Ses yeux hostiles, sa bouche close nous taisent
Une histoire qui n’est pas une parenthèse :
Par-delà les collines dressées vers le ciel,
Au-delà de la plaine chaude et frémissante,
Était un doux vallon au frais parfum de miel.
Là, à l’ombre d’une frondaison buissonnante
Se nichait, tendrement cachée, une maison
Qu’elle aimait à ouvrir à la belle saison.
Mais des fous sont venus, par une nuit de cendre,
Ont labouré le val et, sans rien condescndre,
Piétiné les fourrés, dévasté la maison
Où, à foison, ils ont répandu leur poison.
Ils ont laissé derrière eux l’âcre odeur du fiel
Qui a pétrifié son âme, hier rayonnante.
Et par-delà les monts écrasés par le ciel,
Au-delà d’une plaine froide et frissonnante,
N’est plus, tapie dans les ombres, qu’une prison
Qui mure ses lèvres et enferme sa raison.
Ses yeux hostiles, sa bouche close nous taisent
Une histoire qui n’est pas une parenthèse.
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