Cycle toulousain
Nos Anciens, en leurs vertes années délavées
Par le temps, faisaient sonner au pavé de leur village
Leurs esclops, martelant comme des sabots clavés
De cavale les camis fangueux des verts parages
Menant vers l’école, loin des terres emblavées,
En pèlerine bleue, béret vissé sur la teste
Pleine de la veillée d’hier au soir qui reste !
Là, dès la pique du jour, estéquits et grandets
Blouse grise, culottes courtes, chaussettes basses
Ces drolles allaient, guiboles grafigniées et dos dret,
Genoux tout rouges ou bien écorchés, mine lasse
Mais nez qui rebique, par carrièras, pauvrets,
Se trantolant, s’espatant - car on n’a pas la pète ! -
Jusqu’à ce que l’on voie le régent qui se la pète !
Il fera chouiner les drollettes et les titous,
Punira les goujats picaniers ou farnouse
Qui courent toujours à toute blinde, bestious,
Et les ceusses qui font les piots, celles qui gloussent,
Les galapians qui en classe font entrer un gous,
Pour qu’il fasse du rambal et se pailler de rire
Quand il trifougne partout, pastiche tout… ou pire !
Ces bécuts, vers leur tute, partiront, à fuste, au soir,
Leurs esclops, martelant comme des sabots clavés
De cavale les camis fangueux des verts parages
Menant vers l’école, loin des terres emblavées,
En pèlerine bleue, béret vissé sur la teste
Pleine de la veillée d’hier au soir qui reste !
Là, dès la pique du jour, estéquits et grandets
Blouse grise, culottes courtes, chaussettes basses
Ces drolles allaient, guiboles grafigniées et dos dret,
Genoux tout rouges ou bien écorchés, mine lasse
Mais nez qui rebique, par carrièras, pauvrets,
Se trantolant, s’espatant - car on n’a pas la pète ! -
Jusqu’à ce que l’on voie le régent qui se la pète !
Il fera chouiner les drollettes et les titous,
Punira les goujats picaniers ou farnouse
Qui courent toujours à toute blinde, bestious,
Et les ceusses qui font les piots, celles qui gloussent,
Les galapians qui en classe font entrer un gous,
Pour qu’il fasse du rambal et se pailler de rire
Quand il trifougne partout, pastiche tout… ou pire !
Ces bécuts, vers leur tute, partiront, à fuste, au soir,
Courant, même les grandasses, par les rampaillous,
Jouant à monto-dabalo, il vous faut voir
Comme, ou à roule-barricot, tous plus canaillous.
Au risque, ces mécuts, ces madurs, sans tant surseoir
De s’atchouler, de se péter le caillou, ils dézinguent
Leurs frusques, ces fadas qu’être libres a rendu dingues !
Une fois à l’ostal, mâchés de s’être réchés,
Fallait se parer les paterles car maman rone :
« Boudu con, ils sont tout crottés ! » Et plus, mal léché,
« Mille dious de mille dious ! » papa ruque et tonne.
Esquintés, on a espouti les cluques espanchées,…
Il en a son sadoul de ces gaffets tartignoles :
La tatane vole haut et bas la torniole !
Seule la ménine ne fait pas le mourre : « Pauvrots,
Vous arrêterez de trafiquer avec vos tuffes,
Un de ces jours ? Vaï, on dirait des peilharots :
Pandourel au vent, pantalon pétassé !… Ah puf,
Tous ces traoucas, vous voilà pas fiérots,
Attiffés tout comme des gitous ou des pignouffes ;
Vous n’êtes plus des pitchouns, alors faîtes moins d’esbrouffe ! »
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