Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mardi 8 juillet 2025

LES GENS DE PEU

Les gens de peu sont des gens de peurs.
Peur pour leur bonn’ fame et pour leur âme,
S’interdisant lors d’êt’ tout feu, tout flamme…
Surtout, vieux, si t’es une bonn’ femme !

Les gens de peu sont des gens de peurs.
Peur que là-haut il n’y ait personne,
Car le clocher, pour eux, las ne sonne
Que tocsin ou glas, qu’leur ciel grisonne,…

Les gens de peu sont des gens de peurs.
Peur d’ces brum’ qu’on fum’, du froid qui t’broit,
D’la pluie qui nuit, des fins de mois
D’ces jours trop courts, des flics aux abois.

Les gens de peu sont des gens de peurs.
Peur que le goss’, le droit chemin ne biaisent,
Tant, las, il en prend jà à ses aises
Alors qu’eux, toujours, ils font malaise.

Les gens de peu sont des gens de peurs.
Peur que les p’tits jeunes finiss’ couleuvres
Et qu’avec l’patron à la manœuvre,
Un autre, lui, fass’ leur peu d’œuvre.

Les gens de peu sont des gens de peurs.
Peur qu’pauvreté, matin, se fass’ misère
Qu’au caniveau, d’main, i’s’retrouv’ hères
Et que sur l’trottoir leur fille elle erre.

lundi 7 juillet 2025

NATURE D'AUTOMNE

Quand les feuilles ont rouillé
Aux forêts dépouillées, 
Étourneaux, hirondelles
S’enfuient à tire d’ailes ;
L’herbe se fait velours
Et l’air soudain moins lourd.

Au temps des ciels houillés,
Les bogues se hérissent, 
Et sur les sols souillés,
Les graviers givrés crissent,
Pour l’enfant essoufflé,
Qui va, emmitouflé.

L’éther va crachouiller
Des bruines bienfraitrices.
Fini de vadrouiller !
Car la nuit prédatrice
Dès lors, s’annonce tôt…
Plus lourd est son manteau.

Au temps des ciels houillés,
Les bogues se hérissent, 
Et sur les sols souillés,
Les graviers givrés crissent,
Pour l’enfant essoufflé,
Qui vit, emmitouflé.

Lors les yeux vont fouiller
Des nues déjà brouillés,
Les grues et oies sauvages
Quittent nos frais rivages
Désormais défleuris,
Et nos horizons gris…

Au temps des ciels houillés
Les bogues se hérissent, 
Et sur les sols souillés,
Les graviers givrés crissent,
Pour l’enfant essoufflé,
Qui vient, emmitouflé.

dimanche 6 juillet 2025

L’USINE NOUVELLE

Très vite vibre et vit notre usine
 Aux bouillantes laves de résines
Ça bout ou ça bruit dès le levant
Et jusqu’au crevant couchant suivant

Ici nul ni rien mie ne lésine
Aussi peu brouillon qu’une cuisine
Odeurs de solvant rythme éprouvant
Tapis mouvants et robots savants

Ainsi vit et vibre notre usine
Mais comme tu devines cousine
C’était quand même bien mieux avant
Quand les Hommes aussi étaient… vivants

samedi 5 juillet 2025

RACCOMMODAGE

La vie sans cesse est rapiécée
Mal remaillée rafistolée

Les aiguilles de la pendule
Qui me font des rides et ridules
Cousent sans fin mon fil du temps
Des heures élimées aux instants
Enfuis dans ces trous de mémoire
Qu’hélas m’ont tissé les trois Moires

Les aiguilles de ma pendule
Me laissent seul incrédule
Tramant une vie endeuillée
Résillée de larmes effeuillées
Un linceul de vaines histoires
Que teinte mon sang c’est notoire

L’existence est toute d’accrocs
Mais que l’on se reprise, accros !

Aux aiguilles de ma pendule
Qui tournent en rond seules incrédules
S’accrochent tant et tant de jours
Bien trop vite passés toujours
À ne mie vouloir rien faire
Où à m’emmêler d’autres affaires

Aux aiguilles de ma pendule
Qui tournent en rond seules incrédules
Sont pendues tant d’années perdues
Et las des moments éperdus
À trop vouloir toujours bien faire
Contrefaire sans satisfaire

La vie sans cesse est rapiécée
Mal remaillée rafistolée

vendredi 4 juillet 2025

À JOUR

L’aube sort au jour
De l’obscur séjour
D’abord tison rouge
Puis flammes qui bougent
Au lointain toujours

Là s’allume un jour
Né sous bonne étoile
Dans un ciel sans voile
Au bois bruni
D’une nuit finie
Tout en cendres froides
Rêvant dérobade
En robe merbeau

Un jour neuf et beau
Sort de son tombeau
Aux couleurs corbeau
Le soir sans rancune
Au berceau de lune
Revient comme un baud

jeudi 3 juillet 2025

L’OMBRE D’APRÈS LA PÉNOMBRE

Cycle pyrénéen

Les gris lavés du ciel détrempé remplacent
Les blancs mouillés de ces nues en lieu et place.
Ils coiffent ou avalent nos hauteurs restés
Modestes, face à d’autres plus hautaines et classes, 
Mais qui gardent des souvenances tenaces.

Par ici, étoilés ou persécutés
Ont laissé rouler des échos attristés
Aux sentes dont se réveille la mémoire
De leurs empreintes oubliées, pourtant pistées.
Seuls les gaves les savent avoir existé.

Un vieillard silicifié sans auditoire,
Aux souvenirs tenaces, embourbés dans l’Histoire,
L’oeil loin sur le firmament fossilisé,
Se rappelle ce qu’il fallait de courage
Pour partir, dans la nuit, pour tous ces voyages
Dans la neige d’hier, par les monts irisés,
 Se fondre aux ombrées, courir les soulanes
Malgré coups de feu, ordres hurlés. La peur plane
Au décor de rocs rompus mais pas brisés.
Les pas des passeurs, je le sais, y résonnent ;
Y suent peur et pleurs des dépasseurs de zone.

Les brouillards venus de temps civilisés
Les relèguent à l’oubli voire à la risée.
Le présent ne veut savoir que sa course lasse :
Pourquoi d’exploits ordinaires deviser,
D’un passé dépassé qui a divisé ?

mercredi 2 juillet 2025

PETITE VILANELLE

Aux mots, j’offre des racines
Et puis des ailes à nos maux
Face à la vie crapoussine.

C’est marmiteuse bassine
Qu’avenirs toujours brumaux
Et Moires d’humeur oursine.

Loin de nos heures assassines
Et de leurs soleils grimauds
Aux mots, j’offre des racines

J’écris comme l’on dessine
Un monde tout en émaux.
Aux mots, j’offre des racines
Face à la vie crapoussine.

mardi 1 juillet 2025

MATIN DE SEPTEMBRE

Sur une photo de Marc-Yvan Custeau, 31 décembre 2024

La brume lasse court la plaine
Comme le temps passe, si lent
Sur les prairies des bêtes à laine
À l’aurore aux feux pleins d’allant.

Le vent rapace est une alêne
Qui, elle, va se faufilant
En chantant une cantilène
Qui évoque, sans faux-semblant,
Pour lys, marjolaine et silènes,
La fin d’un été tire-au-flanc.

La carapace de terre à l’haleine
Humide des jours nonchalants
Et d’une nuit, impasse pleine
De songes aux ocres et roux galants.
Brumaille, au teint de porcelaine,
Tu rends espaces et lointains plans !

Mais l’écharpe de châtelaine,
Tulle vaporeux, somnolent,
Annonce la saison vilaine
Où neige ira la vie scellant.



dimanche 29 juin 2025

HAÏKU DE BOUTOIR

Qui essaie sait !

RÉVOLUTION DE PALAIS

Petite fable affable

À la Cour du Sultan des bêtes
On fait une fort sale tête :
Le roi renouvelle son plus proche entourage,
N’y voulant qu’escargots et limaces sans âge,
Et une foule de serpents,
Aux us et mots enveloppants.

Voyant ce branle-bas, le principal ministre
Démissionna et le fit savoir, l’air triste.
« Comment ? lui fit sa Majesté
Tu oses, ce jour , protester
De mes choix sur ceux qui à mes côtés doivent être
Et bien pire, tu veux, au plus, loin disparaître ?

- Oui si mon souverain oublie :
Tout ce qui rampe nous salit*. »

* Fortuné Nancey, † 1860.

vendredi 27 juin 2025

HAÏKU PARADOXAL

Je connais des gens qui, profitant de leur mauvaise santé, ont attrapé une bonne grippe !

LA CHAPELLE

Sur une photo de Port-au-Persil par Marc-Yvan Custeau, 31 janvier 2025

Cette chapelle auprès de l’estuaire
Tout habillé de silences et de ciels,
Sent encore l’Histoire et ses suaires,
Le temps où Dieu était providentiel.

Dans un temps devenu superficiel
Qui oublie d’honorer ses sanctuaires,
Vient d’une vie vouée à l’essentiel,
Cette chapelle auprès de l’estuaire.

Face au fleuve qui eut ses ossuaires,
C’est juste un vieux merci existentiel,
Modeste, dénué de statuaire,
Tout habillé de silences et de ciels

Ce littoral en rien artificiel,
Ignorant les ambiances portuaires,
Les villégiatures en résidentiel,…
Sent encore l’Histoire et ses suaires.

