Une larme échouée aux dunes chavirées,
C’est bien tout ce qu'il me reste d’une virée
Où les vents enlacés fouettent les mouettes,
Girouettes inlassées, qui au ciel pirouettent.
Il fait foule pour voir la houle et déplorer
Les nues ingrates ou bien le Bon Dieu abhorrer.
Le bruine ou le crachin vous font la mine hagarde,
L’humeur épineuse ou l’œil noir. Je vous regarde,
Flâneur parmi les fleurs, rêveur sous la feuillée,
Vos heures de repos factice effeuiller :
Pour effacer maux du moment, jours de peine
Vous plantez vos espoirs dans la mouvante arène,
Loin des sonnailles, clarines et abois
Qui réchauffent les bois et prés auxquels je songe
Vibrant loin du cadre de l’estival mensonge.
Votre « si bel été » me laisse de bois,
Avec ses faux semblants et ses vrais simulacres :
Pour l'ivoire promis vous aurez la nacre
Si « vous payez avant… », si « vous courez après… »,
Sans vous émouvoir du sommeil d’un vieux cyprès.
Mon âme ne s’émeut des passions océanes,
Goûte peu aux caprices d’un ciel qui condamne
Aux horizons à craindre, toujours changeants,
Où le silence est un son guère engageant.
Quittant nos autrefois sur lesquels ma mémoire divague
Pour d’hypothétiques autres fois au creux des vagues,
Vous fuyez cris et bruits d’infécondes cités
Pour vous masser un mois, crédule cécité,
Au sein de criardes cohortes dont le hâle
Tatoue l’éphémère de vacances joviales…
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