Cycle toulousain
Si par trop ma jambe trantole, au matin,
Et n’oie plus les joies du Capitole, hautain,
Boude l’ovale qui s’envole et tétins,
Par trop cerné de blanches barbes et blouses,
Je m’en retournerai, chez moi, à Toulouse…
Si nul appétit ne me gagne à midi,
Ne m’vient en bouche que cagne et, pardi,
Me passe le goût de la castagne, hardi,
Et que, tout blues, je pense qu’à votre flouze,
Diaple, il me faudra repartir pour Toulouse…
Si, moi qui n’ai rien d’un contemplatif,
L’après-midi me devient végétatif
Et trouve que le temps se fait peu hâtif
Ou que m’indiffère le chant des farlouzes,
Il faudra m’en aller finir à Toulouse…
Si, d’aventure, aux sombres heures du soir
J’ai plus que mon ombre à qui dire bonsoir
Et des souvenirs à mettre en mon dressoir
Pour constater que ma vie ne fut que loose,
Je remonterai des montagnes à Toulouse…
Con, si le sommeil plus me fuit à la nuit
Que ne m’inspire guère plus la minuit
Ou que de Garonne par trop je m’ennuie
Car la faux qui me poursuit me jalouse
Mes ans, faudra bien retrouver Toulouse…
Le jour où je serai devenu banal,
Lassé par les ronds de pluie sur le canal
Et les caprices du soleil hivernal,
J’irai m’endormir sous un coin de pelouse
Pour rejoindre, oc, Bon-Papa à Toulouse…
Car Il sera bien temps pour moi, Putain !,
De bouffer crues les racines du plantain
De hisser haut le dernier tourmentin,
De rejoindre les ménines à perlouzes
Qu’attendent, com' moi, de mourir, à Toulouse…
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