Il a neigé sur nos jours assiégés
- Doucement, distraitement, discrètement -
Comme s’il fallait l’avenir protéger
- Futilement, faiblement, frivolement -
Alors que l’on avait l’âme au désespoir,
Ce coton conjurait la venue du Soir.
Oui, il a neigé sur nos peines agrégées
- Chichement, finement et petitement -
À ces heures où il est facile de choir
Face au noir de l’écorchoir, faute d’espoir,…
Les pires craintes à nos peurs empiégées
- Négligemment, lascivement, ouvertement -
Le destin faisant de nos vies un griffoir
Elles se couvraient aussi d’un voile à voir.
Il a neigé en nos cœurs désagrégés
- Étourdiment, vainement, sommairement -
Pour pas qu’on n’ait pas, ou plus, à parpaléger
- Légèrement, faiblement, élégamment -
Et cette batiste, posée en sautoir,
N’offrait pas un lourd linceul à entrevoir…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire