Petite fable affable
L’âme encore dans la lune et le cœur pendu
Aux clouss d’or étoilant une nuit distendue,
Son oreille guette le murmure des Muses
Qui faiblit dans l’aube aux ocres lueurs diffuses,
En allées à peine nées, venues pour sécher
Les larmes de rosée par l’aube dépêchées…
C’est un plumitif, un maladif à l’encre âcre,
Qui ancre ses peines et joies, loin des simulacres
De bonheur, et douleurs qui marquent notre temps
Qui ne sait plus ce qu’est le moment ou l’instant.
Le matin le trouve brisé à l’écritoire
Mettant un mot final sur des maux que l’Histoire
Oubliera parce qu’il ne veut fêter son génie
Lui-même en ce siècle égotique qui bannit
La réserve comme une vanité plus grande,
Plus immorale encor’ que lauriers en guirlande !
Alors quand sommeille son époque, il va rêvant
À ces quelques strophes qu’il peut voler au vent,
Aux vers qui chanteront les verts d’une nature
Qu’hélas les bonnes gens d’ici-bas, ces raclures,
Prennent l’humilité pour fausse modestie
Et promotion d’une œuvre pour immodestie !
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