Petite fable affable
Les orques d’avant vivaient en frairie
Avec les bélugas, les narvals - même
Les cachalots - razziant les prairies
Sous-marines de concert et sans flemme,
Se protégeant l’un l’autre des dangers,
Sauf de l’Homme que tuer démangeait.
On s’aidait sans s’aliéner, c’est commode,
Et on partageait tout, le Bien et le Mal,
Le Bon ou le Mauvais, sans penser mode
Ou intérêt. C’est bête un animal !
On compatissait ensemble aux souffrances,
On dispensait au besoin soins, pitance,…
Bref, on donnait de soi pour ne pas être seul
Sans songer à ceux plus favorisés
Jusqu’au jour où on mit sous un linceul
Ces idées d’un tout autre temps, brisées
Par l’envie, la bêtise et l’égoïsme.
Les cachalots, l’appétit aiguisé
Des orques manquant fort d’altruisme,
Partirent les premiers vers d’autres mers
Connaître un destin autrement amer.
Bélugas et narvals vinrent à dispute
Des peus que leur laissait le genre humain.
Et les différends se firent lors luttes
Sur lesquelles épaulards prenaient la main.
Ainsi, on déchira les beaux restes
D’une fraternité dont rien ne reste.
On prétend depuis le début des âges,
Que quel que soit l’affaire ou le sujet,
Rien ne vaut, pour chacun, que le partage…
C’est sûr… à moins d'en être, hélas, l’objet.
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