Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 17 février 2017

LE CLOU DU SPECTACLE ?… LUI-MÊME !

D’après Le Marteau & le clou de Jean-Baptiste François Ernest Châtelain

Un p’tit clou, rivé dans une paroi,
Voulut, un beau matin, clouer le leur
Aux outils, restés en boîte, et au roi
Marteau, le seul auteur de ses douleurs :

« Eh, vous voilà au pied de mon mur,
Donc aux miens, comme insignes lémurs,
Moi la tête plate la plus frappée
Qui soit suis plus haut que vous réunis !
De ce que vous direz je vais me taper
Ne pouvant en être évincé, puni,…
Si Sa Majesté voulait me cogner
Jusqu’à ce que hélas, je vienne à grogner
Ou me torde de souffrances, martyr,
Elle ne ferait là que m’enfoncer plus
Et mieux à ma place et non partir.
De là, maigre, je vous toise ; au surplus,
Et, presque tête d’homme, vous conchie
De plâtre comme un vrai Mamamouchi !
Qui désormais ne vaut pas un clou, hein ?!
Vous, petits et défaits comme Achéens ! »

L’arrache-clou du marteau, sans un mot,
Reversa l’insolent, sans raisonner,
Lui clouant le bec lui qui causait maux
De tête et ennui à fanfaronner.
Il en est ainsi de nombre de loquedus
Occupant place ou fonction par dû,
Qui s’en targuent ou en abusent par trop,
Mettant au clou principes ancestraux,
Ils oublient que qui donne la livrée
Peut aussi vite la leur retirer.

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