Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

jeudi 25 octobre 2018

CONTRE CES FURIES D’ENFER… TOUT CONTRE !

Petite fable affable

Un mâle désabusé pensait, l’air des plus ronchons : 
« Cornecul, on aurait une vraie vie de patachon 
Sans ces tiques de calice, ces Circé de ciboire,
Puces de paroisse et Gorgones hautes en Vertu ! »
Pour lui, sa femelle n’était pas la mer à boire
Mais sorcière tortue, rombière courbatue
À gloutir, bref un de ces chameaux à la fesse lasse :
Une gargouille de bénitiers du côté face,
Et de l’autre, ma foi, une abstinente fort têtue.

Pourtant ce brave poète de hasard n’ayant guère
L’usance comme femme de son épouse, naguère
Plus accorte et ployable qu’en ces vieilles chansons
Qui paillardent, sans tant languir, l’échine révérente
Et le dos soumis s’en fut enfin, comme un paillasson
Se livrer aux bons soins de cette dame rebutante,
Ménagère de ses charmes, économe de son corps
 - Et le ton gourmé ou la mine rebelute encor’ ! -
Ah ! ces bourgeoises au bourgeon défleuri sont irritantes !

Oc, il a beau la fustiger, toujours en son penser,
La moitié qu’il maria jadis sans nuancer,
Devenue pieuse, sauf du côté du pieu Madame,
Il ne la quitterait mie d’un seul jour ou d’une nuit
Quoi qu’elle le houspille et le dispute à drame,
La teigne. Voilà donc pour lui là où est l’ennui :
Qui, sur l’honneur, prend femme, aussi marri soit-il, est l’otage
De la fortune et pâtira non d’avoir, volage,
Liens dénoué mais de ne pas leur avoir nui,…

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