Ignorant un monde tumultuaire
Et de ses aléas circonstanciels,
Il rappelle, sans stèle somptuaire,
Le temps où Dieu était providentiel.



mercredi 25 juin 2025

UN SEUL HAÏKU

Le plus grand amour de ma vie ? La solitude !

VAURIEN !

Petite fable affable

« File au loin vaunéant, pleure-pain de malheur !
Un traine-misère ne fait pas le bonheur :
Quand il n’a que deux bras à offrir à son monde ! »

Ainsi causa donc la reine des fourmis, ronde
D’une fort prochaine ponte, à un égaré
Cherchant bon asile et maigre travail, carré
Sur ses pattes lassées d’avoir couru la plaine,
La panse fort vide mais la tête bien pleine.

Il repartit. Sans mot ni pleur. Habitué
À être rembarré… laissant l’infatuée
À ses soucis qui, las, devinrent vite ennuis
Quand arriva, avec la nuit, averse en pluie.
Il fallut tout et toutes évacuer. Et vite.
Si on ne manqua point d’ardeur à son invite,
On ne put sauver rien plus que l’essentiel.

« Votre Majesté, c’est là leçon du Ciel,
Fit quelque vieux briscard réchappé de justesse,
Souviens-toi : tu chassas, tantôt, avec prestesse
Qui aurait pu faire somme ; le moindre sou
Dit-on, a son utilité quand vient la boue. »

lundi 23 juin 2025

HAÏKU DE CLICHÉ

Que ceux qui ne peuvent pas me voir en peinture se rassurent : je ne suis pas mieux en photo !

UNISSON

Nos deux cœurs ont blanchi doucement lentement
Aux vents mauvais comme aux souffles légers des heures
L’Amour les fait battre un tendrement chèrement
Que la Vie veuille qu’on rit ou fasse qu’on pleure

Nos corps se réchauffent bien qu’ayant moins de flammes
Mais l’esprit en paix rêves et passé mêmement
Ont fait notre histoire et mieux ont forgé cette âme
Qui fait qu’elle défie le Temps obstinément

Nos deux cœurs ont blanchi doucement lentement
Ont fait notre histoire et mieux ont forgé cette âme
Qui veut qu’ils s’unissent encore intimement

Nos corps se réchauffent bien qu’ayant moins de flammes
L’Amour les fait battre tendrement chèrement
Nous donnant toujours le la sans atermoiement

samedi 21 juin 2025

HAÏKU DU POPULISTE

Pour gouverner cause du peuple… 
Oui, mais jamais avec le peuple !

LES OISEAUX DE PROIE & LEUR VICTIME

Petite fable affable

Quelques vautours partout chassaient une colombe,
Cette messagère qui aimait, de toujours,
À offrir, et à tous, même au seuil de sa tombe,
Un rameau d’olivier, cueilli tout frais du jour.

La belle avait le tort de vouloir en ce monde,
La paix. Et pour chacun. Pire, elle, elle amenait,
Malgré tout, malgré tous, sur notre mappemonde,
L’espoir… que les rapaces, eux, hélas, condamnaient.

Quant aux autres oiseaux, plus nombreux, ça se corse :
Par ignorance, par peur ou par lâcheté
Ils laissent faire les griffus, craignant leur force,
Quand leur audace était née de l’impunité.

jeudi 19 juin 2025

HAÏKU DE SCALPEL

 Depuis mon opération, je m'épuise à ne rien faire. Et Dieu sait que c'est fatigant !

L’AMI

À Eric P. , d’après L'ennemie de Charles Baudelaire

Ma jeunesse ne fut qu’un fugace mirage
Sur des planches bancales et sous de faux soleils ;
La musique et les mots hantèrent mon bel âge,
Des jours sans vraie lumière et des nuit sans sommeil.

J’ai partagé ce temps, sa sciure et ses songes,
Avec qui ressentait, comme moi, du plateau
L'irrépressible appel, et ses joies sans mensonge
Qui font vibrer, ou y vivre jusqu’au tombeau.

Qui n’a pas vécu ça, ignore que le rêve
Peut mener une vie, tant pis si sur ses grèves
On s’échouera un jour. Comme moi je l’ai fait.

Autre temps, autre mœurs !… Mais vous restent l’envie
De renouer ce que le destin a défait,
De retourner aux envies de scène inassouvies.

mardi 17 juin 2025

HAÏKU APPERTISÉ

Ami trop mis en boîte se conserve mal !

L’EXEMPLE EXEMPLAIRE

Petite fable affable

Un loup repenti se fit ermite,

Gobant rosée, paissant l’herbe et cueillant fruits, baies,…
Il boudait l’ovin. Il devint mythe
Parmi les bêtes qu’il laissait quiètes et bouches bées
 Et les hommes y voyant un miracle
Que n’a pu prédire aucun oracle.

