Petite fable affable
Peut-on, restant soi, ses rêves poursuivre ?
Le père d’un jeune caméléon lui dit
À peine eut-il atteint l’âge où, las, on part vivre
Sa vie hors l’enfance et son si beau paradis :
« Sois ce que tu es, deviens ce que tu peux ! »
Ce qui étonne le fiston de l’adipeux :
« Père comment peux-tu affirmer telles choses
Toi qui te fonds, pour un rien, au décor
Qui ne cesses, partout, d’être en parfaite osmose,
Faisant disparaître ainsi le tout de ton corps.
- Pas d’abnégation là. Ni plus de bassesse :
Si je fais cela c’est pour mieux arriver
À mes fins. Mais est-ce que, pour autant, je cesse
D’être un caméléon ? » fit-il, l’œil fort rivé
Sur cet enfant qui ne comprend mie ni miette
À ce qui doit être, encore un brin mauviette :
« Non pas, papa car tu ne changes pas d’état
En changeant d’habit et de tons jusqu’à l’overdose !
- Qui sait se faire oublier, ogre ou lolita,
- Qui sait se faire oublier, ogre ou lolita,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire