Petite fable affable
Dans leur fort lointain séjour, là où ils naissent,
Les vents du monde aujourd’hui ne paressent.
Ils colloquent entre le malengroin et l’aigri :
Pour éviter que le temps ne vire au gris
Et à la nuée ou ne tourne à l’orage,
Éole les contraint, quel que soit leur âge,
À bannir de leur langage ce qui peut
Froisser les cieux, et, las, fait donc qu’il pleut
Sur l’Homme. Fini de souffler, sans vergogne,
Le froid et le chaud, même en pays vigogne.
Sur Terre, plus qu’aquilon et alizés
Modérant leurs mots, où douceur puiser.
Ainsi vécurent, paisibles, un temps, les airs.
Tempête et cyclone, condamnés au désert,
Lors se rebellèrent avec l’aide sournoise
Des blizzards et des moussons et firent noise,
Balayant ceux des vents qui manquaient de souffle
À ne pas vouloir gêner ou blesser : barouffle
Dans leur Novlang n’existant, las, même plus.
Éther et Terre sont ravagés. Rafalent
Les tourbillons et tornades aux triomphales
Goulées. Or à beaux ouragans grand dépit,
Mais à pousser la poussière sous le tapis
On la met hors de sa vue non de sa vie…
Alors cherchons, ensemble, une autre thérapie !
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