Petite fable affable
Une petite bande de pingouins
Ne prenant pas facilement la mouche
D’où, comme on dit dans leur baragouin,
« Une belle maigreur de queue de louche »
Ou « Tire-lire plus fendue que bouche »,…
Cafardent sur leur banquise amoindrie.
Alors, jusqu’à satiété, ça cause
Jamais repus et contredits…
Mais gloutonner de l’air est triste chose :
On ne becquette que jours uniformes
Et heures monotones, à l’unisson,
Au lieu de grain grenu ou d’informes
Grenouilles. Et quant au dernier poisson…
On a l’âme en brume et le cœur à l’ombre
Quand chaque jour vous construit le suivant
À son image, tout en faims sans nombre
Et en disettes, planté face aux vents…
Las d’un régime peu alimentaire,
Nos drôles d’oiseaux vers quelques humains
Veulent se tourner : « Eh, sur cette terre,
Ils sont seuls à prévoir leurs demain,
Stockant « au cas-où » ou bien « parce que… »
Foin de privations, de dénuement,
Fi de famine avec ces verruqueux
Qui ne sont qu’entraide et, plus, dévouement. »
Aussi grincheux que moustachu, un morse
Les arrête. Parant d’humilité
Son orgueil, ce gros faraud un peu torse
Fait, ton poseur : « La générosité
N’est que le fort des estomacs plus vides
Que vos têtes ne sont creuses ! Moi, dont
La qualité première, impavide,
Est la modestie vous le dis, Dindons !
- Quoi ? Qu’est-ce à dire, Grasse Créature ?
- Quémander à l’homme est risque et péril :
Contentez-vous de ce que la Nature
Vous offre ou vous finirez au gril ! »
Un de ces pingouins réplique à l’Énorme :
« Quand t’as panse pleine, éléphantiforme,
Que t’as pas à compter tes rations,
Il est aisé de prêcher, dans les normes,
La sagesse et la modération ! »
Ne prenant pas facilement la mouche
D’où, comme on dit dans leur baragouin,
« Une belle maigreur de queue de louche »
Ou « Tire-lire plus fendue que bouche »,…
Cafardent sur leur banquise amoindrie.
Alors, jusqu’à satiété, ça cause
Jamais repus et contredits…
Mais gloutonner de l’air est triste chose :
On ne becquette que jours uniformes
Et heures monotones, à l’unisson,
Au lieu de grain grenu ou d’informes
Grenouilles. Et quant au dernier poisson…
On a l’âme en brume et le cœur à l’ombre
Quand chaque jour vous construit le suivant
À son image, tout en faims sans nombre
Et en disettes, planté face aux vents…
Las d’un régime peu alimentaire,
Nos drôles d’oiseaux vers quelques humains
Veulent se tourner : « Eh, sur cette terre,
Ils sont seuls à prévoir leurs demain,
Stockant « au cas-où » ou bien « parce que… »
Foin de privations, de dénuement,
Fi de famine avec ces verruqueux
Qui ne sont qu’entraide et, plus, dévouement. »
Aussi grincheux que moustachu, un morse
Les arrête. Parant d’humilité
Son orgueil, ce gros faraud un peu torse
Fait, ton poseur : « La générosité
N’est que le fort des estomacs plus vides
Que vos têtes ne sont creuses ! Moi, dont
La qualité première, impavide,
Est la modestie vous le dis, Dindons !
- Quoi ? Qu’est-ce à dire, Grasse Créature ?
- Quémander à l’homme est risque et péril :
Contentez-vous de ce que la Nature
Vous offre ou vous finirez au gril ! »
Un de ces pingouins réplique à l’Énorme :
« Quand t’as panse pleine, éléphantiforme,
Que t’as pas à compter tes rations,
Il est aisé de prêcher, dans les normes,
La sagesse et la modération ! »
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