Petite fable affable
Une pie pérore en halliers et buissons
Qu’un chemin serpentant longtemps longe.
Par ses harangues, l’agasse plonge
Le peuple du brise-vent, restant sans son,
Dans l’attention la plus béate,
Ce qui la pousse à discourir, sans hâte,
Encore et encore, et ci et ça,
Et puis patati et patata…
Ses belles adresses ne lassent guère
Que le troglodyte, un petit pépère
Ne goûtant ni laïus ni leçons,
Qui finit par le dire à sa façon :
« Que de riches sermons, de bons prêches,
Amie palabrant à la voix rêche :
T’aimeraient grognards comme chignards…
Si tu n’étais aussi… charognard.
J’aime ce que j’entends, charitable,
Mais rien ne vaut ce, qu’hélas, je vois :
Quand le faire est des plus discutables,
Les beaux dires mie ne me fourvoient ! »
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