Le ciel bas, sans cesse, pleure des ans
Sur le fil tendu mais ténu du temps.
Chaque heure, à son tour, joue les funambules,
Avançant toujours, coincée dans sa bulle,
Sans se retourner, sans faire de foin.
Les pas qu’elles font, peu à peu, s’effacent
En ne laissant, hélas, guère de trace…
Si le bout de leur chemin semble loin,
Chacun, sûr ou hésitant, nous rapproche
Du bout de la corde, de proche en proche…
Sur le fil tendu et ténu du temps,
Le ciel las pleut, en continu, des ans.