Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mercredi 7 juin 2017

BUCOLIQUE MÉDITATION

Couché, dessous une feuillaison de saison,
À mille lieues de tout toit, ed toute maison,
Quand le sol chauffé n’est plus qu’un lourd manteau d’ombres,
Quand le ciel n’est plus pris dans  un torride étau
Et que l’aurore, matin, va se lever trop tôt,
Je m’enveloppe de silence t de pénombre,
L’âme partie ailleurs
Vers un monde meilleur.
 
Je rêve sous le soc d’un croissant de lune
Qui, sans fin, laboure, avec cent fortunes,
Des ciels obscurs semés, comme à la volée,
De petit clous dorés qui dans l’infini plongent,
Dessinant un sillon fertile où tous mes songes
Éveillés voguent plus loin que souffles envolés.
Mon esprit vagabonde,
Fait sauter toute bonde.
 
Sou l’horizon, un troupeau clochette son refrain
De claires sonnailles au néant noir, sans entrain.
La chair fraîche de la nuit m’offre une trêve.
Point de ces bergères de nos vieilles chansons
Et pas de chevrière pour mes doux frissons.
Séléné, sans orbe, donne la seule sève
De ce soir nu, sans voix,
Que je vis, où je vois.
 
Mais j’entends les échos de quelque fête affreuse,
Funèbre fanfare qui, las,  se croit heureuse
Mais qui sanglote comme ces filles qui ont
Bien plus d’amants qu’elles n’ont de printemps, pauvrettes !
Sur ma couche de fougères, point d’amourette,
De désirs à la légère, ni d’aiguillon,…
Yeux levés, je voyage ;
Dans les cieux sans âge.
 
Dans ses parfums, et dans ses sons, l’été est là.
Dans mon esprit vaquant il est nu, sans falbala,,
Je suis une rimeur échoué sur son rivage.
Sans chavirer, j’ai déjà atteint, reposé, 
L’heure où tous nos plaisirs sont enfin apaisés.
Et je savoure d’autre bonheurs, plus sauvages
Ou pas, et goûte aux joies
Boudées par nos bourgeois.

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