats devenus plus grands qu’eux-mêmes.
On en fit un modèle par flemme.

Or il devint un vilain
Grand cygne, fort laid, puant et torse
Qui, tel l’enfant du Malin,
Se revancha de tout par la force,
Et sur tous sans pitié ni remords,
Mettant sa mère à mal, puis à mort.

N’en déplaise à certains livres,
Un vilain petit canard devient
Rarement, on peut m’en suivre,
Un beau cygne bien peinard.
Mais combien d’enfants prometteurs, Dame,
Font des adultes méritant blâmes !

mercredi 23 janvier 2013

TOUT EST RE-HAÏKU VERT

J’accorde mes participes
au diapason de mes avoirs !

EN ROUTE POUR… LA CAVALE

Un flingue. Quelques cris. Le fric.
Deux mots. Un coup d’feu. On se casse.
Un’ sirène. Loin. Déjà les flics.
Souffle court. L’œil guette. On trace,
On court. L’auto ? Après la place !
Oui, j’ai l’argent !
J’file. Droit devant. Mon sang s’glace :
Là, un agent !

Mon flingue. Je gueule. Pas chic.
Deux mots. Un coup d’feu. Il s’efface :
Ball’ plein’ face. Ça, c’est le hic.
Pas classe. Et cette populace !
J’m’arrête. L’auto ? Bob, dégueulasse
A fui. Rageant.
J’fonce. Un coup d’feu. Mes patt’ se lassent.
J’plonge. Plus d’gens.

J’ai pas tiré ce coup salace.
J’vois plein d'gens.
J’pars, la tête dans la mélasse,
L’corps sur l’argent.

lundi 21 janvier 2013

HAÏKU DE FOLIE

Pourquoi, quand certains duos tournent au duel,
des couples qui ne pouvaient plus se voir
ne se cessent de se rencontrer ?!

LE VIEUX & L'ESCARGOT

Petite affable affable

Entre chien et loup, un paysan
Sans âge, se hâte vers la ville
Qui bientôt, le jour agonisant,
Va clore ses portes aux serviles,
Chemineaux aux mœurs inciviles
Et colporteurs, routiers déplaisants.

Le vieil homme, faillit occire
Pressant trop le pas, tout à son souci,
Un escargot, traînant comme un Sire,
Qu’avait fait saillir l’air adoucit
Du bas-côté que l’été roussit
Dans le parfum sucré des poncires.

N’ayant pas le cœur à la piétine,
Piété ou pitié, il se saisit
De la bête à corne qui en gélatine,
Et la dépose à sa fantaisie
Sur l’autre berge - Allez, allez-y ! -
De la sente où la nuit serpentine.

Faire bien ne met pas en sueur !
Ayant fait, le vilain va reprendre,
Seul, sa route quand une lueur
Jaillit. Cela a de quoi surprendre
À l’heure où la nuit tend à s’étendre
Et où le vent se fait remueur.

Une fée apparaît à ce rustre.
« Ton geste ne fut pas vain, Ami !
Ce mouvement spontané illustre
La bonté d’un cœur sans infamie.
Je t’en paierai, et pas à demi :
Quel voeux veux-tu faire, Don Palustre ?

- Je voudrais finir ma vie, Ma Dame,
Moi qui ne suis que douleurs et coryza,
Dans l’intimité de cette femme
Que notre châtelain épousa
Cet été, venue du Marquisat. 
Sa chaleur doit réconforter l’âme !

- Ainsi soit-il ! » fit-elle en transformant
Notre homme… en un tampon périodique !
Par Dieu, gardons-nous, à tout moment
De nos souhaits secrets, fous, modiques,
Et de qui pense pouvoir, druidique,
Les exaucer… sans dire comment !

samedi 19 janvier 2013

HAÏKU'R D'IDÉES

Celui qui fait comme tout le monde
Ne supporte que très rarement
Qu’on ne fasse pas, apparemment,
Comme lui, ce partout à la ronde !

LANGUE AU CHAT ?… LANGUE DE CHAT !

