Petite fable affable d’après Les deux potiers
d’Henri Richer (1685-1748)
Deux bronziers se faisaient concurrence
Pour orner les meubles du grand maître Reboul.
L’un d’eux ayant le cœur des plus rances
Blâmait l’ouvrage de l’autre comme un maboul :
« Ceci est mal coulé !… Que d’errances :
Cela aurait mérite à être ciselé !…
C’est trop poli, ça ; en référence,
Là, ce n’est pas assez fin pour des annelés…
- Vous ne voyez pas, c'est une chance,
Le plus condamnable, hélas, de tous leurs défauts.
- Qui est, Monsieur ?
- Que, par malchance,
Mes œuvres ne sortent pas de votre atelier
Le seul où se trouve l’Excellence…
Reconnaître le mérite d’autrui
Du nôtre n’ôte en rien fleurs ni fruits. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire