Pourquoi ne suis-je donc jamais longtemps sombre ?
Jacques de La Palice vous dirait tout haut
Que le noir cafard, revêtu de ses ombres,
N’est pas à son goût, ce vilain fléau,
Ce sale insecte-là, sans loi et sans foi,
Qu’il en est, Dieu, fort aise car s’il l’aimait
Il devrait, ma foi, le souffrir quelquefois,
Et pire en souffrir, parfois, comme jamais.
C’est heureux car l’insupporte ce faux-fruit
Et qu’il se porte comme un charme, sans lui.
Moi, j’en dis tout autant et veux que cela
Dure, comme ce Monsieur de La Palice,
Et le dis, sans fard, longtemps… et au-delà :
Donc quand mes rires et mes envies palissent,
Je les appâte et hameçonne à ma ligne
Pour les nourrir de ces vers qui s’y arriment.
Ces vers sévères ou vermisseaux s’alignent
Pour dévorer la funeste blatte en rime.
Puis ils encachotent cet hiver précoce
Et fugace dans un cul de basse-fosse
De ma tête où ne survit aucune rosse !
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