Petite fable affable d’après
De la rose et des fleurs d’Esope
Tout le parterre de fleurs admire
Une rose thé, délicate et parfumée,
Dont la valeur surpasse la myrrhe
Tant sur ce sol si fertile et bien fumé.
Elle est devenue le point de mire
De ses sœurs et des douces attentions
De zéphyr, tout en caresse et passion.
« Nous n’exhalons point d’odeur si douce,
Si capiteuse, fit Marguerite au long cou,
Piteuse, quoique la même mousse
Baigne nos pieds !
- Moi, je vous envie beaucoup,
Répond Rose dans une secousse
De pleurs de rosée, car mes senteurs, mon teint
Durent, hélas, “l’espace d’un matin”.
Lors, savoir profiter à plein de l’éphémère
Est ma seule consolation, ma commère ! »
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