Couché, sous une feuillaison de saison,
À mille lieues de tout toit ou maison,
Quand le sol chaud n’est plus qu’un lourd manteau d’ombres,
Quand le ciel n’est plus un torride étau
Et que l’aurore, hélas, va se lever tôt,
Seul, je m’enveloppe de cette pénombre,
L’âme partie ailleurs
Vers un monde meilleur.
Sous le soc acéré d’un croissant de lune
Qui, sans fin, laboure avec cent fortunes,
Ces nues si noires semées, à la volée,
De petit grains d’étoiles pour y faire
Au creux de leur silence, non une affaire,
Mais un sillon de Voie Lactée isolé,
Mon esprit vagabonde,
Fait sauter toute bonde.
Au loin, un troupeau clochette son refrain
De claires sonnailles au néant, sans entrain.
La chair fraîche de la nuit m’est un rêve.
Point de ces bergères de vieilles chansons
Et pas de chevrière pour mes frissons.
Séléné, privée d’orbe, est la seule sève
De ce soir nu, sans voix,
Que je vis, où je vois.
J’entends les échos de quelque fête affreuse,
Funèbre fanfare qui se croit heureuse
Mais sanglote comme ces filles qui ont
Bien plus d’amants que de printemps, pauvrettes !
Sur ma couche de fougères, point d’amourette,
De désirs à la légère, d’aiguillon,…
Yeux levés, je songe ;
Dans les cieux, je plonge.
Dans ses parfums, ses sons, l’été est là.
Dans mon esprit vaquant il est ruisseau las,
Je suis rêveur échoué sur son rivage,
Sans chavirer, j’ai jà atteint, reposé,
L’âge malaisé des plaisirs apaisés.
Et je savoure d’autre bonheurs, sauvages
Ou pas, et goûte aux joies
Boudées par nos bourgeois.
À mille lieues de tout toit ou maison,
Quand le sol chaud n’est plus qu’un lourd manteau d’ombres,
Quand le ciel n’est plus un torride étau
Et que l’aurore, hélas, va se lever tôt,
Seul, je m’enveloppe de cette pénombre,
L’âme partie ailleurs
Vers un monde meilleur.
Sous le soc acéré d’un croissant de lune
Qui, sans fin, laboure avec cent fortunes,
Ces nues si noires semées, à la volée,
De petit grains d’étoiles pour y faire
Au creux de leur silence, non une affaire,
Mais un sillon de Voie Lactée isolé,
Mon esprit vagabonde,
Fait sauter toute bonde.
Au loin, un troupeau clochette son refrain
De claires sonnailles au néant, sans entrain.
La chair fraîche de la nuit m’est un rêve.
Point de ces bergères de vieilles chansons
Et pas de chevrière pour mes frissons.
Séléné, privée d’orbe, est la seule sève
De ce soir nu, sans voix,
Que je vis, où je vois.
J’entends les échos de quelque fête affreuse,
Funèbre fanfare qui se croit heureuse
Mais sanglote comme ces filles qui ont
Bien plus d’amants que de printemps, pauvrettes !
Sur ma couche de fougères, point d’amourette,
De désirs à la légère, d’aiguillon,…
Yeux levés, je songe ;
Dans les cieux, je plonge.
Dans ses parfums, ses sons, l’été est là.
Dans mon esprit vaquant il est ruisseau las,
Je suis rêveur échoué sur son rivage,
Sans chavirer, j’ai jà atteint, reposé,
L’âge malaisé des plaisirs apaisés.
Et je savoure d’autre bonheurs, sauvages
Ou pas, et goûte aux joies
Boudées par nos bourgeois.
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