La cour ne me fait pas mistigri :
C’est le royaume où j’aime à percher,
Un' mamie apprivoisée y nourrit
Ma majesté, les grilles dressées
M’protégeant des mal léchés.

J’y parade, velours sous la patte,
Caressant pour lui, ou celle-là.
J’y suis escogriffe,
Visiteur de poubelle et fatras,
Voleur de ruelle, crocs et griffes,
Mais, en roi de l’épat’ - Poil au pattes ! -
Je m’fais le minet des ouvrières,
Le matou qui, venu des gouttières,
Violera leur chatière.

Tout en crocs et griffes,
Pour moi cette vie est belle
Et, vrai, je la kiffe.
Mêm’ par temps de chien, Ma Belle !
Quand j’escarcelle,
Pas un cri, pas un libelle.
Sous l’arbre harassé,
Moi, je dors sans me miner,
Ni même jamais chouiner.
Il n’peut rien s’passer !

Chaque matin, la vie, me sourit.
Pas chienne, elle me fait pacha
Sans courir les rats ni les souris :
Frottement par-ci, miaul’ment par-là,
Voilà que vient le repas !

Queue en hiéroplyphe
Et la moustache rebelle
Je suis le Calife
Du coin d’ce quartier, Ma Belle !
En catimini, je gabelle,
Charivarie de plus belle,
Pille sans me lasser,…
Personne pour m’débiner,
Me chasser, me champouiner,
Dès les grill’ passées !

Nonchalant, mais tout plein de rouerie,
Je règne sur la rue et m’amuse
À en chasser intrus, vieux pourris,…
Et sais qu’j’abuse, couvrant l’intruse,
Par autorité ou par ruse.

On me croit gentil et bonne pâte,
Abandonné, affamé et las,…
J’suis un escogriffe,
Le grand prince errant des patatras,
Celui qui sa tendresse tarife,
En roi de l’épate - Poil au pattes ! -
En minou insensible aux prières,
J’suis la craint’ des serpillères,
Des mémées-théières,…

Chaque matin, la vie, me sourit.
Pas chienne, elle me fait pacha
Sans courir les rats ni les souris :
Frottement par-ci, miaul’ment par-là,
Voilà que vient le repas !
En majesté, les grilles dressées
M’protégent des mal léchés,…
Je sais qu’j’abuse, couvrant l’intruse,
Par autorité ou par ruse.

jeudi 17 janvier 2013

HAÏKU FOIREUX

L’amour inspiré est une volute qui habille d’un écran de fumée les vapeurs échappées des brumes d’un soupir.

LA SAGESSE DU LION

Petite fable affable

Au ciel chauffant,
Un lion, vieux sage, conte
À ses enfants
Sa vie, sans fard et sans honte,
L’ébouriffant,
Le drôle ou bien les bêtises
Dignes d’un faon,
Et même sa balourdise,…
Oui, d’éléphant !

Jamais en vain,
Il narre chaque aventure
Qui lui advint
Dans la divine nature
Où monts, ravins
Et lacs sont autant de pièges
Pour les bovins
Et même pour un stratège…
Presque divin !

Il raconta
Comment, un matin, un homme,
Pourtant bêta,
Entra dans son royaume
Et ses États :
Quand il mangeait son quatre-heures,
Un bon rata,
Il le  prit avec un leurre,…
Comme un gros tas.

Comme un doudou,
Il se fit, un an, quand même
Captif doux,
Docile et caressant même.
Puis, sans youyou,
Il ourdit un plan de fuite,
Pas casse-cou,
Qu’il exécuta de suite…
Et d’un seul coup.

Sans tralala,
Ses fils le huent, lui reprochent
D’être impala,
De ne pas avoir fait l’ébauche,
Cette année-là,
D’un combat ou d’un désordre.
Il dit cela :
« La main que tu ne peux mordre,
Embrasse-la ! »

mardi 15 janvier 2013

HAÏKU PEAU LIT TIQUE

Ce qui gêne le plus dans la démocratie
C’est que plus con que moi m’impose son avis !

VOLERIE & VACHE… RIT !