Un matin que le Sire glanait
Sa désormais bien triste et fort maigre pitance,
Il vit des bergers se pavaner
En troupeau pour quelque très sainte circonstance
Puis sacrifier, d’un coup de couteau
Moults agneaux sur l'autel, ces rustauds !

« Moi qu’ils disent « assassin » et pourchassent ?…
Moi qui une seule bête, pour vivre, tue ?!
Alors qu’ils couvrent de sang leurs châsses
En font un massacre en pieuse offrande aux nues ?!
Il faut savoir prendre pour modèle
Qui se veut exemple en nos pradelles ! »

lundi 16 juin 2025

HAÏKU HORAIRE

J’ai, paraît-il, un humour « décalé ». Comment pourrait-il en être autrement dans un pays où on change d’heure deux fois par an ?!

dimanche 15 juin 2025

HAÏKU DANS LA LUNE

Depuis que l’Homme y a posé le pied, je suis persuadé que même la lune a des quartiers mal fréquentés.

SAC & RESSAC MATUTINAUX

Sur une photo de Marc-Yvan Custeau, 29 novembre 2024

Comment ne pas plonger dans cette onde
Orange qui éloigne du monde
Quand l’aube se fait haute marée,
Par dessus le lac et ses marais,
Et submerge les nues, un instant,
Qu’à bien saisir j’ai mis tant de temps ?

Comment ne pas se jeter dans ces vagues,
Et ce rouleau flambant qui divague
En écume de feu au mitan ?
L’ombre des frondaisons s’agitant,
Friselis de dentelles plus sombres
Soudain au reflux de la pénombre,
Invite, dans les cannelle ondoiements,
À piquer une tête incessamment.

Houle curcuma, lames gingembre,…
Les cieux sont épicés en novembre,
Inondent l’horizon de beautés
Fugaces, éphémères, abricotées,…
Difficile, après ces éphémères opales,
De ce rincer l’œil dans le jour pâle !



samedi 14 juin 2025

vendredi 13 juin 2025

HAÏKU SAVANT

Les « sciences exactes » ne le restent que jusqu’à ce qu’un chercheur prouve leur relativité !

C’EST HUMAIN !

Petite fable affable

Voulant éviter de tomber de Charybde
En Scylla, les sujets d’un roi cupide
Le raccourcirent et, lors, de sa tyrannie
Tombèrent dans un dictature honnie.

L’Histoire nous dit qu’ils s’en accommodèrent
Et lorsqu’à un vieux courtisan de naguère
On demanda pourquoi, il fit, lacrymal :
« L’homme qui s'ennuie du bien, fort soupire ;
Cherchant le mieux, il trouve le Mal 
Et s'y soumet… par crainte du pire.*  »


* D’après François Gaston, duc de Lévis (1719-1787)

jeudi 12 juin 2025

mercredi 11 juin 2025

HAÏKU AU FRONT

Rien de plus c… que de vouloir passer pour plus intelligent qu’on est !

ÉPÎTRE À MA FILLE

Va, tombe amoureuse de quelqu'un qui t’aime
Tout autant que moi.… et peut-être plus même.
Je voudrais tant que tu trouves enfin quelqu’un
Qui te regarde, non comme on voit chacun,
Mais bien comme on admire un joyau unique,
Et en prend grand soin sans peur ni panique,
Sachant rester droit et te tenir la main
Dans les batailles qui t’attendent demain. 

Tu mérites un homme qui te traite en femme,
Non comme une fille ou un être sans âme,
Qui connaît la valeur de l'amitié vraie,
De la fidélité sans mie s’en sevrer,
Comme d’un foyer et, mieux, de sa famille
Ce, jusqu’aux plus infimes de ses ramilles ;
Qu’il n’ait, pour toi, que bonnes intentions
Et, chaque jour venant, belles attentions.

Qu’il n’ait pas peur de dire combien il t'aime, 
Et te le montre, même en temps de carême,
Quand l’heure le demande, sans nul appât,
Et même quand elle ne l’exige pas.
Je veux qu’en douceur, corps et coeur, il te prenne
Et qu’à chaque fois un peu mieux il t’apprenne,
Fort d’une tendresse qui soit son credo,
Un cadeau qui ne lui soit mie un fardeau.

Fuis qui, comme un trophée, voudra t’exhiber,
L’arrogant vain et le balourd imbibé ;
Ne sois, de ta vie la moitié de personne
Mais le vrai plus, ni soumise ni oursonne,
D’un être entier que tu auras su chercher
Non du premier qui voudra te démarcher.
Va, tombe amoureuse de quelqu'un qui t’aime
Tout autant que moi.… Papa, tel qu’en lui-même

mardi 10 juin 2025

lundi 9 juin 2025

HAÏKU DE TÉTRIS

L’école m’a donné une foule de bagages de toutes dimensions mais la Vie ne m’a offert que le coffre d’une Smart pour les y ranger !