Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mercredi 17 juillet 2013

NUIT DE PLUIE

Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic,
Le ciel goutte, le ciel pleut
Sur les « tout seuls » et les couples,
Tout en « plocs » et tout en « plics ».

Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic,
Chante la pluie
Tout en « plocs » et tout en « plics »,
Le jour la nuit
Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc,
Danse la pluie,
Tout en « plics » et tout en « plocs ».

Ploc, Pic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc,
Le ciel pleut sur les pieds plats,
Pleure sur les raplaplas,
Tout en « plics » et tout en « plocs ».

Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic,
Le ciel pleur’ sur les pressés,
Verse à vers’ sur les lassés,
Tout en « plocs » et tout en « plics ».

Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic,
Chante la pluie
Tout en « plocs » et tout en « plics »,
Le jour la nuit
Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc,
Danse la pluie,
Tout en « plics » et tout en « plocs ».

Ploc, Pic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc,
Il verse sur les sportifs,
Tombe en larmes sur les tifs,
Tout en « plics » et tout en « plocs ».

Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic,
Le ciel fait tomber ses larmes
Faisant son petit vacarme,
Tout en « plocs » et tout en « plics ».

Ploc, Pic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc,
Le ciel vacarme et s’ennuie
Sur la toile des parapluies,
Tout en « plics » et tout en « plocs ».

Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic,
Chante la pluie
Tout en « plocs » et tout en « plics »,
Le jour la nuit
Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc, Plic, Ploc,
Danse la pluie,
Tout en « plics » et tout en « plocs ».

mardi 16 juillet 2013

lundi 15 juillet 2013

HAÏKU ÊTES

Un bon humoriste vaut mieux qu’un piètre journaliste
ou un mauvais philosophe. Il est plus rare, aussi, que les deux autres…

EN ROUTE POUR… L’EXPLOIT

Je cours toujours… après le temps,
Partout où mon travail me mène.
En retard. Je saute pourtant
Des repas, des trottoirs amènes
Où quilles et béquilles traînent,
Vils ophidiens.
Bref, en un mot, je me surmène
Plus qu’un Indien…

Je vole, hiver comme printemps,
D’un rendez-vous à un domaine,
Entre calmants et excitants.
Je ne suis pas un phénomène,
N’ai nulle force surhumaine :
Un doc’ freudien
Vous dirait que je me malmène.
Quel tragédien !

Sans vie ni mie, je me démène
Pour mon gardien,
Au vain prix d’exploits qui emmènent
Mon quotidien…

samedi 13 juillet 2013

HAÏKU’ LLONÉ

Comme disent les Anglais francophones :
« Un mystique, c’est un secte ! ».

EN ROUTE POUR… LA CATASTROPHE

La Camarde nous a frappé.
Le jour se fait soudain pénombre,
Et la douleur vient nous happer,
Quand notre ciel, si bleu, s’encombre
De fumées funestes et d’ombres
Pour nous punir.
Demain semble sordide et sombre,
Sans avenir…

Impossible d’y échapper.
Les cris avant les bris, sans nombre,
Disennt tout de l’horreur drapée
Sous ces volutes e, surnombre,
Noirs et insaisissables scombres,
Venus bannir
La Raison, l’Espoir,… faits décombres
Pour en finir.

Cet acte doit, avant la sombre, 
Nous réunir
Et son auteur qui n’est, las, qu’ombres
Est à honnir…

vendredi 12 juillet 2013

HAÏKU MODANT

La question n’est pas « Pourquoi m’a-t-on invité ? »
mais plutôt : « Pourquoi ne m’a-t-on pas évité ? »

jeudi 11 juillet 2013

HAÏKU ÂNE

La chirurgie plastique porte bien son nom tant celles et ceux
qui y recourent paraissent avoir été remodelés dans ce matériau.

EN ROUTE POUR… LONDRES


Londres, ma mie, se cherche une âme ;
Elle fait sa révolution,
Voulant retrouver faste et flamme
Entre habile rénovation,
Viles réhabilitations,
Elle transforme,
Las, ses pulsions en soumission,
Se chloroforme.

Londres snobe ses amalgames :
Pour les pauvres c’est expulsion,
Pour l’étranger le bas de gamme !
Oui, l’Exubérante, en portions,
Fuit excentricité, passions
Et haut de formes
Pour se ranger : la Réaction
La fait informe.

Londres ne fait plus sécession,
En uniforme
Style yankee, sans émotion
Et bien conforme…

mercredi 10 juillet 2013

mardi 9 juillet 2013

HAÏKU LIN MAILLE ART

La beauté qui se sait
est souvent plus insupportable
que la laideur qui s’ignore !

EN ROUTE POUR… UNE AUTRE HISTOIRE ?

En compagnie de ma mémoire,
Seule, je l’attends, m’abîmant
Dans des pensées, des idées noires,
La cigarette ne calmant
Ni angoisses, ni l’opprimant
Rêve bohème
D’amours plus fortes que diamant,
Ceux des poèmes.

Si les sens étaient illusoires
On reviendrait, et plus aimant,
Mais « l’autre » l’aura sa victoire !
Ce sentiment me consumant,
Je l’attends, pénible moment,
Pour d’énièmes
Colères, dispute d’amants
Et anathèmes.

