Petite fable affable
Sur une idée de Marielle
Par un trou du grillage,
Commencé par Renard
Que les chiens du village
Ont pris en traquenard,
Entra un volatile
Dans un vieux poulailler.
La volaille futile
Se mit à criailler
Et à crier haro
Sur cette clandestine,
- Sans doute serpentine ! -
Inconnue des perdreaux,
Ayant roulé sa bosse
Bien plutôt que carrosse.
Il y eut un débat.
« Faut-i’ donc qu’on la garde
Sans craindre de coups bas ?
La chose nous regarde !
On a du intégrer
Poules rousses et noires,
Pas vraiment de bon gré ;
Ça a fait des histoires ! »
Disait un gros chapon
Que l’on savait capon.
Dindes comme pintades
Voulaient chasser ce mal :
On risquait l’algarade
D’accueillir l’animal !
« Cet oiseau - ou oiselle -
Mangera notre grain,
Fera comme chez elle !
Que les esprits chagrins
Cessent d’être tenaces :
Il y a là menace ! »
Une oie résuma tout :
« Cette bête à clapier
Venue d’on ne sait où,
Écoutez-la pépier ! »
Les poulets en alerte
L’avaient cadenassée
Et le coq, sur son tertre,
Parlait de l’expulser :
« Cette porte entrouverte
Nous mènera à perte ! »
Le fermier mit un terme
À cette agitation.
Un - Le trou, il referme ;
Deux - Foin d’excitation :
La basse-cour est grande
Assez, pour ce faisan
Qui avait fui sa lande.
Il devint, ce faisant
Malgré les cris, le zèle,
Le plus bel ornement
Du lieu, tout bêtement.
Bête, avec ou sans ailes,
Tout sol, tout ciel est tien
Si tu y as soutien !
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