Petite fable affable
“Le Jonathan”, « c’est un mauvais garçon,
Il a des façons pas très catholiques
- Comme le dit une vieille chanson -
Il fait du dégât sitôt qu’il s’explique… »
Il se hausse du col, brise tout licol
Surtout quand il a bu de ce vil alcool
Qui endort en lui l’homme qui effraye
Y réveillant la bête qui sommeille .
Voilà que ce drole, un soir d’hiver,
Entre au confessionnal en l’Eglise,
Confiant avoir fauté, ce pervers,
Mais refusant net de nommer la Lise
Ou la Suzon, avec qui ce péché
De chair fut commis, au curé, douché
Par de tels aveux et son très sincère
Repentir. Sa patience macère…
Alors oubliant toute retenue
Le prêtre énumère les ingénues
Qu’il sait ne plus être demoiselles.
Aucune n’est la pécheresse, hélas !
Pas plus que ces garces et gourgandines
Qui fuient l’office pour tout échalas
Passant par ces rues où les noceurs dînent.
C’est un coriace, cet égaré
Qui ne veut dénoncer la fille d’Éve
Avec qui il a, mâtin, folâtré
Se privant du Paradis pour de brèves
Joies, indignes d’un vrai chrétien.
Il reprend ses questions. L’autre tient.
- Il y a, Seigneur, tant de libertines
Aimant à jouer la bête à deux dos,
Tant de pucelles pour qui est fardeau
La vertu, ma foi, la plus légitime -
« Était-ce avec cette frivole-là ?
Ou cette faible femme à falbalas ? »
Non plus !… Il liste alors les infidèles
Notoires, les adultères d’un soir
Et les volages goûtant, aux asphodèles,
Voir la feuille à l’envers puis, sans surseoir,
Ces bigotes qui trompent fort leur monde
Mais pas Dieu, qui les secrets émonde,
Ni son serviteur qui sait le mieux
Leurs vices avoués en saint lieu.
Mais le pécheur n’est pas passé à table.
Sans avoir obtenu de Jonathan
Le prénom de légère coupable,
Le bon père le renvoie sur l’instant.
Et le maître d’autel mécontent
Ordonne consistante pénitence
Que ce fidèle ne paie pas comptant
Ni même à crédit. Et sans repentance.
Le curé le tance, croit berlurer,
Mais Jonathan lui lance, déluré :
« Lai, qui veut multiplier ses maîtresses
Se doit connaître les bonnes adresses ! »
Il a des façons pas très catholiques
- Comme le dit une vieille chanson -
Il fait du dégât sitôt qu’il s’explique… »
Il se hausse du col, brise tout licol
Surtout quand il a bu de ce vil alcool
Qui endort en lui l’homme qui effraye
Y réveillant la bête qui sommeille .
Voilà que ce drole, un soir d’hiver,
Entre au confessionnal en l’Eglise,
Confiant avoir fauté, ce pervers,
Mais refusant net de nommer la Lise
Ou la Suzon, avec qui ce péché
De chair fut commis, au curé, douché
Par de tels aveux et son très sincère
Repentir. Sa patience macère…
Alors oubliant toute retenue
Le prêtre énumère les ingénues
Qu’il sait ne plus être demoiselles.
Aucune n’est la pécheresse, hélas !
Pas plus que ces garces et gourgandines
Qui fuient l’office pour tout échalas
Passant par ces rues où les noceurs dînent.
C’est un coriace, cet égaré
Qui ne veut dénoncer la fille d’Éve
Avec qui il a, mâtin, folâtré
Se privant du Paradis pour de brèves
Joies, indignes d’un vrai chrétien.
Il reprend ses questions. L’autre tient.
- Il y a, Seigneur, tant de libertines
Aimant à jouer la bête à deux dos,
Tant de pucelles pour qui est fardeau
La vertu, ma foi, la plus légitime -
« Était-ce avec cette frivole-là ?
Ou cette faible femme à falbalas ? »
Non plus !… Il liste alors les infidèles
Notoires, les adultères d’un soir
Et les volages goûtant, aux asphodèles,
Voir la feuille à l’envers puis, sans surseoir,
Ces bigotes qui trompent fort leur monde
Mais pas Dieu, qui les secrets émonde,
Ni son serviteur qui sait le mieux
Leurs vices avoués en saint lieu.
Mais le pécheur n’est pas passé à table.
Sans avoir obtenu de Jonathan
Le prénom de légère coupable,
Le bon père le renvoie sur l’instant.
Et le maître d’autel mécontent
Ordonne consistante pénitence
Que ce fidèle ne paie pas comptant
Ni même à crédit. Et sans repentance.
Le curé le tance, croit berlurer,
Mais Jonathan lui lance, déluré :
« Lai, qui veut multiplier ses maîtresses
Se doit connaître les bonnes adresses ! »
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