Je l’aime, de rage écumant,
C’est le problème
Et je l’attends, seule, en fumant…
Celle que j’aime !

lundi 8 juillet 2013

RIS À L’HAÏKU RIZ

L’homme politique qui tient à sa place, ténue,
doit tenir sa langue pour ne pas avoir à tenir parole !

LUTTER

Lutter, c’est oser dire non !
Lutter,
Sans vouloir s’faire un nom,
Qu’on soit Jason, Ninon,…
Buté, C’est fair’ face aux canons !


Lutter, c’est défendre une idée !
Lutter
C’est refuser d’êt’ guidé,
Docile canidé,
Futé, au risqu’ d’êtr’ lapidé !


Lutter,
C’est avoir des valeurs,
Combattre le malheur !
Lutter,
C’est refuser la douleur,
Voûté,
Pas soumis quoiqu’en pleurs.


Lutter, c’est oser dire non !

Lutter,
Sans vouloir s’faire un nom,
Qu’on soit Jason, Ninon,…
Buté, c’est fair’ face aux canons !


Lutter, c’est défendre une idée !

Lutter
C’est refuser d’êt’ guidé,
Docile canidé,
Futé, au risqu’ d’êtr’ lapidé !


Lutter, c’est détruire l’odieux !
Lutter,
C’est briser corde et pieu,
Revendiquer un mieux !
Douter
De ce que dis’ les Vieux !

Lutter, c’est oser dire non !
Lutter,
Sans vouloir s’faire un nom,
Qu’on soit Jason, Ninon,…
Buté, c’est fair’ face aux canons !
Lutter…

dimanche 7 juillet 2013

HAÏKU EXISTENCE

Le bonheur est une grande chose
faite de petits riens…

EN ROUTE POUR… UNE CERTAINE NOIRCEUR

À la rue, aux ghettos acculés
Par des cœurs plus froids que le marbre,
Cagoule blanche et bois brûlé,
D’étranges fruits pendent des arbres.
Ségrégation, labeur sans ambre,…
Pas de mic-mac,
C’est là leur musique de chambre,
Le blues du Black !

Par centaines accumulés,
Sans jus, sans eau, sans job, sans arbre ;
Townships pour nous encelluler.
L’apartheid a gravé dans le marbre
Qu’on est petits, soumis, que membres
Et eux, fric, fracs,…
Et la vraie musique de chambre,
Pas l'blues du Black !

Partout, de novembre à novembre,  
Sans trop d’couacs,
Un sax’ joue sa musique en chambre,
Le blues des Blacks

vendredi 5 juillet 2013

HAÏKU LIBRI

Pour écrire, certains poètes attendent
d’avoir le bonheur dêtre malheureux.

EN ROUTE POUR… UNE PETITE CONVERSATION

« Ah, l’argent, l’aisance, Mes chères,
Ne nous offrent que vacuité,
Langueur, paresse et bonne chère 
- Et nonchalance ! - Et fatuité !
- Une vie de divinité…
- Vaine conquête
Entre oisiveté, solennités,…
- Et cent requêtes,…

- Oui, je nous plains fort, Mes Très Chères,

Nous avons la sérénité,
Mais sommes potiches, torchères,…
- Ou, exquise féminité,
Cocottes en toute dignité.
- Pas de goguette !
- Civilités, urbanité,…
- À la baguette !

- Tout n’est, Amies, que vanité

Ayons pour quête
De fuir les mondanités :
La mort nous guette ! »

mercredi 3 juillet 2013

FAISONS L'HAÏKU'R

De nos jours pour séduire,
finis les billets doux,
place aux billets roux !

EN ROUTE POUR… LA ZONE


Ici, c’était la zone. Avant.
Les fantômes des bidonvilles,
Ghettos exposés à tout vent
Pour que progresse notre ville.
Se perd dans le ciel, bas et servile,
Si oppressif,
Dans les vapeurs d’automobiles.
L’air du périph’ !

Les fils de la zone et du vent
- Portos, Espingos et Kabyles -
Sont là, et biens las, comme avant.
Leur vie n’fut pas un vaudeville
Pour que prospère notre ville,
À mi-tarif,
Dans les fumées d’usines viles.
Fils des fortifs !

La ville, ici, n’offre que bile,
Brûlants les ifs ;
La ville, ici, nous rend débiles,
Pas combatifs.

mardi 2 juillet 2013

QUESTION D'HAÏKU L'TURE

« L’âge d’or » était toujours hier,
« le règne de l’argent » est souvent aujourd’hui
et « le siècle de fer » sera sûrement pour demain.

lundi 1 juillet 2013

HAÏKU AIR SI TIFS

La beauté est le poison du banal et le remède au vénal…

EN ROUTE POUR… LES SOLEILS DE NUIT

Sous les étoiles alignées
Des réverbères sans lacune,
Je déambule, en araignée,
Prêt à m’emparer d’une lune
Égarée, seule dans la brune
Illuminée,
Un satellite sans gêne aucune
D’être biné.

Sous les soleils tout ensaignés

Des boîtes où je cherche fortune,
Une lune d’un soir, baignée
De ces lumières opportunes
Que l’ombre jamais n’importune,
Cocaïnée,
Et qui ne m’aura pas rancune
D’l’embobiner.

Dans le soir par le jour gagné

J’viens badiner
Et, mieux, pour un astre aligner,
Sans lambiner.