Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 7 septembre 2015

LE FAUVE & MADAME

Petite fable affable

Un vautour fauve, fort chauve de surcroit,
Sur nos monts et vaux faisait planer son ombre.
Il s’en trouvait pratiquement le seul roi :
La crainte de ses exactions, sans nombre,
Faisait de ce sournois un être sombre,
Lui valait respect, crainte, soumission,…
Son règne ici n’était donc qu’oppression.

Son épouse était princesse sans clémence
Et une conseillère sans pitié,
Déchiquetant tout pour en faire bombance :
Leur justice, aimant beaucoup à châtier,
Variant au gré de ces gens entiers,
Était sous son aile et, pis, entre ses serres :
On ne pouvait qu’être ami ou adversaire !

Une buse, oiseau lige de ce vautour,
Oublie, un matin, de saluer sa reine
Distrait par le vent qui joue de sales tours
Sur nos monts et vaux où, souvent, il sirène
Et gêne jusqu’au vol de la suzeraine.
Mais le lèse-majesté est criminel,
Soit-il purement inintentionnel !

Procès. Pas de circonstance atténuante.
Mise à mort. Pour dommage et intérêt,
La souveraine obtint, vanité puante,
Que la couvée de la buse, par arrêt,
Soit aussi sacrifiée. Miserere.
En public. Comme la mère. Pour l’exemple. 
On verrait s’il fallait des sanctions plus « amples » !

De tels actes, répétés, l’adage est né
Par nos monts et vaux, qui dit sans chicaner :
Derrière tous les salauds de ce monde
On trouve une salope, souvent tapie,
Au moins aussi vile, mauvaise et immonde
Que lui pour l’aider à vous mettre au tapis !

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