Comique troupier du cosmique troupeau, les yeux hors les orbites, les vaisseaux dilatés et le pis en apesanteur, je suis Céleste, la vache de l’espace en combinaison tachetée de points boutonneux et de boutons pointants. La queue en antenne, les sabots spatiaux et les cornes émettrices, je reste solidement plantée dans ma pelouse de plastique toujours fleurie… et je plane sans en faire un fromage pendant que d’autres font la navette jusqu'à la station la plus proche. Tant que je suis sur ma lancée, il faudrait peut-être pas que je la fume cette herbe… à moins que je la laisse in…fuser ! L’humour sidéral c’est sidérant. Non, je ne suis pas folle : je suis native des îles de la Sonde et, surtout, le fruit d’un plan planète cogité par quelques peaux de vaches destiné, non à tuer le veau gras, mais à obtenir des satellites de lait à moindre frais… comme le dit lait qui mousse dans ce cosmos moche ! Quand tout va à vau-l'eau ou de mal en pis et que revient le temps des vaches maigres au cri de « Mort aux vaches ! », on dit ici que l’on a beau vider du vert pré, cher à Prévert, le bovin, il revient par le ciel. Car, tombée dans je ne sais quel panneau… solaire, je suis passée du dehors terreux où il pleuvait comme vache qui pisse au météore extra-terrestre où s’emploieraient des veaux chiants. Ainsi, je reste le pis en apesanteur, moi la pesante, loin de ma ferme hantée, à meuh lait caillé pendant que d’aucuns, en bas, crème des crèmes de l’Humanité, frères de lait et autres pasteurs rusés, en sont à boire du petit lait à ma santé. Ah, la vache, par leur faute me voilà O.V.N.I. (Objectivement Vachement Nue & Idiote) et veau d’or !… Même si j’en fais des tommes, il vaut mieux se traire qu’en dire trop, ma mission est un secret d’éta… ble, gros comme une vache coincée dans le vide ! Alors, le regard bovin refusant de pleurer comme un veau, je flotte et tourne - moi et non mon lait si bel et bon - dans un capharnaüm d’aluminium jamais aluni, un chaos de capsules cassées,… : une vache n’y retrouverait pas son veau ! C’est vraiment spatial comme truc et à franchement parler, sans vous paraître vache, ça ne me fait pas mon beurre ! Je donne, ça et là, des coups de pied en vache car, sans ruminer mon sort, c’est dur de faire son trou (noir) dans ce bousier depuis que m'ont lâchée ces fumiers : à chacun son orbite et les vaches seront bien gardées, comme on dit sur le plancher des vaches, par monts et par vaux. C’est la base. Non, mais on n’a pas gardé les vaches ensemble !

dimanche 13 janvier 2013

HAÏKU NARD

La prétention est une ambition qui a tourné court…


LE PAON INSOLENT

Petit fable affable
d’après Le paon se plaignant à Junon, livre II, 17

Les nantis ne savent pas rester simples.
Prenant tout de haut ici-bas,
Un paon se plaignit à l’Olympe
Que sa pauvre vie n’était qu’un bât :
Bien qu’on l’admire fort, son ramage
N’est pas à l’aune de son plumage.
Ce culot fit du bruit, des débats
Jusque dans les moins célestes parages
Comme chez les êtres les plus bas.

Les Dieux, sans se lasser, lui expliquent
Combien partout, toujours, il avait
De la chance. L’impudent réplique
Que c’était respect qu’on lui devait
Car il avait bon port et fière allure,
Pas noble et, mieux, roue sans éraflure.
Ayant déjà tout, on se devait
De lui offrir voix sans félure.
Il plaida autant qu’il se pouvait.

L’animal tout à son arrogance
Entêtée est vite convaincu
D’ingratitude. Or la balance
De nos Douze a un fléau qui tance
L’irrespect, un travers mal vécu.
Aussi Héra, harassée, proclame
À l’oiseau pas encore vaincu :
« Dès qu’on lève la queue du paon, Dame,
On ne trouve qu’un trou du cul ! »