Petite fable affable d’après La grenouille qui veut se faire aussi grosse… de P. Lanciot
Dans la fourmilière, c’est branle-bas de combat :
On se pousse et on s’invective ; on se bouscule,…
Toute harmonie et tout bon ordre semble à bas.
Ce monde policé, civilisé, bascule.
Que nenni. Il en est toujours, ici, ainsi :
Chacun veut se trouver au soleil une place,
Goûter à son rayon de miel à lui aussi
Et qu’importe l’autre ou qu’on se déplace
Écrasant les petits, oubliant les vieux
Qui ne vont pas bon train, négligeant les faibles
Qu’il faudra assister et qui ne sont qu’envieux,…
Foin des foules des rues, fi des plèbes de glèbe,
Le monde des fourmis se doit, las, d’avancer
Plus vite et loin, c’est sa destinée en ce monde :
C’est l’avenir !… C’est le progrès !… Faut pas penser
Car tout s’arrêterait dans un réflexe immonde.
Ce que je décris là est le pays des fourmis,
L’être humain ayant une âme et une conscience,
Un tel chaos, chez nous, ne serait pas permis,
Nos valeurs n’étant point mots tout d’insouciance.
Ce monde n’est-il plein de gens allant, venant,
Qui vous marchent dessus, bien qu’il vous en déplaise,
Pour se faire plus gros, plus grand ou plus à l’aise
Et crient partout « pour moi », « je veux » ou « maintenant » ?
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